13. Le début de la fin

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Pauline prit une grande inspiration, l'instant fatidique approchait. Une blouse blanche passa dans le coin, l'aperçut et la prit en chasse. Elle n'allait pas se laisser embarquer trop facilement, ce serait douteux et suspect. Durant cette course effrenée, la jeune femme zigzaguait entre les immeubles déplorant leur tristesse indéniable. Quelque chose de glacial et de malsain stagnait dans l'air de cette étrange cité, personne n'aurait envie d'y vivre volontairement.

Soudain son pied buta sur quelque chose, elle chuta tête en avant et pu se retenir tant bien que mal à l'aide de ses mains. Aïe, écorchures et peau franchement erraflée. Le souffle court, une silhouette vint lui boucher la vue.

" Enfin on te tient... "

L'homme l'attrapa violemment pour la forcer à se remettre debout. Il approcha son visage du sien et lui murmura des paroles du bout des lèvres pour l'intimider " Tu ne te doutes même pas de ce que l'on va te faire ma toute belle.. Oh ça non... "

Son ton était mesquin, son regard lubrique. Néanmoins il n'eut pas le temps de mettre à éxecution ses idées perverses car un coup de genou vint atteindre fortement son symbole de virilité.

" Salope !

- Dégage ! "

Pauline ne pouvait pas se laisser faire, même si elle devait se faire volontairement emprisonné pour être rejoins par ledit Marc. Tant pis, changement de plan. Il n'était pas convenu qu'on la tripote. La jeune femme s'en alla sans demander son reste, ne savant pas où aller. Elle cherchait f'rénétiquement le moindre indice, ou au moins un habitant de cet endroit afin de demander son chemin. Mais à cette heure ci il n'y avait personne dans les rues, rien ne serait-ce qu'une brise légère.

" Du... Du vent ? "

Elle n'en revenait pas ! Avec Josh, ils s'étaient rendu compte que dans leur ville il n'y en avait plus une once. Tandis que ce souffle naturel soulève plusieurs de ses mèches, sa mémoire fouille ses pensées : les amis avaient vérifiés via les réseaux sociaux et autres journaux que ce phénomène climatique n'était pas uniquement observable dans leur ville. Cela s'étendait progressivement, et causait un bon nombre de catastrophe. Aucune pollinisation, des fleuves et rivières parfaitement immobiles... Bref rien de bon pour l'avenir, les scientifiques se penchaient sur la question sans pouvoir apporter de réponses. En outre ce foutu virus continuait de faire des victimes.

C'est sur cette pensée que Pauline s'arrêta au coin d'un rue pour observer une scène au loin. Son ami Josh marche d'un pas plutôt nerveux, un soupir de soulagement l'envahit. Elle décide alors de le suivre de manière discrète, car ici tout devait être sous surveillance. Pour le moment aucune blouse blanche n'est venu l'arrêter, mais Marc leur avait affirmé que la pression était telle sur les sujets kidnappés qu'aucune caméra n'était nécessaire ici. Mais il n'avait pas expliqué davantage, prétextant que ce n'était pas bien important pour la réussite de la mission. On lui faisait confiance.

Lorsque son ami entra dans le bâtiment, Pauline prit un instant pour réfléchir. Si elle le suivait, on allait forcément la remarquer. Plongée dans ses réflexions, elle n'eut pas le temps de faire ou dire quoique ce soit : une douleur horrible tétanisa l'ensemble de son corps. Soudainement affaiblie, la jeune femme vit deux gardes s'emparer d'elle facilement et la soutenir pour la forcer à marcher. Ses pieds traînaient sur le sol, on ne prenait pas la peine d'y aller en douceur. Mais dans sa demi-conscience, un semblant de sourire se peignit sur son visage : ils suivaient exactement le même chemin que Josh.

Dans l'ascenceur, Pauline reprit tout à fait ses esprits. Les deux gorilles occupaient une vaste place dans l'exigue cabine, lui conférant l'impression d'être minuscule. Son plan fonctionnait finalement, mais ne prenait pas une tournure prévue. Marc avait pourtant bel et bien assuré qu'elle serait aussitôt conduite en cellule : était-ce leur destination ? Mais alors pourquoi son ami y allait également ? Tant de questions, et si peu de réponses...

Le jour où le vent a disparuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant