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𝔽𝕖́𝕧𝕣𝕚𝕖𝕣 𝟙𝟡𝟡𝟡
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Je me sentais seule. Même si maman était là j'avais mal. Le sol était dur et froid. Mes vêtements déchirés ne me couvraient pas, mon corps était mince. J'avais faim et soif mais j'avais aussi peur. Peur qu'ils viennent me chercher pour me piquer avec toutes sortes de seringues une fois encore.

Je me levais pour tenter une ultime tentative d'approche avec maman. Elle dormait mais elle avait l'air d'avoir froid, je voulais seulement la réchauffer. Maman était une belle femme je l'admirais tellement. Elle finit par ouvrir les yeux à mon contact, son corps se crispant dès que je posais mon doigt sur elle. Elle me repoussa alors violemment, une fois encore, elle m'avait repoussé.

- M'approche pas sale gosse, va crever.

- Mais je voulais juste te réchauffer maman...

- Je ne suis pas ta mère ne m'appelle plus comme ça ! Combien de fois je vais te le répéter ?

- D'accord...

Elle claqua sa langue contre son palais en se retournant à mon opposé pour ne plus voir mon visage. « Satané pion, ils auraient pu me faire avorter de cette chose ». Cracha-t-elle sans remords.

Mon cœur se serrait, maman me haïssait mais c'est d'accord. C'est ok. Je n'avais qu'à changer la réalité à ma façon. Peu importe. Elle m'aimait, elle m'avait toujours aimé et je l'aimais aussi beaucoup. Oui c'est ça ! Maman m'aime.

C'était toujours comme ça, quand je voulais partager mon repas avec elle pour qu'elle ait plus à manger, elle me disait qu'elle préférait crever plutôt que de manger quelque chose que j'avais touché.

Quand je demandais qu'on augmente les doses de ce qu'ils nous mettaient dans le corps pour qu'ils la laissent tranquille au moins une journée, elle se moquait de moi me disant que je le méritais.

Elle ne faisait que me dire jour après jour à quel point elle me détestait. À quel point je la dégoûtais et à quel point elle aurait aimé pouvoir me tuer quand j'étais encore dans son ventre.

Malgré tout j'aimais ma mère. Je l'aimais de tout mon cœur même si elle me rejetait et je continuerais de l'aimer parce qu'un enfant se doit d'aimer ses parents... Non ce n'est pas ça c'est juste que... J'ai personne d'autre. Si maman disparaissait alors quel sens aurait ma vie ?

𝗕𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻 𝗛𝗲𝗹𝗹'𝘀Où les histoires vivent. Découvrez maintenant