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- Premièrement tu sors d'où ? Demandait directement Mikey.
- Je... Sais pas... Soufflait-elle en baissant la tête et se mordillant la lèvre inférieure.
- Comment ça tu sais pas ? Dis juste que tu veux pas coopérer je vais la tué, s'excitait directement Sanzu.
L'enfant écarquillait les yeux et commençait à s'agiter, je me mis alors entre les deux, et tendais mes bras puis foudroyais Sanzu du regard. Mes bras tremblaient légèrement, je plante mes ongles dans ma peau pour qu'ils s'arrêtent de tressaillir puisque que je n'avais aucune crédibilité, à me montrer face à lui sûre de moi alors que mon corps montrait mon angoisse.
- Si elle vient du même endroit que moi alors c'est normal, on est mis au courant de rien ils ne font que nous répéter que nous sommes malades et que c'est pour ça qu'ils nous piquent, répliquais-je froidement.
- Tu commences vraiment à me les casser, soufflait-il en baissant son arme et claquant sa langue contre son palet.
Il se retournait et j'en profitais pour me pencher en avant puis étirer mon œil vers le bas accompagné de ma langue en sa direction alors qu'il ne me voyait pas. Je ne pouvais pas le narguer sereinement en face mais au moins de dos je l'emmerdais fort. Je croisais tout de même le regard exaspéré de Mikey durant quelques secondes avant qu'il ne reprenne son interrogation.
- Bon, pourquoi ils t'ont demandé de l'empoisonner ?
- Ils m'ont pas donné d'explication... Ils m'ont seulement dit de lui donner sinon ils me tueraient.
- Où est ta famille ? Continuait-il.
- J'en n'ai pas... Enfin je la connais pas, poursuivait-elle en baissant la tête vers ses jambes.
- Comment tu t'appelles ?
- Ils m'appellent cinquante-six mais une dame qui était avec moi m'a nommé Aya.
- D'accord, alors Aya... Tu sais rien du tout ? Même pas un indice pour qu'on puisse les retrouver ?
- Je... Quand je suis sorti, j'ai regardé le bâtiment où j'étais, ça ressemblait à un grand hôpital mais c'est pas ici que j'étais, moi c'était en bas. En dessous de l'hôpital il y a plein de pièces dans un long couloir et c'est ici qu'on est tous.
- Je vois... Tu as des noms ? Questionnait-il d'un air beaucoup moins enthousiaste. Elle n'avait pas l'air d'être beaucoup renseigné et je m'en étais douté un peu.
- Non ils ne parlent presque pas devant nous.. Ils nous menacent juste et viennent nous chercher pour les examens quotidiens, rajoutait-elle en cherchant un quelconque souvenir pouvant nous venir en aide.
