JohnLock - One-shot

John, John, je suis désolé

- Sherlock, derrière toi !

Le détective se retourna, esquiva la lame qui lui était lancée dessus, et courut vers l'assaillant. Quelque chose était différent, une alarme sonna dans son palais mental. Sur le gravier, il ne pouvait entendre que deux personnes. Il manquait quelqu'un.

La scène défila au ralentis devant ses yeux. La lame qui volait, passait à quelques centimètres à peine de son visage, et continuait  sa route.

- C'est de la physique élémentaire Sherlock, intervint Mycroft. Comment la lame s'est-elle arrêtée ?

Le détective se tourna, derrière lui, c'était un mur en pierre. Il aurait entendu l'acier frapper la pierre. Sauf si...

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Tout avait commencé il y a quelques jours quand, en rentrant des courses, ils avaient trouvé une jeune femme sur le pas de leur porte. Brune, les yeux humides, fait un travail de bureau, et joue nerveusement avec sa bague.

John lui sourit, alors elle répondit, timidement, l'air de ne pas vraiment savoir ce qu'elle fait ici. Ou alors elle hésitait. Personne ne se retrouve devant cette adresse par hasard.

Le médecin l'invita à entrer, et prit les devants pour lui montrer le chemin. Sherlock l'a suivit, déduit d'elle tout ce qu'il peut. Il trouva qu'elle avait  chat, qu'elle cuisinait très bien, et qu'elle devrait vraiment améliorer sa relation avec son père.

John alla ranger les courses, pendant que Sherlock se mit en place, la jeune femme prit place sur la chaise. Elle se dandina, mal à l'aise.

- Mademoiselle, ne vous inquiétez pas. Tout va bien se passer. Dîtes nous simplement pourquoi vous êtes ici.

Elle leva des yeux reconnaissant vers le docteur, le remerciant de sa douceur. Elle préféra alors se concentrer sur lui, plutôt que sur le détective, et son air sévère. Il lui faisait un peu peur pour être honnête. 

- Eh bien, c'est une affaire quelque peu délicate en réalité.

- Dîtes-nous plutôt quand vous avez vu votre fiancé pour la dernière fois.

Elle regarda le détective, surprise et choquée qu'il sache déjà pourquoi elle était là.

- Sherlock...

La voix du docteur gronda, comme pour le prévenir. De quoi ? Elle ne savait pas. Mais le détective sembla comprendre, puisqu'il soupira, se vautra un peu plus dans son fauteuil, et dit :

- Continuez je vous prie.

- Oh, eh bien... Comme vous l'avez dit, mon fiancé a disparu. La police pense qu'il a juste fuit le mariage. Mais mon Ronald n'est pas comme ça. 

Elle s'arrêta quelques instants, détailla le détective, avant d'oser demander d'une voix timide.

- Comment avez-vous su ?

- Vous ne cessez de bouger votre bague. Ce n'est pas un tique nerveux, vu que vous balancez déjà votre jambe. Elle est nouvelle et vous avez du mal à vous habituer à la sensation. Quand votre téléphone s'est allumé, vous avez sursauté. Puis, vous avez eu l'air triste. Vu la photo sur votre téléphone, j'en déduis que c'est votre fiancé qui a disparu. Vous êtes fille unique, n'aimez pas assez votre père pour passer vos économies chez un détective, et votre mère vous aurez appelé. 

Le silence régna ensuite pendant plusieurs secondes, durant lesquelles la jeune fille essayait de se remettre de ses émotions. Watson le regardait avec la même admiration, et Sherlock attendait plus de détails.