Chapitre 2

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PDV JOEL :

Conor n'a pas survécu à l'attaque. Après 7 ans, on pourrait penser qu'on s'y habitue, mais c'est faux. Ça fait toujours autant de peine.

Anna : - Comment ça se fait qu'il est pu entrer ?
Tim : - Il a détruit nos barrières de sécurité. On a tout réparé. Plus rien ne pourra passer.
Anderson : - Comment ça a pu arriver ?
Ava : - C'était un coup de malchance. Il n'y aucune raison de penser que ça se reproduira.

Une question me brûle les lèvres depuis quelques temps :

Moi : - Est-ce que la colonie d'Aimee est loin ?
Ray : - Environ 135 km.
Moi : - Il faudrait combien de temps pour si rendre ?
Anderson : - Environ 7 jours.
Tim : - Tu penses pas sérieusement à y aller ?
Lucia : - Des chasseurs armés et entraînés pourrait tenir 80 km à la surface mais toi Joel...

Je dois y aller. J'en ai plus qu'assez de me cacher et d'attendre que tout s'améliore car c'est possible que ça n'arrivera jamais. Pour une fois c'est moi qui vais écrire mon histoire. Je vais pas laisser ces créatures me la dicter plus longtemps.

Moi : - Je vais y aller.
Ava : - C'est trop dangereux.
Moi : - Non. Je suis sérieux. Je vous adore tous mais... il y a une personne dans ce monde qui m'a vraiment rendu heureux et elle n'est qu'à 135 km d'ici. Et je compte bien la retrouver.

Après avoir réuni quelques affaires de première nécessité et pris une arbalète avec quelques flèches je me dirige vers la sortie du bunker.

Anderson : - On te laissera pas partir.
Anna : - On a besoin de toi.
Moi : - Non, c'est faux. Je vous sers à rien ici.
Tim : - Tu repars la radio, tu cuisines à manger, ... Ok c'est pas grand chose mais-
Moi : - C'est sympa mais j'ai pas l'impression d'être à ma place ici. Et j'ai pas l'intention de mourir seul à la fin du monde. Je sais que vous pensez que je suis un pauvre et pathétique petit hérisson sans défense. Mais je peux y arriver. Je suis plus fort que vous l'imaginez.
Lucia : - Nous t'avons fait une carte.
Moi : - Merci.
Anderson : - Tout ce qui bouge voudra te tuer. T'es rapide et t'es petit donc te bat pas. Tu cours et tu te caches.

Après avoir dit au revoir à tous le monde, j'ouvre finalement la trappe et sors a l'extérieur.

Je retrouve enfin la lumière du soleil qui m'éblouit légèrement et l'air frais de la surface après 7 ans enfermé là-dessous. Ça fait extrêmement de bien. Le soleil chauffe ma peau et après quelques instants je récupère leur carte, qui n'est d'ailleurs pas vraiment lisible, pour me diriger vers l'ouest mais la réelle question c'est...

Où est l'ouest ?

PDV AMBER :

Boy me réveille avec quelques jappements et coups de langues. Il sait que cet endroit n'était que temporaire et qu'il faut qu'on en trouve un autre plus sécurisé le plus tôt possible. Il est plus intelligent que certaines personnes de ma classe de première l'étaient. Ça a beau faire plus d'un an que l'on cohabite, il ne cessera jamais de m'impressionner.

Après avoir tous les deux manger un petit truc et mis la robe de Boy dans mon sac, et oui, cette robe nous suivra vraiment partout jusqu'à notre mort, je le met sur mon dos et nous sortons à l'extérieur.

***

Ça fait déjà quelques heures que l'on marche. Nous avons trouvé des baies qui, pour une fois, ne sont pas toxiques. Nous en profitons donc pour en cueillir et faire une petite pause.

Après quelques minutes, je vois les oreilles de Boy se dresser et son regard se diriger dans toutes les directions.

Moi : - Qu'est-ce que tu as entendu ?

Il me regarde avant de diriger sa vision dans l'autre sens et de partir en courant.

Moi : - Boy ! Boy reviens !

Je pars le chercher, abandonnant nos affaires dans la précipitation. Je n'ai aucune idée de se qu'il a entendu. En général, lorsqu'il se rend compte qu'un monstre n'est pas loin il ne réagit pas comme ça. Il jappe, se cache la truffe et part se cacher.

Je l'entends aboyer mais se n'est pas la seule chose que j'entends. Des cris. Des cris humains.

Je passe une barrière et ne réalise pas vraiment tout de suite se qu'il se passe. Un mec est entrain de se faire traîner par la cheville par un crapaud mutants pendant que Boy lui aboie dessus et mord sa langue.

Je sors mon pistolet qui est toujours accroché à l'arrière de mon pantalon (heureusement) et tire à deux reprises.

Les coups de feux résonnent et la créature lâche prise. Pour autant, elle n'est pas morte. Il faut qu'on parte le plus vite possible. J'aide le gars à se relever avant de lui crier :

Moi : - Cours !

Nous passons la barrière, Boy ouvrant la voie, se dirigeant vers nos affaires. Je récupère mon sac et nous fonçons a l'intérieur d'un mobile-home. Je ferme la porte derrière nous, observant au loin la créature mutante continuer sa route plus loin.

L'apocalypse selon Amber et Joel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant