Chapitre 8

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PDV AMBER :

Ça fait déjà quatre jours qu'on est avec eux. Je me suis vachement attachée à Minnow. C'est une fille absolument adorable qui a vécut des trucs pas cool et pourtant elle est si intelligente et courageuse pour son âge. Boy l'apprécie beaucoup aussi. Ça lui fait une nouvelle camarade de jeux dans les moments où on fait une petite pause pour manger, dormir ou entraîner Joel, qui s'est d'ailleurs énormément amélioré.

Minnow : - Alors, si Joel a une copine tu dois avoir un copain toi aussi.
Moi : - J'en avais un. Il s'appelait Ben. C'était le capitaine de l'équipe de basket de mon lycée. Mais il a jamais pu quitter Fairfield. Et puis dans ma base les gens étaient plutôt sympa, si tu vois ce que je veux dire. Mais c'était pas le genre de type avec qui j'avais envie de vieillir. Et dans tout les cas ils sont tous morts.
Minnow : - Et c'est quoi ton genre ? Joel ?
Moi : - Je vois où tu veux en venir choupinette. Et c'est pas la peine d'y penser.
Minnow : - Eh ! J'aime pas quand tu m'appelles comme ça !
Moi : - Je sais. C'est pour ça que je le fais.
Minnow : - T'es pas drôle !
Moi : - Oh si c'est drôle. Choupinette.

Elle accélère le pas pour me dépasser, faisant semblant de me faire la tête.

Joel : - T'aimes bien l'embêter, pas vrai ?
Moi : - Elle me fais penser à ma petite sœur.
Joel : - Toi aussi ta famille n'a pas pu sortir de Fairfield ?
Moi : - Je crois que personne n'est jamais sortie de Fairfield. Même nous. En tout cas pour ma part, il y a toujours une partie de moi qui est coincé là-bas.
Joel : - Ouais. Je vois ce que tu veux dire. Je m'en suis longtemps voulu de ne pas avoir pu les sauver.
Moi : - Idem. Mais on est là, en vie. Et c'est en partie grâce à eux.
Joel : - Je te trouve super courageuse.
Moi : - Pourquoi ?
Joel : - T'es rester 1 an à la surface avec seulement Boy, une arbalète et une arme. Et pourtant tu es toujours là. Tu es super courageuse.
Moi : - Je le suis pas. J'ai la trouille. Tout le temps. C'est juste que je laisse pas paraître mes émotions. Une habitude du lycée je suppose.
Joel : - Moi je te le dis. Minnow a raison. T'es super badass.

On rigole un moment tout en continuant notre chemin. Clyde explique à Joel l'essentiel à savoir sur ce qui nous entoure et j'apprends moi aussi des trucs dont je n'étais pas au courant même après 1 an passé dehors.

Clyde : - Les fougères au fleurs rouges sécrètent un anti-venin très efficace contre les serpents ou les sangsues. Ce qui ressemble à des insectes n'a pas de vision périphérique. Ce qui ressemble à un lézard ne peut pas grimper. Pour les abeilles ouvrières, il faut à tout pris éviter la reine
Joel : - Comment on la reconnaît ?
Clyde : - Elle a une nageoire géant qui fend le sol. Elle est capable de suivre chaque sons et vibrations que tu émets. Tu hurles de douleur pendant qu'elle te déchiquete.
Moi : - Quand je te disais que j'ai failli perdre une jambe. C'était de cette créature dont je parlais.
Joel : - Rassurant.
Clyde : - Les amphibiens aiment se cacher. Ils te surprennent et te dévore.
Moi : - Il a de l'expérience en se qui concerne les amphibiens. Pas vrais Joel ?

Il lève les yeux au ciel, me faisant comprendre que je n'avais pas besoin de faire la remarque mais je vois bien son petit sourire en coin qu'il essaye tant bien que mal de dissimuler pour ne pas me donner raison.

Minnow : - Alors là, il me faut plus d'infos !
Moi : - Il s'était fait attraper par un crapaud mutant quand je l'ai trouvé. Il criait comme une gamine avant que Boy le trouve.
Minnow : - Ça ne m'étonne même pas.

On continue de parler toutes les deux pendant que Clyde continue sont speech avec Joel.

***

Clyde : - Voilà. On arrive à l'endroit où nos chemins se séparent. Soit vous continuez vers l'ouest, soit vous avez un comportement raisonnable et vous venez avec nous.
Joel : - Merci mais jusqu'à présent être raisonnable ça m'a mener nul part.
Moi : - Pour l'instant je vais rester dans le coin, histoire de m'assurer qu'il ne fait pas de bêtises. Je vous rejoindrai peut-être un de ses quatre.
Minnow : - C'est pas juste.

Lorsque je me retourne, je vois Minnow au bord des larmes.

Minnow : - Pourquoi vous partez ?
Joel : - Cette fille compte beaucoup pour moi, il faut que je la retrouve.
Minnow : - Et toi ? T'as personne à aller retrouver, pourquoi tu peux pas venir avec nous ?

Enfaite si. J'ai quelqu'un à aller retrouver. Toute cette histoire m'a fait prendre conscience d'une chose et il faut absolument que j'arrive à régler ça pour tourner la page.

Moi : - Je sais pas comment l'expliquer mais... il y a quelque chose qui me retient ici. Et tant que je ne l'aurais pas affronter... Je ne pourrais pas partir l'esprit tranquille. Écoute Minnow. Ça ne fais pas longtemps qu'on se connaît. Mais t'es comme ma petite sœur. Et je te promet que je viendrais vous rejoindre.

Elle me prend dans ses bras et me sert de toute ses forces comme si elle avait peur que je m'enfuis avant de lui avoir dit au revoir.

Minnow : - Pour moi aussi t'es comme une grande sœur.

Elle se détache finalement de moi et va prendre Joel dans ses bras.

Minnow : - Je retire se que j'ai dis. T'es à la hauteur d'Amber et je suis sûre que ta copine va t'adorer. Si c'est pas le cas, elle est trop bête.
Joel : - Merci.
Moi : - On va y aller.
Clyde : - Tenez. Ça peut vous être utile.

Il nous tend une grenade que je tends à Joel pour qu'il la mette dans son sac.

Moi : - Merci.
Clyde : - Et n'oubliez pas-
Moi : - On dégoupille et on compte jusqu'à 5.
Clyde : - T'apprends vite.
Moi : - Je ne m'en serais pas sortie sinon.
Clyde : - Bonne chance.
Joel et Moi : - À vous aussi.

Il commence à partir et Boy court dire au revoir à sa petite camarade de jeux avant de revenir vers nous.

Moi : - En route.

L'apocalypse selon Amber et Joel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant