Chapitre 9

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PDV JOEL :

Après quelques heures de route et de discussions, on arrive dans un lieu austère et très peu rassurant. On dirait que la vie s'est comme... envolée.

Amber : - J'aime pas cet endroit.
Moi : - Moi non plus.

Boy c'est arrêté et commence à couiner. Lui aussi n'est pas rassuré.

Moi : - Aller Boy, je sais qu'il y a plein de trucs flippants ici mais on a déjà vécu pire. Faut être courageux.
Amber : - T'essayes de persuader le chien ou toi ?
Moi : - J'en sais rien.
Amber : - C'est pas grave. Ça me rassure aussi.

Boy couine de plus en plus, se cachant la truffe.

Amber : - Ça c'est pas normal.
Moi : - Quoi ?
Amber : - Il fait ça que quand on est vraiment en danger.

Nous n'avons pas le temps de faire quoi que se soit qu'il part se réfugier sous une vieille plateforme représentant un canard comme les petit en caoutchouc qu'on avait quand on était petit en prenant nos bains.

Amber : - Boy, il faut vraiment qu'on y aille !
Moi : - Aller viens, Boy ! Boy !

On essaye de le faire sortir mais un bruit retentit derrière nous. La terre tremble sous nos pieds et des espèces de pâtes ressortent du sol. On se retourne tout doucement, sans geste brusque pour éviter d'énerver la créature encore plus. Une sorte de mille pâtes géant absolument répugnant se dresse devant nous.

Amber récupère son pistolet lentement mais le temps qu'elle le pointe sur lui elle se fait projeter quelques mètres plus loin et se cogne contre un arbre en atterrissant.

Moi : - AMBER !

Je regrette instantanément d'avoir crié. La créature m'éjecte à mon tour et commence à encercler Boy. J'ai énormément de mal à bouger. C'est comme dans la base, je suis presque paralysé par la peur. Je revois mes parents me dire de m'enfuir au début de l'apocalypse avant de se faire écraser par un monstre aillant muté à cause des produits chimiques venant des missiles.

Je reviens à moi, allongé sur le sol. J'observe avec impuissance le corps d'Amber étendu parterre, les yeux clos. J'arrive finalement à me reprendre, me redresser, attraper mon arbalète et à placer ma flèche.

Moi : - HEY, TOI !

Le bête, qui était prête à faire de Boy son repas, se tourne vers moi visiblement énervé que j'ose la déranger.

Elle me fonce dessus et je décoche ma flèche. Elle atteint la cible avec perfection et celle-ci s'effondre parterre.

Je met quelques secondes à réaliser ce qui vient de se passer avant de foncer retrouver Amber, toujours allongé sur le sol. Je la prend dans mes bras et Boy ne tarde pas à nous rejoindre.

Moi : - Eh Amber, debout.

Je sens sa poitrine se soulever à un rythme régulier. Je prend son pouls pour vérifier que tout va bien de se côté là aussi et j'ai rapidement la confirmation que c'est le cas. Je suis en partie rassuré. Au moins je suis sûr qu'elle est toujours en vie, seulement assommée.

Je dégage ses cheveux de son visage et la secoue légèrement pendant que Boy commence à couiner tout en lui léchant la main.

Moi : - Amber, réveil toi. Il faut que t'ouvres les yeux. Souviens-toi que t'as promis à Minnow de la rejoindre. Un petit effort. Pour elle, pour Boy. Pour moi.
Amber : - Parce qu'en plus faut que je le fasse pour toi ?
Moi : - Amber ? Ça va ?
Amber : - Disons que j'ai connus mieux... mais j'ai connue pire aussi.

Je l'aide à se redresser tandis que Boy lui fait sa fête en sautant partout et en aboyant, tout content de la voir de nouveau sur pied, et c'est pas le seul.

Amber : - T'as réussi.
Moi : - Ouais. Enfin c'était pas grand chose... juste une flèch-

J'ai pas le temps de finir qu'elle me prend dans ses bras et me sers de toutes ses forces. À tel point que je crois que je ne vais bientôt plus pouvoir respirer. Malgré ça, je ne tarde pas à la serrer contre moi à mon tour.

L'apocalypse selon Amber et Joel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant