Chapitre 11

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PDV JOEL :

Ça fait quelques heures qu'on a repris la route. Je ne peux pas m'empêcher de penser à se qu'il s'est passé hier soir. Si Boy n'avait pas fait de bruit, je crois qu'on se serait embrassé. Je ne sais pas trop quoi en penser étant donné que je suis censé retrouver Aimée. C'est elle que j'aime. Ou alors j'essaye de m'en convaincre ? Non. Je l'aime.

Un bruit retentit.

Amber : - T'as entendu ?
Moi : - Ouais.

On se retourne lentement. Une nageoire géante fend le sol dans notre direction avant de s'arrêter. Je comprends tout de suite se que c'est mais dans l'espoir que je me trompe je demande à Amber en murmurant.

Moi : - C'est la reine des abeilles ?
Amber : - Tu te souviens de se que Clyde à dit ?
Moi : - Sur le déchiquetage de ses proies ?
Amber : - Elle ressens la moindre vibration. Va falloir qu'on cours très, très vite.
Moi : - T'es sûre que ça suffira ?
Amber : - Non. Certainement pas.

Je regarde à nos pied et vois un ancien jouait pour chien à portée de main.

Moi : - J'ai peut-être une idée. Tu le fais confiance ?
Amber : - T'en qu'on s'en sort en vie. Ouais.

Je me penche pour récupérer l'objet qui couine sous la légère pression que ma main exerce. La nageoire se rapproche légèrement mais s'arrête à nouveau.

Je lance le jouet le plus loin possible de nous et la créature se lance à sa poursuite, surgissant de la terre pour l'engloutir.

Amber : - Cours !

On se met à courir le plus vite possible pour échapper à la reine qui ne tarde pas à nous suivre.

Moi : - Boy ! Aller viens !
Amber : - Plus vite !

Le sol se fend derrière nous, traçant le chemin emprunté par la créature. Le temps semble s'être accéléré et ralenti en même temps. Amber se prend les pied dans une branche et tombe. Je l'aide à se relever et l'entraîne derrière le creux d'un tronc d'arbre sans prendre le temps de ramasser son sac.

On entends la créature sortir de terre et Amber se colle à moi tout en empêchant Boy de couiner. Je la prend dans mes bras, espérant que ça l'aide à rester un minimum calme et moi aussi. La reine se rapproche de plus en plus et je sens mon cœur cogner contre ma poitrine à une vitesse folle.

Elle fini par s'éloigner et Amber relâche la pression qu'elle exerçait sur Boy pour ne pas qu'il fasse de bruit mais celui-ci aperçoit quelque chose au bord de l'eau, près du sac.

Amber : - Boy, n'y pense même pas.
Moi : - C'est la robe de sa maîtresse ?
Amber : - Ouais. Ça craint.

Boy s'agite de plus en plus tandis que la robe tombe dans l'eau, emportée par le vent. Il fini par se libérer de notre emprise et cours chercher sa robe.

Amber : - Boy. Reviens ici.
Moi : - Boy.

On entends la reine revenir vers nous.

Amber : - La grenade. T'as toujours la grenade ?
Moi : - Euh... ouais.
Amber : - Tu dégoupille et tu comptes jusqu'à 5.

On sors de notre cachette et je dégoupille la grenade.

Moi : - 1, 2, 3

La reine surgit de terre et je lance la grenade dans sa gueule.

Amber : - 4, sautes !

On plonge dans l'eau tandis que la créature explose.

Moi : - 5.

La chaire de la bête réduite en bouillie est éparpillée partout autour de nous.

Moi : - OUAIS !
Amber : - On a réussi ! Tu l'as tué.
Moi : - Je l'ai tué. C'était génial ! J'ai l'impression d'être Tom Cruise.

Amber éclate de rire et toute la pression redescend. Nous rejoignons la berge et sortons de l'eau.

Amber : - Alors toi, tu ne me refais plus jamais ça, c'est compris !?

Boy couine comprenant qu'il a fait une connerie. Elle ne va pas plus loin. J'admire le calme dont elle fait preuve car moi j'ai envie de lui crier dessus. D'un côté, ils ont vécu beaucoup de trucs ensemble d'après se qu'elle m'a dit. Elle se retourne ensuite vers moi.

Amber : - Merci de m'avoir sauvé la vie. Une deuxième fois. Je crois qu'on est quitte maintenant.
Moi : - Faut croire.

Je vois une bestiole accrochée à son bras.

Moi : - Amber ?
Amber : - Quoi ?
Mon : - Ton bras.

Elle le tourne pour laisser apparaître une sangsue collée à sa peau

Amber : - Oh c'est dégoûtant.

Elle la décroche et enlève son teeshirt. Wow, c'est une putain de bombe atomique cette fille. Elle retire les quelques sangsues toujours accrochées pendant que je déboutonne ma chemise, voyant que moi aussi, j'en avais collé à moi.

Amber : - Tu peux vérifier que j'ai rien dans le dos s'il te plaît ?
Moi : - Euh, ouais.

Elle se tourne, soulevant ses cheveux pour que je puisse vérifier la totalité de son dos avant de lui dire qu'elle n'en avait pas et qu'on se rhabille.

Amber : - T'as plus qu'as traverser les fougères sur environ 2 kilomètres dans cette direction.
Moi : - Tu viens pas avec moi ?
Amber : - Comme je l'ai dit à Minnow... J'ai un truc à régler avant. Faut que j'arrête de fuir.
Moi : - Eh bien... si jamais... tu peux toujours nous rejoindre à Jenner Beach. D'après Aimée, il y a un petit groupe de survivants qui va les sortir de là.
Amber : - J'y penserai...

On se regarde sans rien dire pendant un instant avant qu'elle ajoute.

Amber : - Ecoute toujours ton instinct.
Moi : - Et si il est mauvais ?
Amber : - Tu meurs.
Moi : - Très encourageant.
Amber : - Il s'affinera avec le temps, en faisant des erreurs. Faut pas croire que je n'en ai pas fait. Du moment qu'elles ne sont pas mortels, elles t'aiderons à avancer et faire mieux la fois suivante.
Moi : - Mais ce ne sera pas pareil sans toi.

J'entends Boy japper.

Moi : - Et Boy !

On s'amuse du semblant de jalousie de Boy avant qu'elle reprenne.

Amber : - Regarde toi. Quand il t'a trouvé tu n'étais même pas capable de te libérer d'un crapaud mutant et là tu viens de tuer une reine des abeilles. Tu y arriveras. J'ai confiance en toi.

Ça réflexion m'arrache un sourire. On se prend dans nos bras un long moment sans vouloir se lâcher, mais malgré tout, cela finit quand même par arriver.

Moi : - On se reverra.
Amber : - J'en doute pas. Aller Boy, on y va.

Ils continuent leurs route vers la droite tandis que je pars tout droit, passant dans les fougères comme Amber me l'as indiqué.

L'apocalypse selon Amber et Joel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant