Alaric Saltzman

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Je termine la phrase au tableau, tandis que la sonnerie stridente de l'école résonne. Je repose la craie blanche alors que la porte s'ouvre. Je lève le regard pour voir les étudiants entrer un par un, tous soufflant l'exaspération de l'entrée en cours. 

"Bonjour bonjour !" dis-je à voix haute dans la salle. "Merci d'être là pour cette nouvelle classe, je sais, la classe c'est chiant, c'est le dicton des étudiants, mais je suis sûre et certaine que l'on va beaucoup s'amuser durant le semestre. En tout cas, ça me fait plaisir de vous retrouver tous !" Je souris. 

Je croise le regard de la petite Tiphanie qui, fatiguée de la vieille, reste tout de même enjouée tandis qu'elle s'installe. Je lui fais part de mon soutien, puis contourne le bureau alors que les derniers étudiants décident de s'asseoir. Je m'assieds sur ma table de travail.

" «La magie, c'est comme l'argent. Peu importe d'où elle vient, ce qui compte, c'est l'usage qu'on en fait.» dis-je en indiquant le tableau derrière moi. Roger Zelazny n'a pas tord, et pourtant c'est un humain. Or la notion de pouvoir parle à tous. Mais il y a puissante, et dépendance. Donc, avant d'attaquer la partie offensive du programme, nous commencerons par la partie défensive, afin que vous puissiez vous protéger de n'importe quelle expérience pour la suite. Je vais vous demander d'ouvrir vos manuels à la page 43."

Un élan de soupir se déclenchent tandis que les étudiants se bougent pour chercher leur manuel.

"Oui oui, je sais. C'est déjà trop vous demander pour un vendredi matin, mais promis c'est la seule chose que je vous demanderais de la journée, dis-je en descendant du bureau pour m'y installer. Et je vous demanderais de réduire les fêtes du jeudi en pensant à vos pauvres professeurs qui doivent vous récupérer les lendemains, ce serait sympa, dis-je avec légèreté."

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Je marche dans les couloirs de l'école Salvatore, après avoir géré mes classes de dixième au douzième grade*. La foule dans les couloirs ne fait qu'affluer vers le réfectoire. Je tente de me faufiler à travers les étudiants de tout âge. J'arrive, malgré le mouvement étudiant, dans l'aile administrative du bâtiment. Je tourne dans un coin tandis que je vois Josie attendre devant la porte du bureau de son père. Intriguée, j'avance vers elle.

"Josie ? Tu as besoin de demander quelque chose à ton père ? Il devrait être dans son bureau.

- Oh, bonjour Tar.. Madame Carter, dit-elle pour se rattraper. 

- Ca va Josie, on est seule, tu as le droit, dis-je en souriant."

Elle me rend un sourire tandis qu'elle sort de son sac de cours un petit sac en velours. Elle me le tend. Je l'attrape, n'échappant pas à un petit regard interrogatif, forçant la jeune femme à développer.

"C'est pour toi, pour te remercier de ce que tu as fait pour nous, pendant tout ce temps, et même pour Papa. Je me suis dis que ça te plairait."

J'ouvre le petit sac afin de plonger ma main dedans et de récupérer ce qu'il y a au fond. Je découvre au creux de ma main une magnifique chaîne en argent possédant un petit triangle au centre. Je me trouve très vite émue de la petite attention de la jeune jumelle brune. Je détaille avec attention le collier si fin et pourtant si beau. 

"Un triangle dont chaque pointe symbolise nous trois. Je me disais que ça correspondait bien.

- Merci Josie, ça me touche beaucoup, dis-je en la câlinant. Je vais le porter tout de suite pour toujours vous avoir avec moi, je souris."

Imagines / PAS DE COMMANDESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant