l'ataraxie/rafe cameron

Trente-Cinq

Pdv de Ange

La lune me crèvais les yeux.
Le vent me ramenait l'odeur de la mer dans les narines et mes mains touchaient le sable qui s'écoulaient le long de mon bras.

Il était là, en train de me parler, un grand sourire qui s'étendait jusqu'à ses oreilles et ses yeux me suppliaient de l'embrasser.

Je n'avais même pas froid, la distance entre nos corps était si mince qu'il me réchauffait juste en me tenant par la nuque.

Je l'entendais me murmurer quelque chose.
Ça avait l'air si doux.
Mais pourtant ça ne l'était pas.

Ses lèvres bougeaient tout en me regardant.
« Réveille toi Ange »

Je ne comprenais pas.
Je le regardais avec incompréhension et balayais des yeux le paysage.
Non non, je ne voulais pas me réveiller, pas maintenant.

Le voir était si important, j'en avais besoin, je me rattachais à se souvenir plus qu'à ma propre vie.
Je n'étais pas sûre de le revoir un jour.
Je voulais qu'il continuait de me regarder aussi longtemps qu'il le pouvait, mes yeux n'appartenant qu'à lui.

Doucement les bruits des vagues se transformaient en bruits de voitures et je me réveillais brusquement en oubliant le visage parfait qui se trouvait encore devant moi quelques seconde auparavant.

Mes yeux, bien qu'ils étaient ouverts, n'avais que pour seule vision le noir complet.
Une odeur d'essence me prenais le nez et les bruits m'assourdissais.

Je me trouvais dans un coffre pas de doute mais pour aller où ? Au volant de qui ? Comment étais-je atterrie ici?

J'étais incapable de crier, ma voix était si cassée et enroué et mes coups ne faisait rien, j'étais seule ici et personne m'entendais.

L'anxiété et la peur me parcourais, j'essayais de me lever mais je tanguais sur mes jambes.
Je me ré asseyais ou plutôt retombais à la place où j'étais assise depuis je ne sais combien d'heures.
Des bruits à côtés de moi résonnaient, comme si on déposait des charges assez lourdes.

J'attendais, recroquevillée sur moi-même qu'on ouvrait enfin cette foutue porte sur laquelle j'avais explosé mes mains en donnant des coups pensant qu'on allait m'ouvrir.

Au bout d'un moment j'entendais des voix familières.

—Y'a quoi la dedans?
Mes yeux qu'écarquillaient, mon dieu c'était Sarah!
Je me relevais en vitesse et tapais contre les murs qui résonnait mais une autre voix prenait la parole.
—C'est des décorations en marbre que Rose a trouver pour les propriétés la-bas, je crois que c'est des antiquités

Mon visage enlevait toute joie quand je reconnaissais la personne qui était avec mon amie.

—Excuser moi Bonjour....Y a quoi dans ses caisses?...Non mais je voulais juste savoir ce qu'il y avait dans l'avion?

Un avion?? J'étais dans un avion?
J'essayais de bouger mais j'entendais de moins en moins ce qu'ils se disaient.
Plusieurs caisses étaient déposer de plus en plus proche de moi.
—Monte dans l'avion
—Non NON

Je continuais de tapper, espérant qu'elle m'entendait.
Tout à coup la voix de Ward se rapprochait de moi.
—NON NE TOUCHER PAS À SE COMPARTIMENT!

Une porte derrière moi s'ouvrait en grand et pendant une seconde, j'apercevais Ward me regardant avec de grand yeux tenant sa fille qui se débattais.
—ANGE ANGE
Son père renforçait la poigne autour du corps de sa fille hystérique pendant que celle ci criait mon nom.

Je restais comme clouée, j'étais si fatiguée mais mes mains se débattais pour pousser la porte qui se refermait sur moi.
—SARAH AIDE MOI
Je n'avais plus aucune force mais je continuais de pousser tant bien que mal seulement la porte se refermait durement devant moi.

J'étais comme folle, la rage me faisait tenir le coup.
J'entendais les protestations de Sarah continuer et l'avion se mettais en route prêt à rouler.

Mais où allons nous? allais je vraiment finir bloquer ici ?

L'avion se mettais à avancer et tout ce qui se trouvait autour de moi se mettait à trembler.
Une envie de vomir me serrait le cœur et un mal de crâne m'empêchait de réfléchir et puis dans une grande agitation, un grésillement puissant s'ajoutait à ma liste et je mettais mes mains sur mes oreilles.

L'avion était en train de freiner.
Il s'arrêtait au bout de quelques minutes et je me précipitais contre la porte, après l'avoir repérer.

—SARAH
—JOHN B

Il fallait que je trouve un moyen de la casser, j'enchaînais les coups, prenait sous la main n'importe quels objets et les laissait se fracasser contre la porte.

—Ange, chuchotait Sarah.
—Je suis la, essayais-je de parler suffisamment fort pour qu'elle puisse m'entendre mais ma voix se cassait à moitié et j'espérais que ça n'allait pas être les derniers mots que ma voix m'autorisais à crier.

Des coups résonnaient et visiblement elle était aussi bloqué de l'extérieur mais la porte finissait finalement par s'ouvrir et je me jettais dans les bras de mon amie.

—Ange tu m'a manquée, je suis désolée vraiment.. tout va bien je te le promets, qu'est ce qui t'es arrivée?
On devais faire court car la voix de Ward montait.
—SARAH?
—Ok reste ici! Il ne doit pas savoir que je t'ai ouvert
Elle me tenait les joues une dernière fois en me regardant et on finissait par hocher la tête avant qu'elle se mette a courir de l'autre côté de l'avion vers son père.

J'essayais de marcher vers la forêt mais le sol se dérobait sous mes pieds, mon mal de ventre me donnait la gerbe et le soleil me rendait aveugle, impossible de m'habituer à la lumière.
Le bruit d'une voiture de police se rapprochait de l'autre côté, tous se bousculait dans ma tête mais je restais accroupie, de peur qu'on finissent par me voir.

Je finissais tout de même par lever les yeux devant moi et mon cœur s'arrêtait.
—Rafe

Il était là.
Je ne rêvais pas cette fois ci.
Mon mal de crâne se stoppait net et tous ce que j'entendais devenait maintenant inaudible.

—RAFE
Ma voix me permettait de crier et le Kook se retournait vers moi.

J'essayais de me lever a mon tour et avançais vers lui, comme si mon corps agissait indépendamment de ma tête et en 1 seconde j'étais enfin dans les bras du Cameron.

Mes yeux se fermaient automatiquement au contact de son corps et ma tête tombait sur son épaule.

Il me serrait tellement fort, me maintenait contre lui, une main me tenant la nuque et l'autre enveloppait ma taille.
Comme si il savait à quel point je n'avais plus aucunes forces.
Comme si lui, avait le besoin de me sentir.

—Ange putain je suis désolé, je suis désolé
Ses paroles étaient étouffés et sa respiration s'accélérait tandis que ses bras resserraient sa prise.

Je détachais ma tête de son cou pour pouvoir le regarder.
Ses yeux bleues examinaient mon visage et des larmes se dessinaient lentement sur ses joues.
—Tout va bien t'es en sécurité maintenant.. je te laisserais plus jamais partir, finissait-il par dire en hochant la tête, se convainquant lui même et déposait un baiser sur mon front.