Vingt-Quatre

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On était complètement défoncés, ses yeux rougis me regardait en riant et sa voix cassé était vraiment mignonne.

On se mettait encore à danser sur des musiques des années 80, je ne pouvais même pas tenir sur mes pieds alors il me prenais dans ses bras, me tenant par la taille. Ma tête tournait et les images défilaient trop vite. La musique ralentissait.

Et mon cœur manquait un battement.

On se regardait en souriant comme des con. Je l'embrassais fougueusement en soulevant son t sheert. Il prenait mes cuisses de ses mains et me portait pour me déposer dans le canapé, lui au dessus de moi. Je continuais à l'embrasser de plus en vite mais au moments d'enlever mon pull, des images revenaient sous mes yeux.

De nouvelles cicatrices parcouraient mon corps maintenant.

—Rafe attend stop
Il s'arrêtait me regardant avec incompréhension et passait une main dans ses cheveux.

—Désolée t'énerve pas je
—Eh Ange tout va bien d'accord ? Je suis pas un animal je peux comprendre un non! rajoutait-il en rigolant.
Je hochais la tête et me relevais en m'asseyant en tailleur, laissant ma tête tombée dans mes mains.
—Ange ça va ? il se rapprochait de moi en levant ma tête et plongeait son regard dans le mien.
—Oui oui je suis juste dans mes pensées
—Tu veux qu'on s'en roule un autre ?
Je hochais la tête.
Le joint s'allumait entre mes lèvres et je laissais échapper la fumée ainsi que toutes pressions.

On recherchait un bon film quand j'appris la meilleure nouvelle de cette journée.
—Non vraiment j'adore les Disney surtout les Pixar
—Rafe Cameron je vais vraiment finir par t'épouser!

Nous regardions Toy Story, qui est un de ses films préférés et même si je ne comprenais absolument rien à l'histoire a cause de tous les joints fumer, je sais qu'on rigolait à toutes les scènes avec Rafe. J'avais jamais remarquée que ce film était hilarant. Ou alors on était simplement pétés.

—Vraiment tu ressembles au gamin tortionnaire, me moquais-je.
—Sid ? Ah non je refuses !
—Le même charisme en tout cas
Rafe ripostait ce qui déclenchais une bataille de coussins dans toute la maison.
'Sid' me poursuivait et je lui criais des « oh non ne me décapite pas ! » et lui me répondait « viens la mon jouet préféré ».

De vrais gamins.

On était tellement complices, toujours en train de chercher, on avait le même caractère même si lui était beaucoup plus cruel par moment. J'ai toujours eu du mal à me livré aux autres mais c'est comme si avec lui je n'avais pas besoin, il comprenait toute mes pensées en me regardant seulement, j'étais comme un livre ouvert entre ses mains.

Je me réveillais dans le canapé où visiblement, on s'y était endormi la veille.

J'étais contre le torse de Rafe qui celui ci dormait comme un vrai enfant, les bras autour de moi me serrant.
Je me levais et ouvrais la fenêtre pour pouvoir fumer ma clope.
La tête me tournais à cause des joints d'hier.
Un air frais s'y dégageait et je respirais un bon coup en bâillant.
—Bonjour toi, me fit Rafe qui venait de se levé, posant ses mains sur ma taille en restant derrière moi et déposait un baiser dans mon cou.

Mon corps frissonnait au contact de ses lèvres et je souriais bêtement en regardant Rafe, les cheveux décoiffés et de grosses cernes bleues dessinées sous ses yeux.

—Bien dormi?
—Bof, t'étais là quoi
Je lui ébouriffais les cheveux en rigolant et il se rapprochait de moi en m'embrassant.
Rien de plus sécurisant existait quand je me trouvais dans ses bras.

La journée se passait bien, on restait à la maison tous les deux, à enchaîner des sagas et je lui apprenais à faire des cookies.

—Ça te va si 'tel soir' on va manger chez ma mère du coup?
—Tu as changer d'avis finalement?
—Je ne sais pas.. Elle reste ma mère
—Je serai là de toute façon et on part quand tu veux
Je souriais en hochant la tête. Rafe est une personne très protectrice.

Quelques semaines passaient.

On restait enfermé dans ce cocon, enchaînant des films et séries (beaucoup de films d'horreur, Rafe est une vrai flippette).
On fumait régulièrement ensemble, et j'avoue que j'y avais même pris goût.

Il allait parfois rendre visite à son père mais la plupart du temps, il revenait énervé et j'étais son souffre douleur.

Je détestais Ward pour tout ce qu'il faisait endurer à son fils. Je le détestais bien plus que son fils lui même, il ne portait qu'une trop grande admiration à son égard.
Plusieurs fois on s'engueulait a cause de sujets débile et souvent, je finissais dans le même état, à lui crier dessus jusqu'à m'en casser la voix. Plus je haussait le ton, plus il se rapprochait de moi. Rafe était fort à ce jeu là.

Mais toujours, on abandonnait vite, se promettant que c'était la dernière fois.
Mais ça devait être déjà 'la dernière fois', la dernière fois.

Je n'avais recontacter aucun de mes amis. Sarah m'envoyait parfois des messages mais je pense que le reste du groupe avaient lâchés l'affaire.

l'ataraxie/rafe cameronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant