Neuf

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Chez Sarah, les lumières étaient éteinte à part celles de l'entrée et je découvrais Rafe, assis sur une chaise dans l'obscurité.

En me voyant il se levait, le téléphone de sa sœur à la main.

—C'est pas vrai.. Maintenant tu voles le téléphone de ta propre sœur pour me parler?
—Sarah est partie je ne sais pas où en laissant son téléphone ici donc techniquement c'est pas du vol et... je voulais m'excuser
—De quoi ? De m'avoir mal parler à la soirée ou pour avoir frapper mes amis il y a quelques jours oh et aussi ce soir ?
—Pour tout

Des excuses de Rafe..
C'est bien la première fois que j'entendais ça.

Même quand il m'avait cassé le bras lorsqu'on avait 7ans, il ne s'était jamais excusé (je m'étais quand même vengée en lui roulant dessus avec mon vélo rose).

—Écoute je suis désolé pour l'autre soir de t'avoir sorti tout ça à la gueule mais j'étais là moi, (il se pointait du doigt en se rapprochant) j'étais là pour toi alors que t'es amis ne l'étais même pas. Et tu ma repoussé putain

Il continuait en essayant de se calmer et prenait une grande inspiration.

S'excuser avait l'air d'être la chose la plus difficile pour lui et son égo.

—Je suis désolé de t'avoir tenu quand on se battais mais je voulais pas qu'on s'en prenne à toi
—Ok et pourquoi avoir tabassé Pope ? Est ce qu'il méritait que tu le voles et repartir en sang?
—Écoute je m'excuse c'est déjà ça m'en demande pas trop

Le culot.

—Non mais je rêve...Pourquoi tu t'excuses d'ailleurs? Tu veux te confesser juste après?
—Parce que..tu mérites d'être écoutée

Il n'a pas oublié ce que je lui avais dis.

Ce soir là où je me suis effondrée, lui était là et moi je l'avais envoyer balader.
Comment une personne aussi violente peut être aussi doux par moment?
Plus personne n'était la maintenant.
Je n'en voulais pas au Pogues, on se serrent tous les coudes mais ils ne voyaient pas ses choses là ou en tout cas, ils ne voulaient plus les voir.

Je le regardais dans les yeux. Il était sincère.
Je hochais la tête et lui murmurais un « merci ».
Rafe n'était pas du genre à dévoiler ses émotions, autre que la colère, mais ses yeux parlaient a sa place.

Il replaçait une mèche derrière mon oreille et son regard s'arrêtait au niveau de mon cou.

—C'est quoi ça?
—C'est rien
—Me prend pas pour un con Campbell.
La voix de Rafe montait.
—Rafe est ce qu'on peut éviter de s'embrouiller au moins une seule soirée ?
—C'est un des Pogues ? C'est Jj?
Son regard était rouge.
Pourquoi étais t-il en colère?
—Non je te dis c'est rien putain
—Y a un putain de suçon dans ton cou et tu vas me dire que c'est rien?
—Rafe calme toi
—Est ce que c'était à la soirée de Topper quand Il est venu te chercher?
(Pardon mais mec inscrit toi chez le Fbi.)
—C'est bon j'en peux plus je rentre chez moi

Je commençais à marcher d'un pas décider quand Rafe rattrapait mon bras brutalement.
—Putain Angelina dis moi que c'est une blague?
Il criait à présent.
—Mais est ce que ça te regarde même ? Est ce que je te dis quelque chose quand tu sniffes devant moi? T'es pas mon père
—ALORS ARRÊTE DE FAIRE LA PUTE
—MAIS NIQUE TA RACE TOI..T'es juste jaloux ! répondais-je cette fin de phrase en crachant.
—Jaloux ? Je peux t'avoir quand je veux
—Ouais t'es jaloux et con si tu penses ça!

Je me retournais une nouvelle fois pour dévaler les escaliers de la terrasse quand j'entendais la voix de Rafe, différente.
Il se retrouvait de nouveau derrière moi, passant une main dans ses cheveux.
—Attend, pardon... mais st'plaît...dis moi juste que ta pas couché avec lui

Je tournais ma tête, croisant ses yeux.
Il avait le regard suppliant et la bouche entre ouverte.
Et puis merde.. Jj s'en prendrait plein la gueule si je lui disais la vérité.
—Non...On a pas couché ensemble
Il me regardait et hochait la tête.
Je crois que lui aussi ne comprenait pas sa réaction.

Un silence s'installait et il me proposait finalement de me ramener chez moi en moto, ce que j'acceptais.

Le salon de ma maison était allumée, ma mère m'attendant sûrement.
Je lui donnais son casque.
Un vent frais passait de mes cheveux et je continuais à regarder Rafe dans les yeux.
Je ne lui en voulais plus.
Même après notre dispute et ses insultes,  je savais qu'il ne le pensait pas.

C'est peut être ça l'avantage d'avoir un père qui vous dénigres a longueur de journée, on est plus vraiment rancunier.

—Merci Rafe.
Il hochait la tête et avant de repartir j'entendais au loin.

—Bonne nuit Angelina.

l'ataraxie/rafe cameronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant