Panique à bord

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Une fois l'épisode fini, Laura partit chercher un mouchoir dans son sac qu'elle tendit à la malade qui n'avait toujours pas bougé.

— Comment tu te sens ?

— Ça va aller un peu mieux maintenant que s'est sorti. Merci pour le mouchoir... Et tout le reste.

— De rien, c'est normal. Je vais prévenir Paul pour qu'il fasse venir les pompiers. Ils arriveront certainement plus vite et pourront te prendre en charge ; tout en partant vers l'interphone.

— Non, ça ne sert à rien. Ça fait parti des symptômes, ils ne pourront rien faire de plus tout comme moi. Même si j'avais mon traitement.

— Tu es vraiment sûre ? Tu as tout de même perdu connaissance pendant plus de deux minutes.

— Sûre et certaine. Je vais déjà un peu mieux.

La brune aux yeux noisette s'arrêta dans sa course pour faire demi-tour et s'asseoir près de la femme aux yeux vert qui ne tarda pas à faire de même.

— Est-ce que tu peux te décaler légèrement pour que je puisse m'allonger si ça ne te dérange pas ?

— À une condition. Tu ne t'allonge pas à même le sol. Tu te mets sur ta veste et ton gilet face à moi pour que je puisse te surveiller si tu t'endors.

— Ça fait deux conditions et je les rejette. J'ai besoin de fraîcheur, ça va me tenir trop chaud.

— Dans ce cas tu les mets sur toi. C'est non négociable. Soit l'un, soit l'autre. À toi de voir ce que tu préfères.

Voyant qu'elle n'avait pas vraiment le choix et plus de force, Agathe abdiqua.

— Très bien, je vais m'allonger dessus. Elle commença à se lever pour chercher ses vêtements.

— Stop, reste assises, j'y vais.

— Je ne suis pas en sucre non plus. Je suis capable de me débrouiller seule.

— Je le sais, tu es une femme forte, mais je préfères t'éviter une nouvelle séance de vomitage. Elle partit donc chercher les deux habits et revint avec une bouteille d'eau en plus.

— Une séance de vomitage ? Et après c'est moi qui ai des expressions farfelues.

— Je sais très bien que ça t'as fait rire intérieurement mais que tu ne l'avouera pas. Tiens, bois un peu, ça te fera du bien. Je pensais l'avoir oublié sur mon bureau mais non, petite veinarde va.

— Merci. Elle plaça les vêtements sur le sol et s'y allongea.

— Il me semblait t'avoir dit de t'allonger face à moi très chère.

— Et moi il me semblait t'avoir dit que je rejettait cette condition.

Les deux femmes eurent un sourire ensoleillé se sachant non observée.

— Tu n'as vraiment le choix, soit tu t'allonge face à moi, soit je rajoute une couche de vêtements sur ton dos. Tu n'es pas la seule à faire du chantage ici. Elle fit alors le même rictus qu'avait l'habitude de faire Agathe.

— J'y crois pas... De toute façon tu n'as rien à mettre sur moi.

— Si, mon gilet.

— Hors de question de cette chose soit sur mon dos.

— Alors tourne-toi, s'il-te-plaît.

— Très bien Lady Tremaine.

— Je ne suis certainement pas cette horrible femme. J'ai dit s'il-te-plaît. Elle, ne l'aurait jamais fait.

9 m2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant