Chapitre 17.

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Salem, lundi 31 mai 2021
23h, chambre de Sidney et Alistair

Si le paradis ressemble à ça, Sidney signe tout de suite pour y accéder. S'il rêve, il ne veut pas que l'on vienne le réveiller. Si les esprits lui jouent un tour, qu'ils ne cessent surtout pas leur jeu. Mais pour être sûr de ne pas vivre l'une de ses suppositions, il s'enfonce les ongles dans les paumes de ses mains. La douleur est bien réelle et Alistair toujours entre ses jambes outrageusement écartées, son sexe à l'intérieur de sa bouche. Ces bruits obscènes proviennent vraiment de lui ? Il pourrait en avoir honte, si le plaisir n'occultait pas tout le reste.

Il ferme les yeux et remercie mentalement le destin pour cet instant. Il mord sa lèvre au sang, afin de contrôler un minimum ses cris. En vain, tout comme il ne peut pas empêcher son corps de trembler. Il a tellement chaud, sa tête tourne, il ne va pas tarder à tourner de l'oeil. Son coeur bat fort, à tel point qu'il résonne dans ses tempes et que sa poitrine lui fait mal. Il va faire un arrêt. Une décharge électrique le traverse, son estomac se retourne et Sidney a l'impression que des insectes le dévorent. Quelque chose remonte le long de son corps.

L'orgasme le terrasse d'un seul coup, puissant, ravageant tout sur son passage, le laissant alangui, l'esprit flou. Il ne sent pas Ali se relever, ni les caresses sur sa peau, ni les baisers sur ses joues. En revanche, il se sent apaisé, son âme est en paix. Il ne s'est pas senti aussi bien depuis des mois.

Il reprend connaissance en sentant de l'humidité sur son visage. Un doigt effleure sa pommette, il reconnaît l'odeur et le toucher de son mari. Les yeux fermés, il savoure ce moment. Il sait que ce n'est que le début. Une bouche se pose sur la sienne, il se laisse embrasser avec plaisir. Les lèvres d'Ali lui ont tellement manqué, qu'il pourrait les faire greffer sur les siennes.

- Tu as toujours été sensible après l'orgasme, remarque le noiraud, l'index coulant le long du corps de Sidney, le faisait tressaillir.

- Hum, réplique le blond, encore dans les vapes.

Il entend le rire d'Alistair, ce qui remue son estomac de bonheur. Il frissonne à cause de sa chaleur corporelle et le contraste de la fraîcheur de la pièce. Il se raccroche aux baisers d'Alistair. Ce n'est que le début de la nuit. Peu à peu, les effluves de la jouissance disparaissent. Sidney rouvre les yeux. Son mari l'observe, allongé sur le flanc, le coude droit plié, soutenant sa tête sur son poing fermé.

Sidney lui sourit. Outre la pose, Alistair ressemble à un Dieu Grec. Son corps d'Apollon est un appel à la dépravation, son membre en érection est long et épais. Celui-ci patiente sur le matelas, ressemblant au mets le plus délicieux que Sidney ait jamais vu ou goûté. Sa bouche s'assèche.

- Tu m'as manqué, souffle le blond, la voix rauque et les iris pétillantes de bonheur.

- Toi aussi bébé, je...

- Tu es magnifique, le coupe-t-il en faisant glisser ses doigts sur le torse qu'il admire. Tu es l'homme de mes rêves. Ton corps nu est la plus belle vision que j'ai.

Au moment où Alistair ouvre la bouche, Sidney la capture de la sienne. Il aplatit ses mains sur les pectoraux immenses de son mari et d'une pression, l'allonge sur le dos. Il grimpe sur le bassin d'Ali tout en flattant cet amas de muscles. Il entend presque le loup-garou ronronner.

- Dis mon coeur, susurre Sidney dont les hanches ondulent lascivement sur celles du noiraud.

- Oui ?

- Tu crois que tu pourrais me baiser, comme tu l'as si gentiment suggéré il y a quelques jours ?, demande-t-il d'un ton presque innocent.

- Nom de Dieu chéri, tu sais comment me parler.

Les Rescapés de Salem - Tome 2: Le shaman Où les histoires vivent. Découvrez maintenant