Chapitre 7 - Le baiser de Judas

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Je sais, je sais, vous n'attendiez plus la suite, et pourtant !

J'étais vraiment motivée à écrire la fin de cette trilogie, et si vous vous souvenez, le chapitre 6 a été publié le 9 mars 2020, quelque chose comme une semaine avant le premier confinement en France à cause du Covid et, comme tout le monde, j'imagine, la période a été très compliquée et m'a vraiment coupé dans ce projet. Je me suis réfugiée dans la série de jeux Arkham (que je découvrais) et ce coup de cœur m'a vraiment aidé à garder le moral durant cette période, m'inspirant d'autres projets d'écriture dont je suis fière.

Revenir à Detroit: Become Human était compliqué, car l'épidémie a causé une coupure nette et des problèmes personnelles ont suivi, mais je tentais d'écrire un paragraphe de temps en temps, car je n'abandonne jamais mes fics (quand c'est le cas, je les supprime tout simplement). Et ce qui m'a vraiment motivée, c'est le flux continu de lecteurs : j'étais étonnée mais heureuse à chaque nouveau commentaire, et avec les remerciements, j'ai toujours répondu que la suite était bien en cours d'écriture.

Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas menti !

D'ailleurs, vous n'attendrez pas longtemps avant le chapitre 8 (le dernier avant l'épilogue), car il est déjà écrit : il ne me reste qu'à relire les 29 pages Words et je pourrais partager enfin la conclusion.

En vous souhaitant une bonne lecture et à très vite~

***

Gnocchi l'attendait, assis dans le couloir. Son ventre pendait si bas qu'il touchait le sol et cachait ses pieds. Gavin le gratifia d'abord d'une caresse avant de céder à un besoin de câlin et de le prendre dans ses bras. Gnocchi, le plus poilu des bébés, serait sa seule compagnie ce soir : en rentrant du travail, Gavin avait reçu un message de Conrad le prévenant que les autres déviants et lui se rendaient à l'appartement des Spencer. Il ne savait pas quand il rentrerait.

Gavin lui avait juste répondu d'être prudent. Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ? Il n'avait pas le droit de les en dissuader.

La tentative de suicide de Debra Spencer remontait à plusieurs semaines maintenant, elle n'était donc plus hospitalisée, et malgré son silence, la police ne pouvait pas l'empêcher de retourner à son domicile. Mais était-elle chez elle ? Supportait-elle son appartement, aussi grand soit-il, en étant veuve ? Il était plus probable qu'elle soit chez de la famille ou des amis...

Cajoler Gnocchi s'avéra être un bon remède contre l'inquiétude : en silence, avachi sur le canapé, Gavin établissait son programme de la soirée. Le temps de prendre une douche, de préparer son repas, de choisir le film de la soirée, de manger, de préparer la journée du lendemain, la soirée toucherait à sa fin et l'absence de Conrad ne se remarquerait même pas !

Oui, c'est ça ! Un programme pour ne pas voir les heures passer !

Mais plus tard, en sortant de la salle de bains, Gavin fut effrayé de voir qu'il avait manqué quatre appels de Landru ; il songea immédiatement à ses problèmes de santé et craignit qu'une nouvelle attaque avait frappé... puis, une autre crainte, plus ténue, plus inconsciente et pourtant bien présente, accusa les deux déviants que le légiste hébergeait...

Gavin eut honte de cette idée, mais se justifia : il connaissait si peu Moira et Darren...

Par chance, Landru décrocha avant la seconde tonalité. Sa voix était lourde de fatigue.

« Landru ?! Ça va ?

Je vais bien, Gavin... » Alors pourquoi l'entendait-il grelotter d'ici ? Les dents du médecin claquaient à chaque syllabe dure. Lui, dont la voix résonnait d'habitude avec assurance, parlait maintenant avec si peu de force que les mots semblaient se noyer sous un écho humide. Il fallut un instant à Gavin pour qu'il reconnaisse ce bruit étouffé que fait la pluie sur le toit d'une voiture. « Enfin, moi, je me porte plutôt bien.

Visage Familier III - L'Héritage de CyboreaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant