Chapitre 3 (Laure)

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Je dû m'endormir car au matin des éclats de voix me réveillèrent. Adler et Anne étaient en grande conversation avec un inconnu brun aux yeux vert un peu tops écartés de chaque côtés d'un nez plat surmonté d'une paire de lunette. Quand il se déplia pour me saluer il dut se courber pour ne pas se cogner au plafond. Il se présenta, fier comme un paon d'être le fils du commandeur d'Anomos et futur conseillé de sa majesté. Après au moins cinq longues et exaspérantes minutes d'autoglorification, il proposa de nous faire visiter le vaisseau.

Krokodil, c'est son nom, est tout simplement insupportable. 

Il revint nous chercher après le "cour" de chasse, où par ailleurs on fournissait la cuisine en viande fraîche, en plantes aromatique, légumes et autres. 

Krokodil venta la beauté des réacteurs à fission comme si c'était un œuvre d'art puis énuméra tout le personnel du vaisseau tout en jouant au guide touristique : "alors à droite on peut voir l'infirmerie; à gauche les appartements privés des passagers d'honneur (là où j'ai ma chambre) ; ici la salle de repos avec ses deux simulateurs de jeux, son billard, son babyfoot...; alors ici c'est la salle de commandement au fond, derrière la porte que vous voyez là, c'est la pièce de pilotage...dommage que vous n'avez pas le droit d'accès, il y a le plus beau, le plus pointu niveau technologie, le plus cher, le plus grand des cockpits spatiale (surtout rajoute s'en pour nous donner envie de le voir ce cockpit, histoire de montrer que toi tu as l'autorisation de renter dans ce lieu alors que nous non, espèce de *****, calme toi ca ne sert absolument à rien de s'énerver)  ; la cuisine que vous devez bien connaitre; ce couloir mène aux compartiments de maintenance des machines;  là c'est le meilleur emplacement pour observer la serre... Ha ! Super, en plus on est un spectacle, pour eux, quand on chasse... Quand enfin ont pu regagner chacun notre cabine mes amis parlaient encore de lui.

« Il est né sur Aurora, blablabla, conseiller de l'empereur, vous vous rendrez compte! Peut-être qu'on le croisera puisque on sera dans la garde rapproché, il ne nous reste plus que quelques jours de voyage... sur Aurora on pourra se spécialiser dans un domaine, et même faire des études à coté de notre travail de garde... »

Hou hou, on vient de la planète la plus pourris du système, et vous croyez vraiment que l'on va nous accueillir comme des dieux? Mais vous rêvez complet là! Je m'abstiens de le leur crier à la figure. Je fini par m'endormir sans avoir participer à leur conversation. Fâchée que mes amis le considèrent comme une personne respectable, comme un modèle même, alors qu'il n'est qu'un petit prétentieux imbu de sa personne. Enfin chacun à le doit de penser ce qu'il veux. En tout cas moi je n'ai absolument pas confiance en ce Krokodil...

Le lendemain je suis la première à me réveiller même après avoir farfouillée bruyamment pendant deux minutes dans mon tiroir pour découvrir que je n'avais plus de chaussettes, personnes ne se réveilla. J'en piquai une paire à Marion qui faisait la même taille de pied que moi. Miracle, la porte n'était pas fermée à clef. En me glissant dans le couloir je tombai nez à nez avec le garde. Il fronça les sourcils en me voyant :

-où allez-vous? J'en avais aucunes idées. Je réfléchie à toutes vitesse.

-eh... à la cuisine, j'ai faim.

Il ne dit rien et hoche professionnellement la tête, mais j'ai bien vu qu'une petite lumière d'espoir c'est allumé au fond de ses yeux. Il a dû passer toute la nuit debout dans le couloir à faire ses rondes, c'est sûr qu'il doit avoir encore plus faim que moi. Je me faufile dans les couloirs à peine éclairés par les veilleuses rouges qui reproduisent le cycle jour-nuit à bord du vaisseau. Arrivée dans la cuisine le chef cuistot, un homme rondelet qui doit surement finir tous les fonds de marmites, me salut d'un air jovial puis demande à son assistant, un grand maigre qui donne l'impression de dormir debout, un plateau de tartine beurré avec un pot de confiture de rhubarbe. Je ne sais pas s'ils se sont renseigné ou si c'est le hasard mais c'est ma préférée! Au dernier moment il dépose deux bols de soupe de lentilles et me tend le plateau avec un grand sourire. Il repart à ses fourneaux en sifflotant. Une fois de plus comment avait-il su que je voulais demander une seconde portion pour le garde, mystère

L'espace d'un instant Ep. 1: entre rêve et cauchemarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant