Chapitre 7 (Laure)

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On s'engouffra dans la salle de commandement où étaient rassemblés toutes les personnes qui avaient participé à la mutinerie. La salle était assez grande, circulaire avec une table ronde au centre et des sièges autour. Les murs étaient couverts d'écrans qui indiquaient en temps réel toutes les procédures misent en place pour le vaisseau et d'autres informations importantes. Un pilote vint à notre rencontre et nous demanda la nouvelle destination. Au même moment Thot entra, portant Marion inerte, suivi de Fox boitillant soutenu par un Adler blanc comme un linge, accompagnés Anne qui avait perdu ses lunettes et ne semblait pas voir grand choses. Mon cœur se serra et une pointe de colère me surprit. Ils avaient fait du mal à mes amis!

-La Terre, souffla Fox qui avait due entendre la question.

Ce n'est pas à nous de décider ! pensai-je sans rien dire. Personne ne contesta et on était parti pour notre planète d'origine...

Tout à coup Adler s'effondra secoué de spasmes. Sans aide, Fox faillit tomber et se rattrapa au dossier d'un siège ne pouvant visiblement pas supporter son poids sur un de ses pieds.

Un frisson glacé remonta le long de mon bras, des courbatures apparurent en un rien de temps, tétanisant mes membres assez rapidement. Peur. Impossible de bouger, mes genoux flanchèrent et ma tête vint heurter le sol. Ah non! Ne pas perdre conscience, ne pas perdre conscience...

Mes oreilles sifflent, je vois les gens à travers un nuage de brumes. Les contours de la salle de commandement disparaissent, mon rythme cardiaque qui s'était accélérer sur le coup ralentit brusquement puis tout devient noir et je sombrai dans l'inconscience.

Je marchais sur une plage de galets en écoutant le ressac de l'océan, au loin se dessine une silhouette familière. Une vague de tristesse s'empare de moi et j'ai du mal à me retenir de pleurer. La silhouette c'est rapprochée, son visage m'est familier, c'est mon frère, un grand k-way jaune par dessus son uniforme de marin. Je lui souris faiblement pour lui cacher ma peine, il faut que je sois forte. Il me propose de rentrer à la maison avant que je n'attrape froid. Je suis encore assez petite pour qu'il me porte sur son dos. Je m'accroche de mes petites mains à ses épaules. Il sent un mélange de lessive et de mazout, c'est rassurant. J'enfouis ma tête dans son cou et je fini par m'endormir.

Même les yeux fermé des vertiges me tourmentent. J'ai repris conscience, ma main me lance au rythme des battement frénétiques de mon cœur. Il fait vraiment chaud mais une sueur froide dégouline le long de ma colonne vertébrale, cela me fait frissonner. La sensations sèche de l'air conditionné me gratte la gorge. J'essaye de tousser, ca me vide de toute mon énergie. Quelqu'un parle fort à coté du lit où je me trouve. Je retombe dans un sommeil agité.

Mon frère est assis devant une cheminée, où un bon feu crépitant réchauffe la pièce. Il me tourne le dos. J'aperçois de temps à autre ses mains virevolter au dessus d'un carré de tissu, montant et démontant un objet qu'il inspecte minutieusement. Une fille, du même âge que mon frère, (celle que j'avais déjà vu dans un rêve précédent) entre dans la pièce, ses longs cheveux roux rassemblés dans une belle natte qui descend jusqu'à sa taille. Elle pose, sûr la table de la cuisine, un panier de légumes tout juste ramassé du jardin. Je l'aide à les laver et à les découper en morceaux, en observant ses gestes. On va faire une soupe, me dit-elle en lançant un regard en coin à mon frère. Elle me rappelle quelque chose mais quoi, ou plutôt qui? Mon frère se lève et dit :

-Il faut y aller maintenant. Laisse mamie s'en occuper.

La fille au cheveux roux lui lance un regard triste. Je ne comprend pas de quoi ils parlent. Soudain un bruit sourd retentit suivis d'un craquement, comme si du bois se brisait. Quatre individus couvert de la tête aux pieds d'une combinaison de plongé avec masque et réservoir d'oxygène déboules dans la pièce, mon frère fait mine de prendre son fusil qu'il venait de remonter avec soin mais un des hommes-grenouilles dégaine à son tour une arme. J'ai peur, je me met à pleurer. Une poigne de fer me traîne à l'extérieur.

L'espace d'un instant Ep. 1: entre rêve et cauchemarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant