Chapitre 8 (Laure)

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Le vaisseau s'est immobilisé depuis quelques minutes.

Je m'approche de Fox en grande conversation avec le nouveau dont j'apprends le nom: Wolf.

Les Sahariens ont vraiment de drôles de noms.

Dans le haut parleur le commandant prend la parole:

-un peu de silence s'il vous plaît, ...

Un silence de mort s'abat dans la salle, lui permettant de poursuivre.

-Nous nous trouvons dans un État fantôme qui se nomme Européa.

-c'est quoi un État fantôme? Soufflais-je à Fox qui répond sur le même ton:

-Il est mort mais il est toujours là. Le faite que je ne comprenais toujours pas dues se lire sur mon visage car Wolf qui avait écouté notre discussion rajouta:

-un état qui est l'ombre de lui même.

Ce qui ne m'avance à pas beaucoup plus... Comment un état peut être "mort" ou même être une "ombre"?... plus qu'un regard noir du commandant. Pour se faire remarquer, c'est gagné!

-Le port spatial sur le quel nous avons atterri est celui de «l'espace transport de Galway». (Galway! Ca nous avance beaucoup dit donc cette précision, c'est où?... ) Dans les jours qui suivent un avis de recherche sera sûrement lancé pour nous retrouver et s'ils nous retrouvent on sera jugés pour mutinerie, je ne vous fais pas le dessin de la condamnation... 

En bref, son plan était de se fondre dans la population, qui par ailleurs ne devait pas parler la même langue que nous, génial. Dans un état fantôme en plus...

Le hall de débarquement était vide excepté un groupe d'une cinquantaine de personnes qui semblaient nous attendre. Groupe ridiculement petit comparé aux dimensions colossales de la salle. A notre arrivée ils se mirent tous à parler en même temps certain se tombant dans les bras mutuellement. Je me retournai vers le cuisinier qui se mit à rire devant ma mine perdu.

On fut répartit par groupe de quatre, de manière à former des «familles» pour se fondre dans la population. Je me retrouvais avec une femme de chambre qui jouait le rôle de ma mère, un pilote assez bizarre aux yeux violets pour père et Petite Pattes d'Écureuil comme sœur.

Celui qui avaient formé les familles ne devait sûrement pas savoir quelle avait une vrai sœur ou alors il avait fait exprès pour tromper ceux qui chercheraient des jumelles. Le dame qui devait nous héberger était une petite mamie «notre grande mère». Les cheveux blanc-gris, elle sentait la ferme et ses botes étaient crottées de boue. Elle s'aidait pour marcher, d'un bâton deux fois plus grand qu'elle, pourtant quand elle nous demanda de la suivre vers le parking on dus trottiner pour la suivre. Elle s'arrêta devant cinq robustes chevaux qui piaffaient d'impatiences. La grand-mère se retourna et nous dévisagea un long moment. Finalement elle s'adressa à un des chevaux:

-Lady of the Lake, tu t'occuperas de véhiculer cette demoiselle... tout en me montrant du doigt.

Le cheval qui devait être un Irish cob (comment je sais ça, aucune idée!) avec son pelage pie, brun, noir et blanc, comme une vache, ainsi qu'avec ses franges de poils longs recouvrant ses sabots... il me poussa de son museau. Ca me fit sursauter. ridicule! Laure, voyons peur d'un cheval? 

La grand-mère attribua un cheval à chacun. Tout le monde étaient déjà en selle que je n'avais pas encore bougée d'un petit doigt, la jument piaffa d'impatience. La vieille femme s'adressa au cheval:

-tu te rends compte elle ne t'a même pas dit bonjour! Que les jeunes d'aujourd'hui sont irrespectueux!

Le plus étonnant c'est que la jument secoua la tète comme si elle avait compris ce qu'on lui avait dit. La mamie repris en s'adressant à moi:

L'espace d'un instant Ep. 1: entre rêve et cauchemarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant