CHAPITRE II

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Un pincement dans le cœur, j'ai ouvert les yeux.
Pourquoi! Pourquoi... mon œil gauche n'a pas attendu plus longtemps avant de vider son stock, j'ai fais passer mon doigt pour essuyer mes larmes, j'avais froid j'étais fatiguée et peut-être que j'avais faim. Je me suis allongée sur le ventre avant d'enfoncer la tête dans l'oreiller puis hurlé de toutes mes force, je me suis mise à pleurer comme un bébé ou peut-être comme si je venais de perdre un parent, j'ai pleuré jusqu'à ma dernière goutte.
Je me suis levé de mon lit pour me placer devant le miroir, j'avais presque peur de mon propre reflet, c'était écœurant ce que je pouvais voir, non seulement j'avais peut-être perdu la moitié de mon poids, mais on pouvait apercevoir mes clavicules se dessiner de façon ahurissantes près de mon cou, mes pommettes s'étaient totalement éclipsées de mon visage on aurait cru voir un squelette c'était horrible ce qui m'arrivait. Mon ventre s'était tellement aplati qu'on dirait presqu'il était inexistant, je ne m'alimentais plus je n'avais ni le courage ni l'envie mais il le fallait je sentais que je perdais des forces...
Je m'étais appuyée sur les bords de la fenêtre, il faisait beau dehors... alors je me suis souvenu de ces belles journées autrefois, ces jours où ils faisaient si beau que le bonheur était mon seul partage, mais je rêvais encore et encore car à présent il ne me restait que des vestiges de tout ça. Je n'arrivais à rien, toute mes journées étaient sans but, je vivais au jour le jour, sans objectif précis, mes rêves et mes espoirs s'étaient envolés, toute ma maison regorgeait de souvenirs je ne pouvais rien faire sans que toutes ces choses vécues autrefois me reviennent à l'esprit, tout vivait dans chaque coin et recoins de mes murs ça en devenait invivable, un mot, un son, un objet me faisait penser à ça j'étais littéralement en dépression, humeur grincheuse et triste à la fois, mon corps qui ne voulait plus s'alimenter mon sommeil introuvable et mes larmes présentes en permanence sur mon visage, il fallait que je m'occupe l'esprit peut-être qu'on ayant autre chose dans les pensées je pourrais peut-être oublier tout ça. J'ai pris mon ordi et j'ai envoyé des demandes d'emplois ça et là, espérant trouver une activité pour me changer les idées.
Je m'étais éloigné de tout le monde, mes amis ma famille je n'étais plus vraiment là, pas de messages d'appels ni de texto, je me contentais te poster des stories pour préciser que j'étais encore en vie et surtout éviter les questionnaires bidons. J'étais là devant l'écran de mon ordi à chantonner la musique que j'avais lancé "photography" version française de Sara'h cover, ce chant me transverse tellement que j'arrivais à ressentir ma douleur deux fois plus que d'habitude, j'avais le vertige et mon corps tout entier tremblait, j'avais besoins de manger mais je ne le faisait pas, j'ai envoyé un message à Eloïse ma meilleure amie disant la seule personne à être au courant de mon mal être, il fallait que je lui dise j'étais à bout vraiment à bout...

CarcèlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant