« Sentiments usé mais tu me manques tu sais, je n'en vois plus là fin(...) et là tout ce temps que l'on voit passer pourtant j'ai peur de t'avouer que j'ai mal à chaque fois que je te vois, je réalise comme j'ai besoin de toi. Je t'aime et je te hais, je déteste t'aimer, je ne veux pas et je ne sais pas aimer un autre que toi. Tu me manques et je ne dors pas, juste après un café quand je ne peux plus manger tu me manques et tu n'es pas là, te souviens-tu de ces nuits blanches où l'on rêvait, penses-tu que l'on se manque autant, ou que j'aille je te vois pourtant, les amis se font mal parfois et je suis fatiguée mais jamais de toi, je pourrais tout faire pour toi mais ça tu t'en fou, c'est un cauchemar et je n'y tiens plus debout et je t'écris un message que tu ne liras pas j'ai ce sentiment que plus jamais tu me croiras. Tu m'aimes encore ? Si Personne ne le sait alors dit moi que j'ai tord, et si tu regrettes tu n'as qu'un mot à dire, à ta place je ne nous aurais pas laissé passer » je fredonnais ces paroles assises sur les bordures de mon lit, pourtant je venais d'ouvrir les yeux.
J'avais eu une nuit très agitée, pour un cauchemar et pour cette question qui trottait sans fin dans ma tête, qui était-il, je crois que Docteur Khadi venait de toucher une corde sensible. Je me suis levée en direction de la salle de bain peut-être que l'eau allait m'aider à évacuer toutes ces mauvaises ondes, j'étais sous la douche à me demander si je devrais lui laisser un message ou non, à chaque fois que j'évoquais son nom, que quelque chose me le rappellerait, j'avais envie de le parler, et comme toutes les fois où j'ai essayé il ne me répondait pas, souvent ça barre de notification marquait qu'il était présent mais de son plein gré il me laissait des vents ce qui me tuait encore plus. J'avais envie de pleurer mais pour cette fois je n'étais pas d'accord s'en était de trop, pleurer pour une personne qui se fou royalement de votre existence à un moment donné ça en devient pesant.
Je ressentais une douleur au niveau de la poitrine, parfois j'étais essoufflée sans même fournir un effort physique. C'était bizarre, mais certainement le fait de m'être affamée un bon moment. J'étais allongée sur le canapé les yeux rivés au plafond imaginant tout ce qui aurait pu se passer si tu étais toujours présent, le pire c'est que je n'arrivais pas à te détester, vous savez c'est horrible du jour au lendemain de cesser de parler à une personne que vous aimez énormément, d'essayer tant bien que mal de le faire mais au final l'on vous ignore encore et encore. C'est peut-être ça qui détruit, le fait de se rendre compte que l'on a certainement été épris de la mauvaise personne, dévotion mortelle, ça en devenant non! Elle était déjà toxique et me rangeait de l'intérieur comme un cancer qui brûle à petit feu.
J'enfilais un jean un t-shirt et un pull avant de mettre mon bonnet et de sortir. J'avais décidé de marcher un peu, je suis trop longtemps restée cloîtré dans ces quatre murs me servant de chambre, j'avais besoin d'air mais à l'extérieur je me sentais comme une étrangère tout avait l'ère si différent de la normale et j'avais l'impression d'être pointée du doigt, cette sensation me donnait le vertige. J'ai finis par me poser sous un arbre dans un jardin public regardant les véhicules défiler à tour de rôle, les cris des enfants qui jouaient plus loin me parvenaient par moment, et il y avait ces amoureux qui soit se tenaient la main ou les épaules ou encore s'embrassaient sur un banc, je n'étais peut-être pas dégoûtée mais j'avais une haine de voir comment les autres pouvaient si bien s'aimer. J'ai sorti mon carnet et je me suis mise à gratouiller les pages blanches qui s'y trouvaient « J'aurais aimé avoir tord mais l'amour et moi on se connaît, je pensais vraiment que tu feras la différence et au final l'histoire se répète. Et si je devrais te mentir je te dirais que tout vas bien, que ton départ ne m'a pas fait d'effet et que chacun des visages que je croise dans les rues ne me rappellent aucunement ton reflet. Si tu savais tout ce que je voulais pour nous deux, si tu savais à quel point dans ma vie tu me rendais heureux. Hélas! Je finirais par nous abandonner, mais je ne peux pas abandonner ce qu'on a vécu car tu m'as fais briser les promesses que je me suis faite, moi qui voulait t'aimer toi et personne d'autre mais finalement le fait de t'aimer m'aurait servi de châtiment. Des sentiments en ruines, des douleurs tellement vives, j'aurais aimé te dire que je t'aimerais quoi que l'on se dise et la vérité me blesse car au fond je sais que tu t'en fiche et c'est cela qui me brise. Je n'ai plus ton numéro dans ma messagerie et j'ai effacé le nous même si je ne le voulais pas, plus de vocals ni de sms il n'y a que dans ma tête que tu vis sans gêne et j'en ai fais des efforts et plus le temps passe et moins je le vois défiler mais quand j'imagine ton regard je revois les images et je me mets à tiser. Bordel! J'aimerais te détester, je voudrais que tes je t'aime ne me fassent plus pleurer sur mes textes et oui cela me blesse c'est évident je voyais en toi ce que j'aimerais voir dans dix ans mais le passé nous a eu et le moi du présent ne peut pas rattraper le temps. Mais je ne suis plus celle que j'étais non! car tu as mis de l'eau sur mon coeur en ciment, je sais que l'on ne se reverra pas d'aussi tôt mais pour tous nos souvenirs je te dis grand merci. Je voulais aller loin, et peut-être me finaliser quoi qu'il arrive mais la vie voulais détruire tous nos plans et tu l'as laissé faire, c'est ce qui a finit par nous perdre. Dis moi! Dis moi! Est ce qu'un jour parler de toi ne me ferais plus mal? Dis moi! Même si on se manquait on ne le se dirait pas, n'est ce pas ! Et je te dis merci quand même pour ta passion et pour ces moments qui n'existeront plus que ton mon coeur ».
J'ai refermé mon carnet, essuyée mes larmes avec les manches de mon pull-over avant de me lever et de mon aller. Je ne marchais que la tête baissée dans la rue je ne sais pas pourquoi mais c'était comme ça. Arrivée chez moi, je me suis vite débarrassée de mes vêtements avant de m'endormir jusqu'au petit matin.
