CHAPITRE VIII

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J'étais là dos contre mur genoux entre mes bras, c'était le deuxième jour depuis l'incident au centre de téléphonie et je n'avais pas bouger je n'avais ni pris de douche ni mangé et j'avais tellement pleuré que mes larmes ne pouvait plus couler, sur le coup j'apercevais sur la table de chevet une lame de rassoir je l'a regardais avec attention et la voix basse dans ma tête me chuchotait "prends là! Tu verras ça te feras le plus grand bien. N'est-ce pas toi qui veut disparaître? N'est-ce pas toi qui veut que tout cela s'arrête? Vas-y prends là". Mon corps tout entier tremblait je devenait folle ou ma maison était-elle hantée, je non sais rien. Je suis sortie de mon lit en saisissant la lame, je marchais vers la fenêtre en réfléchissant de ce que je pouvais faire de cette lame, me trancher les veines? Me raser la tête? Je n'avais pas la force de le faire. Je me suis agenouillée et peut-être pour une fois de ma vie j'ai prié avec toute la sincérité de mon cœur j'ai supplié le ciel de détacher mon cœur de ce qui me mettait dans cette était, je l'ai supplié d'apaiser mes peines et mon chagrin, de libérer mon esprit de cet emprisonnement mortel j'ai prié de toutes mes forces, mes larmes ce soir là était un SOS pour le bon Dieu car j'avais besoin de lui et ce très cher monsieur m'avait certainement abandonné car j'étais au fond du gouffre mais j'avais encore cette lueur d'espoir qu'un jour tout ira pour le mieux, quand? Je ne sais pas. J'ai terminé ma prière, je me suis levé pour m'endormir et j'ai passé la nuit à ronfler car ce soir là pour une fois depuis trois mois maintenant mon esprit était apaisé.
Le lendemain j'ai décidé de faire un effort parce que je sentais mes force me quitter j'avais perdu assez de poids comme ça, après une discussion téléphonique avec mon cousin de la nouvelle Orléans je me suis sentie encore plus bizarre j'avais du mal à me confier. Je faisais mon petit déjeuner lorsque j'ai reçu un appel d'Eloïse et je n'allais pas décrocher comme les cinq appels précédents j'avais honte de moi je me sentais lâche d'être partie sans biper mots ou que peut-être j'étais mal à l'aise d'être dans leur petites histoires amoureuses et de tout gâcher avec mes peines de cœur. Le soir au environs de 21h je suis montée à la terrasse j'avais besoin de prendre de l'air, à ma grande surprise j'avais du linge abandonné sur la corde à sécher, quelle tête de mule je suis. Je retirais les vêtements un par un et même la terrasse était pleines de souvenirs c'était incroyable la façon dont je vivais dans l'ombre du passé, cela détruisait mon mental à petit feu et ce soir là, le 23 septembre j'ai failli faire la plus grande erreur de ma vie et c'est peut-être ça qui m'a ouvert les yeux. Je suis montée sur les bordures de la terrasse j'ai fermé les yeux et j'étais à deux doigts de me jeter dans le vide mais j'ai réalisé une chose, la vie en vaut la peine d'être vécu je revoyais le sourire de ma soeur celui de ma mère, j'entendais la voix de mon père et celui de mes frères, j'étais très égoïste de ne penser qu'à moi. J'ai pleuré parce que j'ai réalisé que je voulais infliger un châtiment cruel à tous mes biens aimés, je suis descendu de là et je me suis dis que j'avais besoin d'aide, il faillais que je me fasse aider.
-Et c'est suite à ça que vous avez décidé de me contacter?
-Oui Docteur! Et sans vous je n'y arriverais pas. Docteur Khadi, la psychologue à qui je venais de raconter mon calvaire de ces trois mois et malgré cette histoire tragique elle était calme et sereine (j'étais perdu dans mes pensées lorsque sa voix qui m'appelait me réveilla)
-Arwann, Arwann!
-Oui docteur!
-Dites moi quelles sont donc ces souvenirs qui vous reviennent et causent autant de dégâts à votre corps?
-(j'ai sourie après avoir écouté sa question) ces souvenirs docteur sont pour moi ce que j'ai vécu de plus beau en 22 ans...
-Alors Arwann qui était-il?
(J'étais surprise comment savait t'elle que je souffrais pour une personne, et pourquoi "il") Arwann vous êtes avec moi?
-Oui! Docteur
-Vous m'aviez l'ère bien surprise, quelque chose ne va pas?
-Non! Docteur tout va bien...
-Entre nous appelez moi Madame Khadi
-D'accord docteur Khadi (Elle a rigolé). Depuis sa question j'avais l'esprit ailleurs, comme si j'avais été déconnecté du monde.
-Je crois que l'on va s'arrêter par là, me dit-elle. On se revoit dans deux jours Arwann. Je me suis levé en disant au revoir et je suis sortie du cabinet de la psychologue Khadi Mendy, avant de prendre un taxi et de rentrer chez moi.
Qui était-il? La question du docteur me trottait dans l'esprit tout le long du trajet et je me sentais comme libéré d'un énorme fardeau après m'être confié auprès d'elle, moi qui avait du mal à le faire, avec elle j'étais vraiment à mon aise de raconter ce que j'ai traversé jusqu'ici.
Je suis arrivée chez moi, en montant les escaliers j'ai croisé un jeune qui m'a salué j'ai fais un mouvement de la tête pour répondre et je suis montée m'enfermer dans ma prison.

CarcèlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant