Chapitre 2

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CHAPITRE 2

Une sonnerie stridente retentit soudainement, et les nombres indiqués sur le réveil bleuté posé sur une table de nuit, se mirent à clignoter au rythme de la mélodie incessante et insupportable. Une main s’abattit soudainement sur l’appareil qui ne semblait pas vouloir mettre un terme à son chant à vous casser les oreilles, et un gémissement se fit entendre. Stiles tourna sur le droite et enfouit son visage dans l’oreiller. Il était épuisé par les événements des derniers jours, et ne parvenait pas à récupérer. Ses membres étaient encore endoloris par les longs voyages entrepris au Mexique, et par les combats livrés contre Peter et cette psychopathe de Kate transformée en une sorte de Jaguar-Garou. Il ne comprenait toujours pas comment autant de créatures avaient pu voir le jour et entrer dans son univers, et il ne savait pas non plus si il en était satisfait ou totalement déprimé. Les souvenirs de la nuit mémorable où Peter avait révélé son vrai visage de félon, passaient en boucle dans son esprit, et il n’arrivait pas à se les retirer de la tête. Il revoyait encore son meilleur ami avec une tête d’os sur le visage, le corps recouvert de mousse et de moisissure ainsi que d’os. Scott avait été transformé en Berserker, et il avait craint de ne jamais le voir revenir à la raison.  C’est pourquoi un immense soulagement l’avait envahi lorsqu’il avait vu son ami briser la torture qui lui emprisonnait les membres, et vaincre Peter dans une bataille finale morbide. Mais ce qui l’avait le plus secoué, malgré lui, ce fut lorsqu’une de ces squelettes vivants s’était jeté sur Derek lorsqu’il était sorti de la camionnette dans laquelle il avait passé la majeure partie du trajet aux côtés de l’adolescent, pour contrôler –ou du moins essayer de contrôler- Liam, qui avait failli les déchiqueter tous les deux. Le monstre lui avait littéralement déchiré le ventre, et il était certain qu’au moment même où Derek l’avait interpelé d’une voix faible avant qu’il ne suive ses camarades pour aller secourir Scott, il ne reverrait jamais l’homme aux cheveux sombres et aux yeux verts. Et quelque chose s’était tordu en lui, sans qu’il n’en sache vraiment la raison. Mais Derek n’est pas mort. Il s’est transformé en loup. En vrai loup. Lui qui avait perdu ses pouvoirs à cause de l’ex-chasseuse, il les avait recouvré en se métamorphosant en un splendide loup noir aux prunelles turquoises. Lorsque Stiles avait vu le canidé reprendre sa forme humaine et que la silhouette de Derek lui était apparu, il avait eu une folle envie d’hurler son contentement au ciel, ou du moins d’afficher un grand sourire sur son visage. Mais il s’était retenu. Si le loup-garou avait réellement été tué, il aurait mis énormément de temps à s’en remettre. Lui et le jeune homme n’ont jamais eu une relation très complice, mais ils avaient fini par apprendre à se connaître et à finalement se faire confiance. L’un était désormais prêt à sortir les griffes –ou les battes de baseball pour Stiles- pour défendre l’autre.

Perdu dans ses pensées, l’hyperactif ne se rendit pas compte de l’heure qui s’écoulait, et il sursauta au moment où des chocs brutaux tambourinèrent à sa porte. Il s’agissait de son père qui s’impatientait, et qui se demandait pourquoi son fils ne sortait pas de sa chambre, alors que son réveil avait déjà sonné depuis plusieurs longues minutes. Ramené à la réalité, Stiles bondit de son lit, ôtant les couvertures de son corps, et fonça vers ses tiroirs pour en tirer un pantalon noir, une chemise bleutée et une veste brune. Il se souvenait de son style de ses débuts d’années de Lycée, et avait tenu à finalement changer sa tenue vestimentaire, histoire de se fondre un peu plus dans la foule des autres Lycéens, et d’éviter de paraître et d’être considéré comme « le boulet du bahut ». Il s’habilla rapidement et ouvrit la porte de sa demeure rangée à sa manière, avant de traverser les couloirs et de faire son apparition dans la cuisine. Son père leva les yeux et lui lança  un bref sourire en lui indiquant d’un signe de tête, qu’il lui avait préparé son bol de céréale.

« Merci ‘Pa.

-  De rien, fiston. Dis-moi, pourquoi as-tu été aussi long ce matin à descendre ? Tu t’étais rendormi ? »

The White Wolf - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant