The White Wolf - TERMINÉ

Chapitre 19

Mraaaaaaoooow. <3 (Au fait, je publierai les résultats du petit concours lors du prochain chapitre, qui sera celui où le personnage fera sa première apparition).

-------------------------------------------

CHAPITRE 19

Le temps passait lentement. Très lentement. Trop lentement. Stiles était allongé dans son lit, tout habillé, la couverture remontée jusqu'à presque son menton. Ses yeux dansaient dans le vide et il semblait plongé dans ses pensées. Sur son bureau étaient posés le livre de Satomi, ainsi que l'éprouvette d'Eklit noire. Et pourtant, l'adolescent n'était pas assis devant son bureau, le nez plongé dans le livre, en train d'apprendre le fameux rituel. Non, il se contentait de rester allongé, son portable entre les mains, le teint pâle et le regard dénué de toute son énergie habituelle. Son père s'afférait à faire le ménage en bas. Seul. En temps normal, Stiles prenait toujours plaisir à l'aider. Mais pas cette fois. Il était 11h23, et le brun n'avait pas quitté son lit depuis hier soir, après être rentré de la clinique vétérinaire. Il n'avait pas dîné, avait simplement été prendre sa douche, et s'était affalé dans son lit. Et il avait pleuré. Pour pleins de raisons ; le parfum de sa mère ; son incapacité à se défendre tout seul parce qu'il n'était qu'un « misérable humain » ; la culpabilité qu'il ressentait parce qu'il angoissait son père ; et l'attitude de Derek, qu'il n'arrivait pas à comprendre. Ses sauts d'humeur devenaient carrément flippants, et Stiles ne savait plus à quoi s'attendre avec lui. L'adolescent se mordit la lèvre avant de pousser un profond soupir. Il s'enfonça un peu plus dans sa couette, comme si cette dernière pouvait l'engloutir et le protéger de la souffrance, du froid, de la peur, de la douleur... Il se mordit la langue jusqu'à ce qu'il sente le sang couler dans sa bouche, et il sentit ses épaules se mettre à trembler. Il ressentait un mélange de rage, de terreur et de tristesse. Ce mélange le poignardait en plein cœur, et le faisait se sentir encore plus seul. Il avait l'impression de s'être perdu dans la nuit, comme si le soleil l'avait guidé dans les ténèbres. Sa vie d'avant lui manquait. Et malgré le fait qu'il aimerait énormément se souvenir de ce qu'il était avant, sa mémoire s'effritait et ne lui laissait que des bribes floues et incomplètes. Un flash se dessina dans sa tête, et il se surprit à serrer les dents ; il revoyait Scott, couvert d'essence, cette fusée de détresse à la main, prêt à se donner la mort. Le loup lui avait demandé s'il se souvenait de ce qu'ils étaient avant que tout cela n'arrive. Ils n'étaient rien, juste deux adolescents ordinaires se fondant dans une vague de banalité. Stiles se souvenait parfaitement du discours qu'il avait fait à son meilleur ami. Il essayait de se le répéter à lui-même, mais l'effet n'était pas le même. Pas le même du tout.

Trois coups à sa porte fit sursauter le brun, qui fit un bond dans son lit et s'assit en vitesse, les cheveux en bataille. Il se força à afficher un sourire sur le visage, et lâcha un « entrez » peu convaincant. Cependant, contrairement à ce qu'il pensait, ce fut Lydia qui déboula dans sa chambre.

« Lydia ?! Mais qu'est-ce que ? »

La blonde vénitienne cligna des yeux, et s'approcha de Stiles jusqu'à s'asseoir à côté de lui. L'adolescente était plus pâle que d'ordinaire, et ses yeux, hagards.

« Lydia, ça va ?

- Ton père m'a dit que je pouvais monter te voir.

- Heu... Oui. Mais qu'est-ce qu'il y a ? insista Stiles, inquiet, en lui passant une main dans le dos. »

Les lèvres de la Banshee tremblaient légèrement, comme si elle n'était pas vraiment certaine de ce qu'il fallait qu'elle dise. Elle frottait ses mains l'une contre l'autre et se raclait la gorge. Elle inspira profondément et tourna légèrement ses prunelles vers son camarade. Ces dernières reflétaient de l'angoisse et un malaise.