22.

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"Je suis rentrée" je criai depuis l'entrée, en enlevant mes chaussures.

Je m'attendais à ce qu'Harry me cri "ouais" ou alors "ok" mais à la place, un long silence retentit.

"Harry ? Tu es là ?" Je le cherchais, mais je ne le trouvais pas. Ou est-il ? Peut-être qu'il est parti faire un tour. Tant pis.
Sur la table, je vis des lettres empilé les unes sur les autres, et à côté de celles-ci, il y avait des vieux livres, ils semblaient très anciens, ce qui attira mon attention. Je m'approchais, ma curiosité piquait à vif maintenant, pour savoir de quoi il s'agissait. J'aime beaucoup lire, donc je pense que ça pourrait m'intéresser. Le premier livre que je pris était une pièce de théâtre de William Shakespeare, ce qui m'étonna : Harry et Maxim ne semblent pas être du genre à avoir ce genre de lecture. Je pris un autre livre, dont la reliure était entièrement noire, aucune écriture ne s'en détachait pour indiquer le titre de l'oeuvre.
Lorsque je lu les premières pages je ne compris pas tout de suite, mais après, je compris parfaitement : il s'agissait d'un livre sur les "créatures" de mythes.
Des créatures en tout genres : celles connus de tous grâce aux nombreux films réalisés à leurs sujets, ou alors des créatures qui ne me parlaient pas du tout. Je me pris alors à dévorer le livre, même s'il me faisait un peu peur. La nuit était tombé depuis un petit moment déjà, et je continuais de lire, assise sur un fauteuil moelleux du salon.
Les noms étaient variés, et je n'en retiens pas beaucoup. Je m'attardais un peu plus sur les pouvoirs qu'elles avaient : invisibilité, force surhumaine, rapidité, ouïe surdéveloppé.. La précision dans le récit me laissa sans voix.
"Elly?"
Je relevais la tête, surprise. Monna me regardait, une expression d'horreur sur le visage.
"Où as-tu trouvé ce livre ? Tu n'es pas censé lire ce genre de choses ! Harry ne vas pas être content."
Elle me prit le livre des mains, tout en murmurant des choses intelligibles.
"Il était posé sur la table ! Je n'ai fais que le regarder quelques minutes !" je me défendit en levant les bras en l'air, innocente.
"Laisse, Monna" Harry surgit de nul part, "je m'en occupe"
J'étais stupéfaite. Harry n'était clairement pas dans la maison, et il apparait en un clin d'œil. Monna regarda l'homme en face d'elle, craintive. Elle me regarda d'un air affolé, mais partit à l'étage. Je ne comprenais pas, pourquoi se mettre en colère pour un simple livre ? Les prunelles vertes de Harry me lorgnaient méchamment. J'avalais difficilement ma salive, alors qu'un long frisson me parcouru l'échine, je ne savais pas quoi faire, j'étais redevenu la petite biche sans défense devant son prédateur.
"Tu n'aurais pas dû lire ce bouquin"

Je soufflais lentement, puis j'inspirais "tu n'étais pas la" il avança vers moi "et tu réapparaît comme par magie"
Mon souffle se coupa lorsqu'il arriva à ma hauteur. Il était près, bien trop près.
"Il y a des choses que tu ne dois pas savoir." fit-il. "C'est pour ton bien."

J'étais maintenant en colère, et je m'éloignais rapidement de lui. "Pour mon bien ? Pour mon bien ? Depuis que je suis ici, je ne me suis jamais sentie aussi mal"
Et là, j'explosais.
"Je n'ai pas envie de rester ici. J'ai envie de revoir mes amies, ma mère.. Mon chien. Tu peux comprendre ? Et toutes ces choses que vous me cachez ne font que me faire sentir plus mal encore. Je ne peux pas, je ne veux pas.. Je veux rentrer chez moi.."
Il me regardait, sans aucune émotion dans le regard, "tu as finis?" fit-il d'un ton froid.
Mes larmes coulèrent sur mes joues, et je me retournais rapidement pour ne pas qu'il ne s'en aperçoive. Je grimpais l'escalier à toute vitesse, m'enfermant dans ma chambre. J'étais épuisée, j'en avais tellement marre. Je décidai alors de partir. Quelques jours. Je ne veux plus le voir. Ni jamais d'ailleurs. Mais ça, je ne pense pas que ce soit possible. Je pris alors un sac, je le remplis alors d'objets indispensables au camping : lampe torche, pull chaud, oreiller, et par chance, je trouvais un sac de couchage, accompagné d'une tente. Je n'ai pas peur d'y aller seule, je veux juste quitter cette maison le plus vite possible. Je pris de la nourriture, vidant presque les placards.
"Que fais-tu ?"
J'entendis une voix grave dire.
"Je pars"
"Où ?" il me regardait, incrédule
Je parcourus les derniers mètres qui me séparaient de la porte en fermant mon sac.
Ma voix se brisa, mais je réussis à dire : "là où tu n'es pas."

daughter of demonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant