chapitre 10

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-Si je me souviens bien vous l'avez sauvé pour la ramené chez elle pas chez vous.

Alors qu'Abdoul traversa la vaste couloir pour longer dans la pièce réservé strictement a ses entraînements, il fit demi tour et souffla, les mains posés sur la hanche. Sa venue avec Jasmina avait fait jasé bien des mondes. A dire vrai, les spéculations allaient de bon train. Il avait débarqué tard dans la nuit avec une femme pas une mais deux femmes. Pour l'instant, personne ne savait qu'elle était une princesse. La princesse qui avait refusé d'épouser sous toute forme de procès.

-Je sais , fit-il en s'essuyant le front, nous avons eu quelque difficulté.

Son ami fronça les sourcils

-Quelques difficultés ?

-C'est cela, répondit en ouvrant la porte.

Abdoul descendit les marches et se plaça au centre de la pièce. Un de ses hommes lui envoya un poignard et d'ici là son entraînement pu commencer. Au pied sûr si son meilleur ami ne lui bassinait pas de questions qu'il ne pouvait répondre.

-Mais ici Abdoul, commença t-il en levant la main.

-Je n'ai pas pu faire autrement, répondit t-il en esquivant de justesse un coup bien porté.

Il se retourna et appréhenda les coups de son assaillant qui renouvelait d'effort pour l'impresionner. diable, il n'était pas au bout de ses surprises

-Que voulais-tu que je fasse, clama-il en poussant Malik sur le sol, j'ai promis de la ramener saine et sauve. Soit je l'amenais ici ou alors la laisser a djamak et tu sais qu'elle ne pourrait survivre dans cet atmosphère peu chaleureuse

Il avait raison djamak n'était pas une ville conciliante. Elle était dirigée par un autre rebelle qui vivait que pour le pillage. Une cité maudite, la ville fantôme pour certains. Une fois qu'on y entrait, il n'y avait plus aucun moyen de s'en échapper

-Oui mais l'amener ici... Es-tu sûr qu'elle ne te reconnaîtra pas?

Aucun risque!

Cette diablesse n'a d'yeux que pour sa liberté. Elle semblait l'ignorer complètement ce qui devrait lui être bénéfique or, cette idée ne lui plaisait pas du tout.

-Elle ne saurait jamais qui je suis parce que je l'ai enfermé.

Son ami frémit devant son excessivité.

-Non tu l'as séquestré il y a nuance, renchérit son ami. Je ne te savais pas aussi vieux jeu et aur comptes-tu faire d'elle?

Abdoul haussa les épaules visiblement agacé par autant de question.

-Prévenir son vieux père qu'elle est saine et sauve

-Tout cela finira mal, lui prévient son ami.

Ah Hector et sa mauvaise langue !

Il ferait bien de la couper!


-L'entrainement est terminé, dit-il en jetant son arme sur le sol

-Je trouve que cela n'est pas juste, affirma Malick, j'ai failli te battre.

Le battre!

Ah ce cher Malick !

Il comptait plutôt sur la diversion d'Hector pour lui donner des coups dans le dos. Le pire, c'était qu'il se croyait plus malin.

-Nous en avons fini

Ce faisant fi, il retira ses paires de gants. C'est Hector qui en avait eu l'idée. Il s'était mise en tête de conserver ses mains. Selon lui les mains d'un monarque devrait être impeccable puisqu'il en avait assez de ces cicatrices qui allait l'enlaidir si cela continuait ainsi. Sa nouvelle épouse le trouverait bien laid.
Ce qui n'était pas sans lui déplaire puisqu'il se fichait royalement qu'une femme le trouve immonde. Et puis, il n'avait qu'à s'amuser avec les femmes de son harem. Au moins, elle ne s'en plaignait jamais. Alors pourquoi s'accommoder d'une femme, d'une pot de colle ?

Qui plus est une Jasmina !

-Elle est plutôt belle la princesse, fit Malick en rangeant ses armes.

Le cheikh le fusilla du regard.
Hector se mit à rire en lui tapotant sur l'épaule. Si ce n'était pas Hector, il aurait bien pu envoyer Malick a l'hôpital.

-J'espère que le ne dira a personne, lui intima le cheikh.

Ce dernier pâlit sérieusement avant de secouer la tête puis s'enfuit a toute jambe.

-Ce n'est qu'un enfant

-Un enfant qui a une langue qui ne sait comment et quand s'en servir, cingla Abdoul avant de quitter la pièce.

-Malick a raison sur un point. Jasmina est de toute beauté.

Il balaya d'un geste le commentaire d'Hector. Au mieux, il n'avait aucune raison de s'attarder sur la beauté de jasmina. Cette capricieuse était un vrai bombe a retardement. Et mon Dieu, quand il parlait de bombe..... Abdoul savait de quoi il parlait. Cette princesse n'avait hélas aucun principe. Elle était gâtée beaucoup trop par son père.

-Si tu la voyais, répliqua t-il. Ce n'est pas une princesse Hector c'est une plaie. Elle est pertinente, turbulente, une vraie catastrophe.

Hector lui sourit

-Une femme peu commune différente en tout point des femmes que tu courtois d'habitude.

Si il savait!

Elle était très loin lui plaire. Il adorait les femmes dociles qui n'en demandais que bien peu et qui se contentait de bien peu. Comme de quelques instants, or jasmina en était complètement l'opposé. C'était une femme rebelle qui s'exprimait sans crainte , de nature sauvage et qui sous sa jupe cachait une nature jalouse. En somme, une rebelle a ne pas s'approcher

-Je n'ai pas fait attention

-Menteur! Tu n'as cessé de l'admirer quand il l'avait amené. Je vois bien qu'elle te plaît.

-Hector surveille ta langue, lui avertit le cheikh

-Tu es entrain de rougir jusqu'à la racine des cheveux

Hector éclata de rire.
Abdoul respirait difficilement par le nez comme s'il voulait le tuer.

-Je plaisante mon ami, fit-il en tapotant ses épaules.

Cela devient une habitude de le frapper aussi fort sur les épaules.

-Je déteste quand tu plaisantes ainsi. J'ai bien du mal a me calmer.

-Que vas-tu faire d'elle ?

Encore cette question !

-La ramener chez elle Hector.

-Et si tu tombes amoureux d'elle?

Aucun risque!

Il devrait s'en assurer !










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la fiancée insoumise /tome 3 Saga;  Princes Du DésertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant