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09.  NEUVIÈME
bittersweet relationships








« Ne raconte rien aux autres, s'il te plaît...

Tu crois vraiment que j'ai que ça à faire, Jisung ? »

La voix du nouvel arrivant s'éteignit dans un semblant de soupir, le noisette de ses prunelles se fondait dans l'obscurité claire. La lune était doucereuse, elle accompagnait ces lumières polychromes sur l'échine d'une Terre charmée par les cris et l'affolement. La pulpe frétillante ; l'excitation d'un nouveau monde se créait au creux des côtes. Il faisait chaud, il faisait doux — les beaux garçons brillaient sous un clair de Lune.

Les autres se faufilaient entre les quelques passants, ces enveloppes de chair qui existaient au même instant – à l'exacte mili-seconde. Ils oubliaient le monde, ils oubliaient les lubies de réalité. Et on croirait entendre les rires de Seungmin se mêler à ceux de Jeongin, les plaintes de Hyunjin et la colère de Changbin. Mais dans le monde assourdi par leur existence, il y a Chan et Felix, les meilleurs amis, l'enfance chantait sur leurs lippes.

L'aîné examinait la posture du plus jeune, presque recroquevillé sur lui-même. Le Luna Park de Melbourne n'était pas foncièrement des plus grands, ni même des plus esthétiques.  On y relevait cette touche de rétro, ça se mêlait très bien à la modernité du reste de la baie. Elle oeuvrait à des ondulations oscillantes sur son pelage d'été. Il valait bien son titre du plus vieux parc d'attraction avec ses manèges au goût vintage, les préférences d'un monde d'adolescents.

« J'ai pas bu.

Je sais.

Non, tu ne peux pas le savoir. »

Tu ne peux pas le savoir.

C'était ces bouts de paroles que Minho partageait qui, parfois bloquaient le blondin. Mais jamais sa volonté à avoir le dernier mot.

« Bizarrement, là dessus t'es bien trop prévisible mon pauvre. Je te l'ai déjà dit, il l'avait regardé, tout ça, ça te réussit pas. Alors arrête de faire semblant.

Et toi arrête d'agir comme si tu me connaissais bon sang !

T'as surtout la rage que ça soit moi qui ait remarqué ton mal être à la place de ton meilleur ami adoré, reprit-il en le lorgnant, sa fine bouche qui chuchotait l'inaudible. J'ai pas raison ? »

Le blondinet ancra son regard vers le sol, ne daignant même plus lever les yeux. Il se mordit les lèvres.

La musique elle était toujours bruyante, et la musique elle collait à Minho. Libre, impénétrable — un empire d'émotions et de sentiments qu'on ne parvenait à garder entre ses doigts. Versatile aussi, sous les vagues de notes qui continuaient de virevolter au dessus de leur être.

COMME DES GARÇONS, minsung Où les histoires vivent. Découvrez maintenant