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02. DEUXIEME
with rock n roll eyes








27th december — 2018
Parkville, Australia

           Les nuages étaient timides tout là-haut ; accrochés au ciel, à ces bouts d'univers. Les danses estivales se coloraient aux effluves florales, elles plongeaient les ruelles, les ombrages à travers un voyage naturel quelque peu nouveau, presque éthéré.

Des rires éclairs éclataient à travers le bâtiment aux encens café, quand sous le rosé du ciel des corps se vouaient à l'ivresse maladive, à cet alcool des plus comiques.

Une silhouette vagabonde se démarquait du groupuscule euphorique.

« Changbin ? Vraiment ? Felix grogna, agacé. Pourquoi ça tombe toujours sur nous Chris ? Tu pouvais pas refuser sérieux...

Tu sais très bien qu'on peut pas, confia le brunet de manière sérieuse et ferme. »

Mais sous les cieux virevoltait le désarroi, une once de tension visible qu'aux yeux des deux australiens. Un souffle. Un souvenir. La décalcomanie de réminiscences passives.

Et à nouveau, Jisung se retrouvait entre deux mondes, fier caméléon aux couleurs goudron.

Les yeux orientés vers l'extérieur, il aperçut du coin de l'œil, la silhouette de son cadet se lever. Attiré par l'affût sonore qui se créait entre ses deux acolytes, il ne tarda plus à les suivre jusqu'à leur véhicule, les lèvres muettes, scellées à un néant brutal. Nerveusement, ses pouces commencèrent à se presser contre la surface de son caméscope, grattant frénétiquement de son ongle les rebords de l'appareil.

Le rideau d'ébène semblait déjà frémir au coin des ruelles toujours baignées de ce voile orangé. Les beaux souvenirs d'Australie, semblait-il; lorsqu'à travers l'écran du caméscope s'illuminait le réel en un tableau peint de sincérité naturelle.

Il y avait sur ce parking, une ribambelle d'adolescents. Particuliers, et pourtant, si similaires dans la bêtise et les espiègleries. Simple étranger parmi des connaissances, Jisung demeurait en retrait, assurément invisible et interdit à la conversation. Il n'osait que trop peu, seulement quelques photos seraient prises dans le discret le plus silencieux. Il appréciait le solitaire du crépuscule, le ciel roux et les étoiles encore éteintes.

Des cris se perdaient à ses oreilles, il vit le féminin se mêler aux exclamations masculines. C'était ce qui le ramenait quelque fois au bord de la vie, car Jisung il s'y perdait un peu trop, à travers ces amitiés toutes construites.

« Encore désolé, Chris. Il arrive bientôt, et... Tu le sais, on.. On aime pas trop traîner là-bas. »

L'unique figure féminine se rapprocha de la carrosserie azurée, les phalanges peinturées d'un pastel luisant, elle tapota la portière du conducteur où s'était installé Christopher.

COMME DES GARÇONS, minsung Où les histoires vivent. Découvrez maintenant