L'inconnue enfin reconnue

36: Piece of me

Après le bain, je me suis promené dans l'hôtel, je me suis promené sans être pris d'assaut, j'ai fini par m'arrêter au bar de l'hôtel. j'aime sentir cette liberté, le petit bonhomme de la peur dans ma tête est là mais il est caché par celui de la sérénité.

??: Je vous sers quelque chose mademoiselle?

Je me tourne vers le barman, un homme assez fin d'environ 35/40 ans qui semble sûr de lui.

??: Quel sourire! j'ose espérer qu'il est pour moi.

Je baisse la tête et pouf de rire.

O: Désolée de vous décevoir mais c'est juste que c'est la première fois depuis très longtemps que je me sens sereine.

??: La célébrité c'est difficile?!

O: La célébrité et les journalistes oui, il campe en bas de chez moi,  pas d'intimité, ni de liberté.

Il sort deux verres à shot, une bouteille de tequila et remplit les deux verres.

??: Je ne comprend pas ce que vous vivez, mais si j'étais privé de ma liberté, je deviendrais fou. alors on va trinquer à la liberté.

Il prend un verre et j'attrape l'autre, on vide nos verres. je prends dans ma poche mon porte-monnaie pour payer le verre mais il pose sa main sur le bar.

??: C'est un cadeau.

O: Merci beaucoup...heu...

??: Ned.

O: D'accord Ned. Merci beaucoup. je vous laisse, je dois voir mon agent. bonne après midi.

N: Vous aussi.

J'ai laissé mon téléphone en charge dans la chambre, au moment où je traverse le hall, j'entend un groupe de personnes, un peu énervé. je vois des appareils photo je me cache et retourne dans le bar.

O: Ned ? J'ai besoin de vous, les journalistes sont là et je voudrais atteindre ma chambre. je suis désolée de vous demander ça.

N: Ne soyez pas désolé je vais vous faire passer par les portes de services. Allez derrière cette porte, je vais vous accompagner.

Il me pointe une porte battante, je me précipite derrière elle et regarde par le hublot, Ned passe un coup de téléphone puis me rejoint derrière la porte.

N: Suivez moi.

Il commence a avancer dans le couloir, je le suis mais j'ai l'impression d'être dans un labyrinthe, on croise quelques personnes de l'hôtel qui me regarde bizarrement, j'entend certain se demander si je suis bien Océane, Ned ne ralenti pas, il fait de très grand pas ce qu'il m'oblige à presque courir. Arriver en haut de l'escalier, je vois le chiffre de mon étage, je me retrouve dans le couloir, Il s'arrête dans l'angle.

N: Voilà votre chambre est dans ce couloir.

O: Merci pour votre aide.

Je commence à marcher vers ma chambre.

N: Au fait!

Je me tourne pour le regarder.

N: Déménager, pour avoir plus de tranquillité.

O: J'y pense de plus en plus , merci.

Je continue ma marche mais au lieu de m'arrêter à ma chambre j'avance jusqu'à celle de Gérald, je toque à la porte. Il ouvre la porte directement comme s' il allait sortir.

G: Océane? Ça va?

O: Ils sont ici! Les journalistes, les paparazzis!

Maintenant que je suis à l'arrêt, je prends conscience que ma voix tremble.