Chapitre 5

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31 Juillet 2009

Ian se réveilla de bonne heure le lendemain matin. Il savait qu'il faisait jour, mais il garda
les yeux fermés. Dans un demi-sommeil, il se demanda s'il n'avait pas rêvé, si le géant nommé
Hagrid existait bien, s'il n'allait pas se retrouver dans son placard lorsqu'il ouvrirait les yeux.

Il descendit l'escalier et trouva le géant endormi sur le canapé.

Un hibou entra par la fenêtre ouverte et laissa tomber le journal sur Hagrid qui ne se réveilla pas pour autant. Le hibou se posa alors sur le manteau du géant et l'attaqua à coups de bec. Ian essaya de le chasser, mais l'oiseau le menaça avec des claquements de bec féroces et continua de s'en prendre au manteau.

—Hagrid ! s'écria Ian. Il y a un hibou...

—Paye-le, grommela Hagrid sans bouger de son canapé.

—Quoi ?

—Il veut qu'on le paye pour le journal. Regarde dans les poches.

Le manteau du géant semblait être constitué uniquement de poches—on y trouvait des
trousseaux de clés, du produit contre les limaces, des pelotes de ficelle, des bonbons à la
menthe, des sachets de thé... Ian finit par dénicher une poignée de pièces de monnaie qui
lui semblèrent bizarres.

—Donne-lui cinq Noises, dit Hagrid d'une voix ensommeillée.

—Noises ?

—Les petites pièces en bronze.

L'oiseau tendit une patte et Ian déposa cinq Noises dans la petite bourse qui y était
attachée. Le hibou s'envola aussitôt par la fenêtre.

—On ferait bien d'y aller, dit Hagrid qui se redressa avec un bâillement sonore. On a
beaucoup de choses à faire aujourd'hui. Il faut aller à Londres et acheter tes affaires pour
l'école.

Ian retournait les pièces de monnaie entre ses mains. Il avait l'air soudain préoccupé,
comme si le bonheur qu'il avait ressenti venait de crever comme un ballon.

—Heu... Hagrid ?

—Oui, répondit le géant en chaussant ses immenses bottes.

—Comment va-t-on faire pour acheter tout ça ? demanda-t-il. Je n'ai pas d'argent et l'oncle
Vernon refuse de payer mes études de sorcier.

—Ne t'inquiète pas pour ça, répondit Hagrid en se levant. Tu crois donc que tes parents ne
t'ont rien laissé ?

—Mais leur maison a été détruite...

—Ils ne gardaient pas leur or à la maison. On va commencer par s'arrêter chez Gringotts.
C'est la banque des sorciers. Mange donc une saucisse. Elles ne sont pas mauvaises quand
elles sont froides. Et moi, je mangerais bien un morceau de ton gâteau d'anniversaire.

—Il y a des banques de sorciers ?

—Il n'y en a qu'une seule, c'est Gringotts. Elle est dirigée par des gobelins.

—Des gobelins ?

—Oui, et il faudrait être fou pour essayer de leur voler quoi que ce soit. Gringotts est
l'endroit le plus sûr du monde. A part Poudlard, peut-être. Tu es prêt ? Alors, viens.

Ian suivit Hagrid hors de la maison. Le ciel était clair, à présent.

—Comment avez-vous fait pour arriver jusqu'ici ? demanda Ian.

—En volant, répondit Hagrid.

—En volant ?

—Oui, mais on va y aller en métro. Maintenant que tu es avec moi, je ne dois plus faire de
magie.

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