𝑄𝑢𝑎𝑡𝑟𝑖𝑒̀𝑚𝑒 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟

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C'était pour ça qu'il était si calme et qu'il ne voulait pas me tuer, il se moquait de mes achats ! C'était vraiment un pervers cet homme ! Je devais me méfier, je ne pensais pas qu'il observerait réellement ce que j'achetais comme ça !

« J'aime être coquette puis je n'ai pas achetée que ça ! Arrête de te moquer ! » dis-je en soufflant, assise du côté passager de sa voiture. Il avait été mis de tel bonne humeur à cause du fou rire que je lui avais donnée avec mes lingeries de créateurs, qu'il avait bien voulu me raccompagner chez moi dans sa magnifique voiture de neuf cent mille euros, hehe.

Il me lança un regard, les yeux plissés avant de rigoler encore et encore.

« On va faire un accident si t'arrêtes pas de te moquer de moi ! » m'exclamais-je pour la énième fois.

« Je devrais être énervé mais j'arrive pas ! » souffla t-il entre deux rires.
« Comment on peut dépenser autant pour si peu de tissus, surtout le rouge- »

« Arrête ! J'ai achetée des vêtements aussi, regarde mieux ! »

Je croisa les bras en regardant le vu. Il était trop bizarre de rigoler pour si peu. J'avais toujours rêvée d'avoir des lingeries de femme riche après tout. Y avait pas de quoi en faire tout un plat.

« T'es ridicule ! » lui dis-je en serrant les poings.

« Je m'en fou de ce que tu penses- » sorta t-il en essayant de reprendre son sérieux. Il arrêta la voiture devant mon bâtiment au même moment avant de me faire un signe de tête pour me demander de sortir au plus vite.
« À jamais cette fois- »

« Dis, est-ce que ta maison est grande ? » le coupais-je par simple curiosité.

« Quoi ? »

« Genre, tu vis où toi ? »

« Dégage de ma voiture. »

« Aller ! Un mec avec une voiture à presque un million doit avoir une magnifique maison. »

« C'est un appartement déjà. »

« Tu pourrais me montrer un jour ? »

« Non. »

« Aller ! Rindo ! »

« T'es folle ! Dégage de ma voiture ! »

Je souffla en croisant les bras.

« Si tu me montres pas je vais dire à Ran que son frère me harcèle - »

« Comme si il allait te croire. » se moqua Rindo.

« Appelons-le pour savoir ça alors ! »

« Espèce de garce, tu vas rien faire du tout ! » dit-il en essayant de me prendre le téléphone.
« C'est toi qui me harcèle- »

Il réussit à m'attraper les poignées alors que j'essayais de me débattre encore et encore pour l'empêcher de prendre mon téléphone. C'était vraiment amusant de l'embêter me dis-je en le regardant gueuler des injures et bouger ses bras pour avoir l'object, même comme ça il restait classe-

« Regarde ça filme, j'ai même une preuve maintenant ! » dis-je en rigolant de nos chamailleries.

Il s'arrêta aussitôt en remettant son costume correctement.

« Sors. » dit-il en s'éloignant de moi.
« Je sais même pas comment je peux rigoler avec toi. »

Je le fixa étonnée de ce changement pendant quelques longues secondes avant de sourire bêtement. Il devait arrêter de se donner un rôle d'homme froid quand il aimait plaisanter ! Sur ces pensées, j'avance ma main pour planter mon doigt sur sa joue. Il fronça les sourcils avant de réagir en rejetant catégoriquement mon contacte. Cela me vexa sur le coup et l'atmosphère se changea immédiatement en quelque chose de gênant et inintéressant.

« Bon. » dis-je en ouvrant la portière de la voiture.
« Merci de m'avoir ramené chez moi, c'était cool. »

Il ne répondit pas et se contenta de me regarder de travers en redémarrant la voiture pour partir.

...

Pour son grand malheur, j'oubliais très vite les choses qui me blessaient hehe. Je pensais bien que j'allais le revoir très vite pensais-je en jonglant avec son portefeuille, allongée sur mon lit. Alors qu'il voulait attraper mon téléphone, j'en avais profité pour prendre discrètement ce bijoux rempli d'argents.

Je ris de plus belle en pensant à sa réaction avant de me faire interpeller par celui qui jouait le rôle du petit-ami infidèle dans ma vie.

« Quoi ? » dis-je en le regardant.

« Aiko, je t'ai vu sortir de la voiture d'un mec, c'était qui ? »

« Un homme riche. »

Il fronça des sourcils mais je n'y prêtais pas plus attention. Il me voulait quoi lui ?

« Il m'a raccompagné chez moi parce que j'avais eu quelques problèmes au commissariat. »

« Au commissariat ? »

« Pour ça. » dis-je en lui montrant le portefeuille.

Il leva un sourcil avant de s'approcher et me prendre l'object des mains.

« Tu ne t'arrêteras donc jamais de faire ça ? » dit-il en observant la chose.

« Et toi tu ne t'arrêteras donc jamais de me tromper et avoir le culot d'être jaloux ? » répliquais-je en lui souriant niaisement.

Il me fixa longuement en entendant mes mots avant de me lancer l'objet à la tête. Heureusement, ça ne me fit pas mal mais je voyais bien que je l'avais piégée et qu'il essayait de trouver de quoi retourner la situation ou changer simplement de sujet.

« Dis pas n'importe quoi. »

« Je ne dis pas n'importe quoi et tu le sais. » lui dis-je en haussant les sourcils.
« Je m'en fou de toute façon. »

Je m'en foutais vraiment beaucoup.
Non pas que je n'appréciais pas du tout mon copain mais j'étais juste persuadée de finir comme ma mère. On m'avait souvent dit que la première fille d'une femme avait toutes les chances ou malchances de finir comme sa mère.
De ce fait, je m'étais préparée depuis bien longtemps à avoir une vie de femme constamment trompée qui, une fois mariée en pensant naïvement avoir trouvée l'homme parfait, divorcerait quand même parce que son mari était en réalité comme tout les autres. Un homme qui se comportait en animal, incapable de se gérer face à celle qui était devenu ma belle-mère.

J'avais depuis mon âge adulte, toutes les preuves qui me faisaient croire qu'une vie comme cela m'attendait. Alors je me raccrochais à ce qui pouvait me rendre infiniment heureuse, l'argent. Il n'y avait aucun inconvénient à l'argent mais je devais avouer qu'il m'arrivait parfois, dans des nuits où ma sensibilité s'amplifiait de penser qu'un jour, on pourrait m'aimer à ma juste valeur et pour toute une vie.

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Fin de chapitre.

Qu'en avez-vous pensé ?

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𝐺𝑒𝑛𝑡𝑖𝑎𝑛𝑎 𝑒𝑡 𝑐𝑎𝑠ℎ 𝑐𝑙𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛𝑒 [𝑅𝐼𝑁𝐷𝑂]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant