𝐻𝑢𝑖𝑡𝑖𝑒̀𝑚𝑒 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟

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Il n'était pourtant jamais revenu. C'était le néant total depuis la dernière fois qu'il avait passé la nuit ici à se plaindre de l'inconfort du matelas. Il ne donnait aucune nouvelle. Il n'était personne pour moi après tout mais quand même.

Je finalisais quelques trucs pour un projet à la fac quand on toquait soudainement à ma porte.

Certainement mon petit-ami.

Je me dirigea lentement vers la porte, le dos courbé, l'air agacée de tout comme à mes habitudes.
« Salut. » sortais-je presque automatique d'un air blasé en ouvrant la porte, sans vraiment jeter de regard à la personne qui pouvait se trouver face à moi.

Soudainement cette personne que je pensais être mon petit-ami m'attrapa le bras avant que sa tête ne fasse un poids sur mon épaule droite.
J'en cria un coup, prise d'une frayeur avant de constater que ce n'était personne d'autre que Rindo Haitani après presque un mois d'absence dans ma vie. Il n'avait pas l'air dans son assiette, complètement fatigué de quelque chose que je ne savais pas encore. Je me dépêcha de lui demander ce qu'il n'allait pas sans bouger, raide comme un piquet. Il avait posé son front contre mon épaule, laissant sortir de rapides souffles à la température agréable que je pouvais sentir sur mon cou. Il semblait terriblement fatigué comme si il allait s'évanouir si il ne s'appuyait pas sur quelque chose.

« Rindou ? » osais-je dire finalement en posant ma main dans ses cheveux.
« Tu vas..bien ? »
Il ne répondit pas de suite, un long silence s'en suivit avant qu'il ne prenne enfin la parole, l'air d'y consacrer tout le reste de son énergie.

« Dormons un peu. » souffla t-il difficilement en passant son bras autour de mon cou. Je sentis encore son souffle chaud sur mon cou et des frissons parcouru l'entièreté de mon dos.

« T'es bourré ? »

« Juste un peu. » murmura t-il en fermant la porte qui était encore ouverte d'un coup de pied.
Il prononça ses mots en effleurant avec plein de douceur mon cou. Il me tenait beaucoup trop fort contre lui que j'en étouffais un peu. Il faisait chaud tout d'un coup paniquais-je intérieurement en essayant de le relever de mon épaule.
« Ma place en enfer est vraiment garantie après ça. » continua t-il de marmonner en s'éloignant de lui même pour aller à la rencontre de mon lit.

« Comment ça ? » dis-je inquiète de ses mots en arrangeant mes cheveux.

Il ne répondit pas et se laissa simplement tomber sur mon lit pour fixer le plafond de manière rêveuse. Il était définitivement bourré. Qu'est-ce qu'il était bien venu foutre chez moi dans cet état ?
C'était embarrassant.

« Toi. » dit-il soudainement en me pointant du doigt maladroitement.
« Et moi, on est dans la merde. »

« Pourquoi ? »

« T'héberges un tueur à gage. »

Pour le coup, c'était maintenant moi qui laissait le silence régner dans la pièce en réalisant ses mots. Qu'est-ce qu'il racontait ?

« Attend ! » le coupais-je.
« T'es entrain de me dire que t'es venu chez moi parce que la police te cherche encore ? »

Il hocha la tête avant de la reposer sur le lit.

« Je risque quelque chose moi aussi..? Je veux bien être sympa contre quelques bienfaits mais je veux pas non plus finir complice de tes horreurs ! »

𝐺𝑒𝑛𝑡𝑖𝑎𝑛𝑎 𝑒𝑡 𝑐𝑎𝑠ℎ 𝑐𝑙𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛𝑒 [𝑅𝐼𝑁𝐷𝑂]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant