𝐷𝑜𝑢𝑧𝑖𝑒̀𝑚𝑒 𝑓𝑙𝑒𝑢𝑟, 𝑝𝑒𝑢 𝑠𝑎𝑢𝑣𝑒𝑢𝑟

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« Pourquoi tu n'as rien dit ? » lui dis-je faiblement en me réveillant toujours dans cette même salle. J'étais détachée tandis que Rindou était toujours attaché d'une corde à des tuyaux au mur.

Il ne disait rien, assit à se contenter de fixer le sol l'air pensif ou totalement ailleurs. Je voulais lui dire tous que j'avais dans le coeur, à commencer par la haine que j'éprouvais désormais pour sa personne et son organisation mais je soupira simplement en sentant de nouvelles larmes, cette fois de tristesse s'écraser au sol depuis mes yeux. J'avais mal partout, ma peau avait été brûlée à certains endroits par les clopes allumés des hommes-.

« Si tu ne me détestes pas encore complètement, essais de me détacher et partons d'ici. » me coupa dans mes pensées Rindou en levant enfin ses yeux pour me regarder.

« Je t'emmerdes. » dis-je directement en me levant pour retomber aussitôt à cause de la douleur ressentie à l'entièreté de mon corps.
« Putain » soufflais-je en posant mes yeux sur Rindou qui me fixait.
« Je te déteste, toi et ton Bonten de merde- ! »

« C'est réciproque, maintenant viens vers moi et essai de me détacher t'arriveras à rien dans ton état. » me coupa le jeune homme.

« Ferme la, tu disais avoir toujours suivit les pas de ton frère mais t'as encore beaucoup de chemin à faire pour être comme lui ! »

« Tu te prend pour qui à me parler comme ça ? »

« Celle qui est libre de ses mouvements parce qu'elle n'a pas une corde qui l'attache ? » lui répondis-je  aussitôt en essayant de me lever pour la deuxième. Je réussis cette fois à me mettre debout en m'appuyant contre le mur. J'étais essoufflée rien que pour ça, c'était horriblement douloureux mais je devais lui prouver que je n'avais pas besoin de lui même dans des moments comme ça ! C'était un connard- !

« Écoute Aiko. » souffla Rindou.
« Que tu m'en veuilles, c'est une chose mais sors pas n'importe quoi de ta bouche. » continua t-il après un très court instant.

« J'en ai plus rien à foutre de ce que tu peux me dire ! Je sais même pas si demain je vais encore pourvoir respirer normalement et tout ça à cause de toi- !»

« C'est pour ça que tu dois me détacher avant qu'ils reviennent Aiko ! Tu peux rien faire sans moi- ! »

« C'est toi qui ne peut rien faire sans moi ni personne d'ailleurs ! T'as toujours eu besoin de Ran pour te guider visiblement et maintenant qu'il fait sa vie avec Ume loin du Bonten et ses saloperies t'es perdu- ! »

« Ferme ta gueule ! »

« Tu vas faire quoi sinon ?! T'as besoin de moi pour te détacher de toute façon mais t'inquiètes pas, je te déteste et ne t'aiderais jamais ! » lui criais-je dessus avant de retomber par terre non loin du jeune homme par manque de force.
« Putain ! »

Il souffla en baissant la tête de nouveau, les cheveux cachant l'entièreté de son visage. Je le suivis lentement dans son geste et nous restions ainsi pendant au moins cinq minutes. Le silence comme seul véritable compagnie jusqu'à ce que Rindou se décide à le casser.
« Je sais mieux que quiconque que j'ai du chemin à faire. » commença t-il en ne relevant toujours pas la tête, semblant trop honteux pour ça. « Le genre d'homme qui n'aurait même pas besoin de lever la voix pour faire peur. Je sais que sa simple présence suffisait pour impressionner les autres mais moi..je devais toujours faire mes preuves pour être pris au sérieux. Ran était mon exemple jusqu'à ce qu'il rencontre Ume. » avoua Rindo.
« Je voulais avoir sa prestance- non enfaite..dire que je voulais juste être lui serait plus simple. »

Je me contentais de l'écouter sans un bruit. Il n'aurait certainement pas mon pardon et il ne l'obtiendrait certainement jamais mais j'attendais ses explications. Je voulais comprendre comment j'avais pu en arriver là, pourquoi n'avait-il pas réagi même un tout petit peu et surtout quelle était l'histoire derrière tout ça. L'écouter était la seule chose que je pouvais faire de toute façon.

« Je suis désolé de ne pas avoir su trouver quoi faire pour toi mais je ne pouvais pas divulguer des choses sur le Bonten à ces hommes d'organisation adverse. Le Bonten est la seule chose qu'il me reste, ma famille de coeur. Je te dédommagerais de ce qu'il t'ai arrivé aujourd'hui, c'est peut-être énervant à entendre pour toi mais c'est aussi la seule chose que je peux te dire actuellement. Je te donnerais l'argent, la vie ou tous que tu veux, tous ce dont tu as besoin..tu l'auras devant toi mais pour l'amour du monde, détache moi avant que ces putains d'hommes ne reviennent te faire encore plus de mal ! Je t'aurais protégé dé le début si ces cordes ne m'en empêchaient pas- ! »

« T'aurais aussi pu parler ! Ils auraient pu accepter n'importe quoi, un mensonge- ! »

« Tu penses vraiment qu'ils auraient gentiment accepté que je balance des choses aussi facilement sans se soucier d'un potentiel mensonge- ? »

« J'en ai rien à foutre ! J'ai vu ma vie passer sous mes yeux avant de tomber dans les pommes ! On vient littéralement de me gâcher ma vie d'adulte enfin loin du mal comme ma belle-mère m'avait gâchée mon enfance et mon adolescence ! Regarde moi maintenant, même mon copain aussi débile soit-il ne me regardera plus ! Si je m'en sors vivante, ma vie ne sera plus comme avant ! Je vais juste attiser la pitié ! Je ne pourrais même plus aller à la fac normalement et ça, tant que je n'aurais pas guéri de cet état déplorable ! Je vais rater mon année, je n'aurais certainement plus de vie sociable, j'aurais juste envie de me cacher et ne pas avoir à affronter le regard du monde pendant des mois et des mois ! J'aurais besoin d'un psy pour me remettre encore de tout ça mais combien de temps cela va t-il prendre ?! Est-ce que j'aurais l'argent pour ça ? Non, je ne l'aurais pas et je ne voudrais plus jamais avoir à toucher aux tiens ! Je suis mentalement brisé par ta seule faute ! Tu as juste gâché ma vie alors arrête de me parler et ignore moi ! »

Je finis sur ces mots des larmes de colère sur mes joues face à Rindou qui me regardait fixement pour la première fois depuis qu'on était ici. Je lui donna aussitôt une gifle avec le peu de force qu'il me restait dans les bras avant de constater encore une fois que ma vision se dégradait et que mon audition n'existait plus, j'allais encore tomber dans les pommes. Je lui avais dit tous que je voulais, tous que j'avais au plus profond de mon cœur blessé alors maintenant et avant que je ne perde de nouveau la conscience.
Je devais le détacher afin qu'il me sorte d'ici. Il était pour mon grand malheur, mon seul espoir.

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Fin de chapitre.

Précision* : Rindou a son physique du futur dans ma fanfiction, imaginez pas l'ancien Rindou humilié, bien risé des frères Kawata là

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𝐺𝑒𝑛𝑡𝑖𝑎𝑛𝑎 𝑒𝑡 𝑐𝑎𝑠ℎ 𝑐𝑙𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛𝑒 [𝑅𝐼𝑁𝐷𝑂]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant