Chapitre 1 POV CALISTA

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Shakespeare a écrit : Il aimait la mort, elle aimait la vie...

Rien n'est plus vraie que cette phrase si on nous regarde, j'étais le soleil et il était la lune , j'étais sa lumière et lui ma part d'ombre. On ne se ressemblait en rien mais on se complétait en tout.

Comment aurai-je pu aimer quelqu'un qui ne s'aimait pas lui-même?

Je ferme les yeux inspirant profondément l'air frais de décembre, ma poitrine se compresse, j'essaye d'ouvrir mes yeux mais je n'y arrive plus. Quelqu'un m'appelle mais sa voix est si loin que me parvient qu'un seul murmure...

1er décembre :

L'odeur des pains au chocolat et des croissants chaud parviennent directement à mes narines, cela m'avait manqué. J'entends mon ventre gargouiller, apparemment lui aussi ça lui à manquer. Je regarde l'heure sur ma montre qui affiche presque midi, et je me souviens ne pas avoir pris grand-chose au petit déjeuner avant de partir pour l'aéroport.

On me bouscule et je renverse mon sac qui se déverse au milieu de la rue, aucun doute possible je suis bien rentré en France.

j'attends mon Uber qui doit m'emmener chez mes parents, j'avais enfin décidé après plusieurs années loin de la France a passé plus d'un week-end avec eux et Noël est la meilleure période pour cela.

J'enlève un peu de neige tombé sur mon manteau avant de monter dans le Uber, je frotte mes mains à l'intérieur afin de me réchauffer mais je sens le regard du chauffeur sur moi à travers le rétroviseur.

-Vous êtes venus pour une réunion d'affaire ?

Je croise son regard étonné, je le fixe ne comprenant pas vraiment pourquoi il suggère cela. Je baisse les yeux sur ma tenue, un tailleur en Tweed acheté chez Mark & Spencer qui m'a coûté une petite fortune, des collants à pois et des derbies. Ma tenue me paraissaient plutôt classique.

-Euh, non pas vraiment je rentre chez de la famille pour les fêtes de fin d'année

Il hausse les épaules et chantonne la musique qui passe à la radio. Je ne peux m'empêcher de regarder ma tenue étais-ce trop? moi qui pensais au contraire que je n'en avais pas fait assez je pense que je vais avoir des remarques tout au long de ces 5 semaines...

Londres me manques déjà, ses rues, ses librairies, le savoir-vivre des personnes qui y habitent. C'est ce qui m'a le plus impressionné quand j'y ai déménagé , Les londoniens ont un respect incroyable, un charisme, un charme ... Tout ce que je n'avais pas quand je vivais ici dans ma petite province près de Lyon ou les hommes venait te parler vêtu d'un survêtement et d'une clope à la main.

Je soupire en y pensant. J'entends alors le chauffeur klaxonner et juré car la voiture devant lui n' avance pas assez vite, je lève les yeux aux ciels, ils sont toujours aussi pressé décidemment.

Sur le chemin je regarde les paysage enneigé défilé par la fenêtre, tout était si différent il y a 8 ans avant que je quitte tout du jour au lendemain pour vivre à Londres.

Après avoir finis mes études de droit, on m'a proposé un poste dans un cabinet d'avocat à Londres, le rêve inespéré, je pensais que tout le monde allaient être heureux pour moi mais ce ne fût pas le cas. Ca a été dur de tout quitter, mes amis, ma famille mais surtout lui : Gabriel, sûrement la cause de mon départ si soudain. Tout le monde me dis tu dois avoir des tas de garçons la bas c'est pas ce qu'il manquent , non en effet j'ai connu un gars, il travaillait dans le cabinet où je suis , Edward , oui son prénom n'est pas commun chez nous en France mais il était gentil, attentionné et gentleman. Quoi qu'un peu trop, quand il commence à de demander la permission pour tout ce qu'il veut te faire au lit tu te dis qu'être gentleman c'est bien mais pas à tous les niveaux.

Je remarque que le chauffeur me regarde bizarrement , sûrement car je souris bêtement en repensant à cela. Enfin bref ça n'a pas duré plus que quelques mois, il était beaucoup trop sage pour moi et j'avais besoin de plus de "piquant" chose qu'il manque cruellement en Angleterre.

J'avais réussi à me trouver un appartement en plein cœur de Nothing Hill, et j'espérais secrètement croiser Hugh Grant au détour d'une ruelle ou dans un librairie. C'est fou ce que les films peuvent nous faire imaginer, en même temps je n'ai pas vraiment le physique de Julia Roberts donc bon...

Je reconnais peu à peu les rues, les immeubles et les commerces. On arrive presque à destination. Je sors un petit miroir de poche et remet ma mèche en place, en soufflant doucement, peine perdue , je sors mon rouge à lèvre rouge allure de chez Chanel mon préféré et en remet un peu. Un petit peu de parfum et tout me semble parfait.

Mon cœur commence à s'emballer, le stress et l'appréhension font place je sais ce que j'ai quitté mais je ne sais pas ce que je vais retrouver.

Quand je vois les décorations clignoté au loin je lève de nouveau les yeux au ciel ma mère en a encore fais des tonnes , je regarde le chauffeur avec un air désolé avant de le remercier et sortir de la voiture, enfilant mes gants et tenant mon écharpe le temps qu'il sorte ma valise du coffre.

Le lotissement dans lequel habite mes parents n'a pas changé, ils ont les même voisins depuis plus de 20 ans , leur habitude et leur commérage. Mes parents sont loin d'être aisés, mon père à travailler dur toute sa vie accumulant parfois plusieurs emplois pour nous offrir la vie que l'on a actuellement. Je me souviens avoir fait pas mal de petits boulots pour pouvoir les aider à payer mes études et parfois je m'en veux de leur avoir fait tous ces sacrifices pour finalement m'enfuir dans un autre pays.

Je remarque la voiture des SANTOS , les parents de Gabriel. Je pensais qu'ils l'auraient changé depuis le temps, apparemment non, toujours le même Nissan Pick up des années 2000. Je souffle doucement après avoir profondément inspiré, ça y'est le moment que j'avais redouté depuis 8 ans allait arriver, peut-être que je me faisais des films et qu'il n'était pas là. Il avait quel âge à présent 28 ans, il doit avoir une famille. Je ris en y pensant comme si avec son caractère cela était possible, déjà à l'époque il n'était pas du genre "exclusif" alors j'imagine que cela ne s'est pas arrangé avec le temps, j'arborais mon plus beau sourire avant de sonner à la porte ma valise à la main.

Je m'attendais à voir ma mère m'ouvrir la porte mais non je tombais face à 1m80 de muscle et de grand yeux marrons : Gabriel. 

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