𝗘𝗡𝗗 𝗠𝗜𝗡𝗨𝗦 𝗧𝗪𝝝

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Rahyane passe la soirée à la maison. Il fait la connaissance d'Heta, le feeling passe archi bien entre eux. C'est d'ailleurs elle qui a pansé sa plaie.

Elle nous regardait trop suspicieusement. Elle sait, j'en suis persuadé !

Vendredi.

5 jours plus tard.

Je suis pas allé en cours. Je suis convoqué en prison de bon matin.

Petit flashback sur la semaine ouvrée qui s'est écoulée : Dimanche matin après la dispute d'Haroun et Rahyane, j'ai appelé la police pour signaler Haroun.
Ils l'ont arrêté. Il a passé 48H comme prévu en GAV. Il devait en sortir mais apparemment il était recherché pour d'autres délits depuis longtemps... Il a donc été transféré mercredi à la prison de Haute Sécurité d'une campagne éloignée.

La culpabilité me ronge depuis.

Je lui ai volé sa liberté... Rahyane me rassure en m'disant que j'ai peut-être sauvé la vie d'une femme, qu'il l'aurait probablement battu mais je n'arrive pas à m'y faire.
J'en ai carrément oublié l'anniversaire de ma soeur Heta.
Depuis je n'ai plus d'appétit, je ne fais que d'y penser.

Je suis assis, j'attends qu'il fasse son apparition.
Haroun m'a invité pour son droit de visite. Pourquoi moi ? Je stresse déjà à fond.

Je sais qu'il va s'excuser, ma culpabilité ne va que s'aggraver, comment vais-je le regarder dans les yeux alors qu'il est là parce que je l'ai poucave ? J'en ai la jambe qui tremble.

Il arrive menotté en face de moi. Il s'installe en face. On est séparé par une grande vitre. Elle est tellement épaisse qu'on ne peut s'entendre, d'où le téléphone sur ma gauche...

Il décroche le téléphone, Mon coeur palpite. Mes mains sont moites.
J'en fais de même. J'suis pas à l'aise, j'espère qu'il ne l'a pas remarqué.

Haroun : Ça va ?

Moi, hésitant : Et toi ? Tu tiens le coup ?

Haroun : Toujours, même quand on se fait poucave, tu connais.

Mon rythme cardiaque redémarre.

Haroun : Bien joué ta petite vengeance enculé !

Moi, voix douce : J'suis désolé... je savais pas...-

Haroun : Ferme ta gueule et écoute moi !

Moi qui pensais qu'il allait simplement s'excuser... Je ne sais où me mettre. Je suis trop mal à l'aise.

Haroun : Écoute moi bien pédé de mes couilles !

Bon là il dépasse les bornes, j'me redresse de ma chaise pour quitter les lieux.

Il m'interrompt bien évidemment.

Haroun : T'as pas encore compris Alioune ?! C'est moi qui fixe les règles maintenant. Tu te rassois, tu fermes ta gueule, tu obéis et tu écoutes sagement.

Mais il se prend pour qui lui ? J'avoue que malgré cette vitrine, malgré le fait qu'il soit enfermé et menotté. Je le craignais.
Il me faisait pas peur, mais c'est par respect. Y'aura toujours cette crainte que tu auras envers tes aînés... Bah c'est la seule raison qui a fait que j'ai obéis.

Je souffle un bon gros coup et me rassois.

Haroun : Tu es en train d'haïr la mauvaise personne.

Qu'est-ce qu'il me raconte lui demandais-je avec mon regard.

Il sort toutes ses dents.

Haroun : C'est moi derrière le viol de Rahyane !

Mon système a planté.

Haroun : J'ai tout orchestré ! À cause de toi c'est devenu un pd !

J'arrive toujours pas à parler ni à lever le moindre doigt.

Haroun : Ça fait mal ici hein ?
En touchant son coeur.

Haroun : J'ai ressenti la même sensation quand j'ai su que vous étiez des zemels !

Mes pupilles se dilatent.

Haroun : Et en plus de ça... Rrraaaah vous me dégoûtez.

Mes pupilles s'humidifient.

Haroun : Je crois qu'il a kiffé en plus, tu confirmes ?

Ça peut pas être possible, il me dit ça pour se venger. Faut pas que je réponde à ses provocations. C'est faux, je m'en persuade.

Haroun : Quoi !? Tu doutes ? Depuis le 1er jour, le premier regard j'ai su que t'étais de ce bord toi !

Je ferme les yeux.

Haroun : Tu m'as toujours dégoûté, je faisais semblant !

Une larme s'échappe.

Haroun : Zemel de merde.

Ces mots sont trop durs à entendre.

Je me mordille la lèvre pour résister aux autres larmes qui sont susceptibles de couler.

Haroun : Bon maintenant que tu m'as mis dans de beaux draps en me mettant ici, y'a aucune raison que j'le garde que pour moi.

Mes paupières se redressent laissant place à des pupilles rougeâtres.
Je le fixe avant tant de colère intérieure. Il me répugne, lui et ses yeux de merdes. Qu'est-ce qui a fait que j'ai été aveuglé par sa laideur, il est si laid.

Haroun : Harouna a par conséquent été mis au courant.

J'explose.

Trop se contenir peut causer un arrêt cardiaque.

Moi : J'EN AI RIEN FOUTRE ! VA LE CRIER À TA GRAND MÈRE MÊME SI TU VEUX !!!! W'ALLAH J'VAIS TE BAISER ! J'VAIS TE DÉTRUIRE.

Il souriait.

Je m'affole.
Kyubi a été relâché. Je n'ai plus l'emprise de mon propre corps, il est animé par la haine.
Je porte un violent coup de tête à la vitre qui nous sépare. Un léger impact se dessine, il fût tel qu'il a raisonné dans toute la pièce...

Putin c'est des vitres triplement blindées, ça résiste cette merde.

Les gardes n'ont pas tardé à riposter.

Puis après ça trou noir...

à suivre...

Alioune, On s'oublie pas. [𝐵𝓍𝐵]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant