𝗘𝗡𝗗 𝗠𝗜𝗡𝗨𝗦 𝝝𝗡𝗘

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Il souriait.

Je m'affole.
Kyubi a été relâché. Je n'ai plus l'emprise de mon propre corps, il est animé par la haine.
Je porte un violent coup de tête à la vitre qui nous sépare. Un léger impact se dessine, il fût tel qu'il a raisonné dans toute la pièce...

Putin c'est des vitres triplement blindées, ça résiste cette merde.

Les gardes n'ont pas tardé à riposter.

Puis après ça trou noir...

End minus two.

Trou noir.

Je retrouve conscience dehors en plein milieu de la rue face à la prison.

Les images me ressurgissent petit à petit.

J'ai le souvenir d'avoir tapé la vitre, les gardes ont rapidement rappliqué. Je revois son vilain visage me sourire, ça me dégoûte.
Je me débats, je frappe la vitre avec tous mes membres de disponible en menaçant de le tuer... Tout ça pendant qu'il est sagement escorté dans sa cellule.
Les gardes ont du mal à me maîtriser, je mets un coup d'jambe dans cette vitrine qui finit enfin par se briser.
Je dirais plutôt la personne qui a pris possession de mon corps parce que ce n'était plus moi.
J'entends Haroun affirmer au loin qu'il sort bientôt, qu'il me croisera exclusivement pour qu'on règle nos comptes.

Il (l'incontrôlable en moi) clamait que c'est un "violeur" qu'ils doivent "le garder ici à vie ! "

Je ris.
Je ricane.

J'ai bien réfléchi et j'ai hâte qu'il sorte ! Ça me paraît absurde qu'il soit nourri, logé ici au chaud. La prison est un trop grand luxe pour sa personne. Je dois l'anéantir sans le tuer, je veux le voir souffrir de mes propres mains. Des patates, des coup d'têtes, il faut que je l'ensanglante. Enfermé ici il reste intouchable.

Je reste assis à terre une dizaine de minutes en regardant la façade de l'établissement.

Que vais je faire ?

Les paroles de Rahyane me reviennent en tête :

« T'as jamais eu l'envie de partir... »

En parlant de lui, on se rejoint aux alentours de 13h, pour aller à la Prière du vendredi ensemble.

Aucun son ne s'évade de ma bouche, il a tenté maintes fois mais je n'y arrivais pas.

Même dans la maison de Dieu mon coeur ne s'apaisait pas, je ne trouvais pas la tranquillité qu'il me fallait.

Je ne veux pas voir Haroun mort, ça serait trop facile.
Il doit souffrir du fruit de ma vengeance. Je veux voir son visage tétanisé, qu'il s'étouffe de regrets.

Même durant le prêche, mon esprit était dissipé. C'est seulement pendant la prière que j'ai retrouvé un peu de sérénité.

En sortant de la mosquée :

Moi, soudainement : Tu te rappelles de ce tu m'as dit la dernière fois ?

Rahyane : Je t'en ai dit des choses !

Gros regard exaspéré.

Rahyane : Je rigoleuh orh !

Moi : Tout quitter pour partir ?

Rahyane : Ah ouais... c'était à chaud...

Moi : Je m'en vais ce soir.

Il bégaye.

Alioune, On s'oublie pas. [𝐵𝓍𝐵]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant