Alioune, On s'oublie pas. [𝐵𝓍𝐵]

𝗥𝗮𝗵𝘆𝗮𝗻𝗲 (𝟭)

𝗥𝗮𝗵𝘆𝗮𝗻𝗲 ①

Je rentre un peu inquiet après le bisou d'Alioune. C'est la première fois qu'il me baise le front. C'est synonyme de danger qui arrive, j'le pressens. Néanmoins, je lui fais entièrement confiance. Je vais me préparer pour minuit comme convenu.

Avant ça, comme chaque vendredi je m'isole un peu pour méditer sur mon Seigneur. Je lis la sourate Al Kahf, La Caverne.

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Le Prophète ﷺ a dit :

‎« Celui qui lit la sourate Al Kahf le jour du vendredi est éclairé par une lumière entre les deux vendredis. »

Al Bayhaqi et authentifié par Cheikh Albani ( Sahih Al Jami n°6470 )

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Je me sens tellement bien après, d'habitude Yeùhf    vient se poser entre mes genoux pendant ma récitation. Pas cette fois, il se cache dans ma chambre, sous mon lit. Il ne bouge pas, même quand je lui ai apporté à manger.
Son état m'intrigue, il n'a jamais été comme ça...

Je dépose sa gamelle non loin et me mets au boulot.

Je ne sais où on ira, on a aucun plan de prévu Alioune et moi. On veut juste fuir pour pouvoir s'aimer sans devoir se justifier.

« S'il faut qu'on vive au fin fond de la Biélorussie ensemble, qu'il en soit ! »

Je compte bien concrétiser cette parole. Je réserve 2 billets direction la Biélorussie. On ira se cacher là-bas quelques temps.

Lorsque je me renseigne sur les procédures d'entrées, je sais déjà qu'on va s'amuser. Le pays est en pleine crise frontalière, il n'est pas réputé pour son grand civisme envers les étrangers en plus.
Vous sentez déjà le « mais qui nous a envoyé ?! » arriver ?

On m'interrompt lorsque j'oriente mes recherches sur les hôtels.

Je vais ouvrir c'est Ali qui se présente à moi.
Il tombe mal, j'ai pas trop le temps... Il me salue avec un regard inspecteur de l'intérieur que je tente de cacher avec ma silhouette.

Ali : J'peux entrer ?

Moi : J'suis un peu occupé... Mais il se passe quoi ?

Ali : Alioune est ici ?

Moi : Non pourquoi ?

Ali : Tu l'as vu aujourd'hui ?

Moi : Ouais j'étais avec lui à la mosquée taleur. Pourquoi toutes ces questions ?

Moi : Et t'es sûr qu'il n'est pas ici ?

Moi : Non je t'ai dis ! Wesh pourquoi ?!

Ali : Ne m'oblige pas...

Moi, confiant : À ?

Sa troupe se ramène.

Ils me devient du passage.

Je me laisse faire, j'ai plus trop envie d'me battre depuis que mes poings ont plongé un individu dans le coma. Surtout si en face c'est le petit frère de mon bien aimé.