JAKE

119 14 7
                                    

je venais de recevoir un message de mes parents.
Il fallait que je vienne toute suite à la maison.
J'avais rassemblé toutes mes affaires, et c'est comme ça que j'avais disparu.

Je savais que j'allais passer un sale quart d'heure en passant l'entrée.
Je posais mes sacs et j'allais dans le salon, ou mes deux parents m'attendaient.

- on ne t'as jamais appris à mentir et pourtant tu le fait si souvent Jake. Non seulement tu disparais pendant des jours sans nous donner de nouvelles et en plus tu vis avec un homme parce que tu en est amoureux ?

- vous ne m'avez jamais rien appris toute façon, vous avez jamais été là une seule fois pour moi, vous passiez votre temps à vous engueuler !

- et puis quoi encore ? On est tes parents quand même ! Merde.

- des parents comme vous, je le souhaite a aucun enfant du monde. Vous ne pensez qu'à l'argent. Rien ne vous intéresse à propos de moi. Rien. Qu'est ce que je fais comme études, est ce que j'ai bien mangé quand je rentre le soir, est ce que je rentre bien le soir, est ce que je vais bien ? JAMAIS.

La main de mon père sur ma joue claquait si fort que j'en tombais de ma chaise. Ma tête n'était pas encore guérie et je n'avais pas pris mes médicaments avant de venir.

- si ça t'intéresse tant vire d'ici petit pd !

- chéri !

- quoi ? Ce n'est qu'un bon à rien, il ne nous apportera aucun bien, autant qu'il vire.

- Papa arrête tu me fais mal putain, vous êtes des monstres ! Je vous déteste.

Je prenais mes sacs que je venais à peine de déposer à l'entrée et je partais, en courant aussi vite que je le pouvais.

Il n'y avait plus de bus à cette heure la, je n'avais pas d'autres choix que de courir jusqu'à chez Niki.
J'espérais juste que ses parents ne soient pas trop choqués de mon état.
Je sonnais, 1 fois, 2 fois.
J'appelais Niki, 1 fois, 2 fois.
Je sonnais encore une fois.
Le bruit de la sonnette résonnait dans ma tête et les bruits alentours devenaient sourds.
Je tombais sur la pelouse.

Je reprenais petit à petit connaissance, j'étais dans un lit, la lumière m'aveuglait, une serviette froide était déposée sur ma joue ainsi que sur mon front.

- Jake...

- Niki..

- je suis désolé, j'étais sous la douche, j'ai rien entendu.

- c'est pas grave..

- qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- c'est mes parents. Ils m'ont demandé de venir..ils ont appris que j'étais chez Heeseung. Mon père m'a tabassé et m'a demandé de partir. Je n'avais nulle part où aller.

- oh...putain..ton père me fout les jetons.

- Niki écoute moi..je vais partir.

- quand ça ? Ou ça ?

- demain, mais promets moi que tu ne dis rien à personne. Tu ne sais pas où je suis. Les profs te demandent, tu n'as pas de nouvelles, heeseung te demande, tu ne sais pas. Vraiment tu le dis rien, même pas à la vendeuse de sushi, tu ne dis rien à personne.

- ok..mais..tu vas aller où ?

- je te le dirais plus tard.

- mais tu vas pas voyager comme ça t'es fou ?

- j'ai pas le choix, je veux sortir de ce cauchemar, sinon je sens que je ne vais plus jamais me réveiller.

- Jake...

- j'en ai vraiment besoin, je t'appellerais de temps en temps.

- t'es vraiment courageux.

- je t'aime vraiment Niki, merci d'être mon meilleur ami.

- moi aussi je t'aime fort.

- je vais pleurer..

- tu peux.

Les bras de Niki étaient si confortables, comme ceux d'une mère que je n'ai jamais eu.

J'avais pas envie de laisser Niki seul ici, mais partir était et reste la seule solution possible.

Après avoir bien vérifié que Niki dormait, je partais doucement après m'être reposé.

Je me rendais chez un ami avec qui j'avais beaucoup discuté sur Instagram.
Il m'avait recommandé son université en disant qu'il était facile de se réorienter même en plein milieu d'une année. Il ne savait rien que moi, nous avions seulement discuté de choses en rapport avec les cours. Et c'était peut être la meilleure chose, un nouveau départ. Un nouveau moi. Il était temps.

accidentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant