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- Hyunjin file moi un fond de teint a ta mère ! 

- De ta mère, on dit pas un fils à pute. Il répondit avec un sourire fier. 

- Oh ta gueule et bouge !

 Seungmin était en bas, sûrement en train de l'attendre, il devait se dépêcher. 

- Elle en met plus. Pourquoi ? 

- Mais parce que je dois allé chez Chan mais je vais pas me ramener avec ça ! Il montra la marque dans son cou. 

 Ce n'était pas tant le fait de venir avec que le fait qu'il y ait les grands parents de Chan chez lui. 

- Et pourquoi pas ? Au pire les vieux tu leur fermes leur clapet. 

 Il leva un doigt vers lui en hochant la tête. 

- T'en a des bonnes idées toi. 

- Bon Minho tu te dépêches on a pas ton temps ! Cria Seungmin. 

- Toi ta gueule ! T'as qu'à rouler moins vite ! 

 Les deux dans la pièce rirent, le saluant lorsqu'il parti avec un petit sourire. 

 Une fois en bas, il n'eut pas vraiment le temps de discuter avec la mère de Hyunjin, la remerciant juste avant de se faire trainer jusqu'à la voiture par Seungmin. 

 En fait, il ne roulait vraiment pas vite, à la vitesse autorisée, c'était juste ce que Jeongin lui avait dit, il était parti bien avant qu'il ne soit au courant, et puis, il n'habitait pas si loin que ça. 

- C'est toi le connard qui lui a dit pour les fleurs ? Il avait demandé doucement. 

- Comment tu sais ? 

- Si c'est pas Hyunjin et Felix, c'était forcément toi. 

 Il pouffa, restant concentré sur la route en lui jetant quelques coups d'œil. 

- Bon t'as fini de me regarder comme ça ? Qu'est-ce que t'as encore ? 

- Rien, je regarde ta couleur. Ça te va bien. 

- Merci ! 

 Lorsque le téléphone de Minho s'alluma sur un message de Jeongin qui lui demandait où il était, il ne vit pas que sa couleur, le faisant froncer les sourcils. 

- T'as quoi dans le cou ? 

- Ta mère. 

- Mais ta gueule. 

- Ta gueule pauv' con. 

 Ils rirent lorsque Seungmin se gara devant la maison des deux frères. 

- Tant mieux si tu as réussi à te sentir en confiance avec lui. 

- Toi prépare toi à te sentir en confiance devant des salopards qui font pleurer ton mec. 

 Seungmin entra sans frapper, habitué lui aussi à venir souvent, pourtant, Minho se sentit moins à l'aise que lui, c'était la deuxième fois qu'il venait, et entrer sans prévenir de son arrivé était quelque chose qui le gênait un peu. 

 Jeongin courra dans les bras de son petit ami alors que sa mère les saluait doucement en passant à côté d'eux, derrière, les grands parents étaient silencieux, les regardant avec un air de mépris. 

- Jolis cheveux. Elle avait dit en venant plus près d'eux. 

- Merci. Il avait souri. Chan m'a aidé. 

- Il est en haut. Tu sais où est sa chambre. Essaye de le faire redescendre, je vous prépare des assiettes pour le désert. OK ? Elle lui dit doucement, lui souriant affectueusement. 

- D'accord. Merci beaucoup. 

 Il lui sourit poliment en passant à côté d'elle, retirant ses chaussures avant de monter. 

 Lorsqu'il entendit la grand mère de Chan et Jeongin tiquer en les voyant s'enlacer, il s'arrêta au milieu de l'escalier, ne pouvant se retenir de parler. 

- Je peux savoir en quoi ça vous dérange ? Vous n'êtes même pas heureuse de voir que votre petit fils est heureux ? 

 Il se tourna vers la femme de la maison, se demandant soudainement s'il n'était pas en train de faire une connerie, pourtant, elle lui sourit juste, l'encourageant. 

- C'est un homme. 

- Un humain. Comme vous et moi. Cela vous gêne de voir deux humains se faire un câlin lorsqu'il s'agit de deux hommes, pourtant lorsqu'il s'agit d'un homme et d'un femme, ça devrait être normal ? 

- Tout à fait. Deux hommes n'ont rien à faire ensemble. 

 Elle semblait tellement sûr d'elle, tellement fière de ce qu'elle disait, et ça lui foutait la haine. Comment est-ce qu'on pouvait penser ainsi ? 

- Vous êtes donc en train de refuser l'amour à votre propre famille ? 

- Il ne devrait pas être avec cet homme. 

- Que ce soit un homme ou une femme. Qu'est-ce que ça change ? Qu'est-ce que ça vous fait à vous qu'il aime un homme ? Ça ne va pas vous tuer, vous n'allez pas en mourir. Après tout, que ce soit un homme ou une femme. Est-ce que l'important ce ne serait pas de savoir qu'il est heureux ? Qu'il ne se cache pas derrière une image qu'il n'est pas ? Vos petits fils vivent l'amour. Ils sont heureux, et vous, tout ce qui vous importe, c'est de savoir s'ils sont avec un homme ou une femme ? 

- Et comment comptez vous avoir une descendance ? 

 Il ria presque, se retenant face à cette question. 

- Qui vous a dit que nous voulions des enfants ? Peut-être que nous n'en voulons pas. 

 Il se sentit fier en la voyant se mordre la lèvre, à court d'argument. 

- C'est contre nature ! Elle avait presque crié pour se défendre. 

- Parce que la nature vous est apparue sous forme humaine pour vous dire quoi faire et ne pas faire ? Alors dites moi où la trouver que je sache quoi faire. Personne n'a affirmé que c'était contre nature, vous vous basez sur vos idées, ce que vous pensez. Mais ce n'est pas ce que tout le monde pense. Vous n'êtes juste pas capable d'accepter que vos petits fils son normaux, à croire que vous, vous savez ce qui est normal, alors laissez moi vous dire que faire pleurer sa famille, rabaisser votre famille, ce n'est pas normal. Avant de venir parler sur l'homosexualité de quelqu'un, pensez à tout ce qui ne va pas chez vous. 

 Il n'attendit pas de réponse, montant les dernières marches qui le menaient à l'étage. Il se mit à sourire en entendant Seungmin dire qu'il ne l'avait jamais vu rembarrer un homophobe aussi calmement. Puis, il toqua à la porte de Chan. 

 Aucune réponse. Il réessaya, mais le blond ne semblait pas lui répondre. 

- Chan j'entre... Il avait dit doucement en poussant la porte. 

 Il ouvrit lentement, prêt à refermer si Chan le lui demandait, pourtant, il n'entendit rien, rien si ce n'est qu'un bruit de musique étouffé. 

 Le blond était sur son lit, la tête dans les genoux et ses écouteurs visés dans ses oreilles, la musique était tellement forte qu'il devait s'en faire mal. 

 Il ne pouvait pas le laisser comme ça, pas alors qu'il avait toujours été là pour lui. 

 C'était à son tour de l'aider. 

⤳ѕωιммιиg ροοℓ {мιиϲнαи} [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant