⤳ѕωιммιиg ροοℓ {мιиϲнαи} [TERMINÉ]

85.

 Lorsque Chan était entré dans l'appartement de Minho, il avait trouvé ce dernier recroquevillé contre le mur, juste à côté de la fenêtre. Sa tête était cachée dans le pelage de Soonie qui semblait lui donner des petits coups de tête contre les joues alors que son corps était secoué de sanglots. 

- Minho... Il murmura en s'asseyant devant lui. 

 Le roux releva la tête, le regardant doucement alors qu'il crut se mettre à pleurer de plus belle en le voyant le regarder avec un regard rassurant. 

 Si, une main lâcha son chat pour venir se poser sur ses yeux, l'animal ne sembla même pas vouloir partir. 

- Qu'est-ce qu'il se passe ? 

 Il ne répondit rien, secouant simplement la tête en reniflant. 

 Il voyait bien le téléphone de Minho qui s'allumait continuellement sur un contact qui l'appelait. Il ne faillait pas de grandes capacités cérébrales pour comprendre que " Pap's " était son père. 

 Pourtant, il ne lui fit aucune remarque là dessus puisque qu'il ne lui avait pas dit que c'était pour ça qu'il pleurait. 

- Tu veux que je fasse de la télépathie ? Il avait demandé en collant leur front, lui arrachant un petit sourire. 

 Il hocha la tête. Et Chan sourit tendrement. 

- Hum... Laisse moi deviner. Ça fait longtemps que je t'ai pas amené de fleurs ? 

 Il secoua la tête. 

- Pas ça. Mais maintenant que tu le dis... 

 Chan ria, lui promettant qu'il lui en achèterait bientôt. 

- Tu voulais un Macdo mais ils avaient plus de nuggets ? Tu viens de finir un livre et le perso principal est mort ? Toujours un secouement de tête de la part de Minho qui commençait à sourire. Tu t'es cassé la gueule à la librairie et on s'est foutu de ta gueule ? Soonie il t'a foutu une grosse patate et là il veut se faire pardonner ? 

 Minho ria en posant sa main sur la petite tête de son chat. 

- Toujours pas... 

- Tu voulais regarder la lune mais elle est cachée ? 

- Mon père m'a appelé... Il avait fini par avouer d'une voix faible. Et j'ai voulu regarder la lune mais elle voulait pas de moi. 

 Chan lui sourit doucement, se reculant pour pouvoir lui parler plus sérieusement, mais Minho le retint rapidement. 

- Ne pars pas... S'il te plaît... 

- Je reste là. Ne t'inquiète pas. Il posa sa main sur sa joue en récolant leurs fronts. Est-ce vraiment une mauvaise chose qu'il t'ait appelé ? 

- Non mais... Il souffla, se remettant presque à pleurer. Je- Ça fait trois ans que j'attend qu'il m'appelle et- et je sais pas. J'avais plus l'impression qu'il appelait son pote  à qui il a pas parlé depuis deux jours que son fils qu'il a pas vu depuis trois ans... 

- Tu as écouté ce qu'il voulait te dire ? 

 Le roux secoua la tête, honteux. Non, non il ne l'avait pas écouté parce que d'abord, en voyant qu'il l'appelait, il avait paniqué, puis, en l'entendant dire qu'il lui avait manqué, il avait ri. Ri avant de lui dire qu'il n'avait pas eu l'air de lui manquer tant que ça puisqu'il n'avait même pas cherché à avoir de ses nouvelles. 

- Je sais que j'aurais dû mais- Je- J'ai repensé au fait qu'il avait rien dit à ma mère quand elle m'a foutu dehors, que j'ai même pas eu une lettre en trois ans et j'ai même pas cherché à savoir ce qu'il me voulait. 

- Tu sais que tu peux toujours lui répondre. Si tu décides de ne pas le faire parce que tu penses ne plus avoir rien à voir avec lui, c'est aussi ton choix. Mais Minho. C'est ton père, et tu pourrais au moins avoir des explications, sur pourquoi il a agi comme ça, ça pourrait t'aider. 

 Il hocha la tête, soufflant en fermant les yeux, profitant quelques secondes de la présence de Chan proche de lui, de Soonie qui continuait de lui donner des petits coups de tête. Allez savoir pourquoi, il faisait toujours ça lorsque le roux était triste. 

 Doucement, il attrapa son téléphone, regardant le numéro de son père ainsi que le nom de son contact en se pinçant les lèvres. 

 Chan ne dit rien, mais rien que le fait qu'il n'ait pas changé son nom montrait qu'il tenait toujours à lui. 

- Prend ton temps Minho. 

 Il hocha la tête, soufflant longuement avant de décrocher, presque prêt à avoir une discussion avec son père.