Chapitre 3

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J'espère que ce chapitre vous plaira <3

Belle lecture.

~o0o~

Louis Tomlinson.

La nuit est tombée. Ici, elle noircit le ciel plus tôt qu'en Angleterre. Je suis rentré avant que mon père ne revienne, laissant derrière moi ce jeune homme, assis sur ce rocher, le regard vide mais rempli d'émeraudes, ses cheveux mi-longs volant au gré du vent, ses mains enfoncées dans ses poches avant de perdre de nouveau son regard sur la mer, ne faisant plus attention à moi. Ce qui m'a arrangé, je dois bien l'admettre.

Au retour de mon père, je suis allé dans la salle de bain pour prendre une douche chaude afin de l'éviter un peu plus longtemps. Lorsque je suis finalement descendu, j'ai constaté qu'il avait fait les courses, pour que nous ayons de quoi manger ce soir, et les jours à venir.

J'ai remarqué en le rejoignant qu'il avait déjà mangé. Il regardait la télé. La mine de nouveau fermée, je me suis préparé à manger, puis j'ai dégusté mon plat sur la petite table de la cuisine, les yeux rivés sur mon téléphone pour passer le temps.

Mais il n'y avait rien de bien intéressant dessus, alors une fois mon plat fini, j'ai mis ma vaisselle dans le lave-vaisselle. Puis je suis parti m'enfermer dans ma chambre, sans un regard, sans un mot pour mon père. Dan.

J'allume la lumière de ma chambre, une ampoule, simple, triste. Je regarde vaguement la pièce, avant de finalement me diriger vers mon lit. Je m'y assieds. J'éteins la lumière grâce à l'interrupteur proche de mon lit, et me perds en observant par la fenêtre la mer se confondre avec le ciel étoilé. Voilà bien les seules choses qui pourront peut-être me faire tenir ici.

Je ne sais pas combien de temps je reste à regarder ce paysage. Ce que je sais seulement, c'est que dans la pénombre de cette nuit divine, sous la faible lueur des étoiles qui illumine le ciel, je parviens à voir cette ombre, cette personne, ce garçon qui était assis sur le rocher tout à l'heure.

N'est-t-il pas frigorifié désormais ?

Moi-même je frissonne en entendant le vent s'abattre sur la maison et en voyant le sable et les vagues se déchaîner au loin. Moins distinctement que s'il faisait jour, mais je les vois. La force du vent doit être grande, très grande.

Pourtant, il est resté tout ce temps dehors, à regarder la mer sûrement, attendant probablement que la nuit soit si noire que nous ne puissions plus rien voir.

Pourquoi ? Je me demande en le regardant d'un œil discret rentrer jusque chez lui, qui s'avère être à côté, de ce que je dois maintenant appeler mon « chez moi ».

Peut-être lui aussi, a-t-il le cœur qui souffre ?Peut-être doit-il aussi faire face à la cruauté d'une vie, et qu'il tente de trouver un point d'ancrage, un endroit, un objet, un but, pour ne pas perdre pied ?

La vérité du monde me frappe ce soir, alors que je réfléchis à cette peine qu'il doit peut-être ressentir, car, où que l'on soit, ici ou ailleurs, chez moi ou dans une autre contrée, il y a des gens qui souffrent.

Les nouveaux départs ne changent parfois rien. Les nouvelles vies transportent parfois avec elles les anciennes, comme de gros poids qui nous font courber le dos, désespérés de ne pouvoir tenir debout sans s'écrouler encore quelques temps.

Mon regard se détache de lui, lorsqu'il ne me permet plus de le voir, et il se perd, sur ces étoiles qui font scintiller nos yeux alors même qu'ils sont voilés d'une tristesse qui ne parvient plus à s'exprimer avec des mots.

Notre fin était peut-être écrite ainsi. {L.S} ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant