Chapitre 8

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J'espère que ce chapitre vous plaira.

Belle lecture.

~o0o~

Harry Styles.

« Ils sont sur la chaise. », lui dis-je en désignant ses vêtements secs et pliés.

« Oh, merci, tu n'étais pas obligé de les plier tu sais. », me dit-il en s'approchant de la petite table où il dépose les miens qui étaient jusqu'alors dans son sac à dos. Je hausse simplement les épaules en partant m'asseoir sur la deuxième chaise, pendant qu'il range ses affaires dans son sac. Mon esprit se détourne vers la mer que j'aperçois, me demandant où elle peut se trouver aujourd'hui. Peut-être qu'un jour je pourrai la rejoindre, si loin. Je le crois, je le souhaite, je le rêve tellement.

Les rêves si futiles soient-ils, doivent être exaucés. Alors j'exaucerai le mien, quoi qu'il m'arrive je le ferai, je partirai d'ici, je partirai à sa recherche.

« Tu pars en voyage ? », me demande soudainement Louis.

Je tourne le visage vers lui, me demandant comment il peut le savoir et comment il a pu lire dans mes pensées.

Mais je comprends vite lorsque je le vois regarder toutes les cartes, plans et recherches accumulés dans un coin de la pièce, des morceaux de journaux y trônant également.

Mon regard se perd durant un temps, sur tous ces documents, cherchant à savoir s'il est judicieux ou non de lui parler de ce voyage qui en réalité est un voyage de recherches intenses.

Mes yeux finissent par se perdre dans les siens, et c'est seulement lorsque je vois cette même lueur dans ses iris, que je décide de lui en parler. Parce qu'on ne peut sans doute peut-être pas s'aider lorsque nous sommes seuls à souffrir, mais lorsque nous sommes deux à ressentir une douleur similaire, peut-être qu'il est plus facile de s'entre-aider.

« Tu dois me trouver agaçant, je suis désolé. Peut-être que tu ne veux même pas de ma présence, je ferai mieux de partir. », dit-il après un temps sans réponse de ma part, en baissant la tête et en pressant le pas pour sortir, interprétant sûrement mon silence pour de l'agacement.

Mais ce qu'il ne comprend pas, c'est que mon silence est ma façon de communiquer. Ma parole ayant beaucoup trop de fois était réduite à néant sans qu'on ne puisse l'entendre.

« Reste. »

J'essaye donc de lui faire entendre avec ce « reste »,qu'il ne me dérange pas, qu'il peut rester, et peut-être, s'il y parvient, avec ce seul mot, que mon silence n'est pas contre lui, mais ma seule façon de communiquer pour que l'on puisse m'entendre.

Communiquer dans le silence le plus total, un vrai paradoxe. Mais peut-être que j'en suis un dans le fond, peut-être que je suis un vrai paradoxe à moi seul, et que la présence de Louis à mes côtés ne fait qu'intensifier cet état.

Il parle, je me tais. Il s'exprime en hurlant à lamer sa douleur, je m'exprime en lui chuchotant dans un soupir silencieux.

Nous sommes contraires. Pourtant il y a ce petit je ne sais quoi qui me pousse à être proche de lui, à lui parler par moments lorsqu'il me parle en retour, ou à l'écouter seulement lorsqu'il crie ses peines.

Je ne sais pas, c'est étrange, et c'est peut-être cela qui crée toute cette situation.

L'étrangeté de la relation qui est en train de s'établir entre nous.

Il hésite, je le vois dans son regard et dans ses gestes qui ne sait plus tellement quoi faire désormais. Alors, prenant une once de courage, je me décide à lui faire entendre ma voix pour lever les doutes qu'il a au plus profond de lui.

Notre fin était peut-être écrite ainsi. {L.S} ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant