Chapitre 5

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Publication tardive, j'espère qu'elle vous plaira.
Passez une belle soirée.

Belle lecture.

~o0o~

Louis Tomlinson.

Je titube comme un funambule qui marche en équilibre sur une corde au milieu du vide. Mon vide est ma vie, et je marche, sur cette corde, tremblant sous le vent qui me fait perdre pied.

Ce vent qui me fait chavirer, et dont j'ai peur, parfois. De sa force qui pourrait à elle seule me faire tomber à tout jamais dans le néant obscur d'une vie sans éclat.

Cela m'effraie et m'attire en même temps. C'est peut-être pour cela que je joue avec le feu en marchant sur cette corde.

Ce doit être cela, oui.

Comme le funambule, je dois aimer le goût du risque.

C'est aussi peut-être pour cela que je suis venu sur cette plage aujourd'hui, risquant qu'il me voit, tomber de la corde.
Je tente, je m'approche, du risque. Je l'effleure du bout du doigt, et je me brûle, je me laisse consumer. Totalement.

Cela m'apprendra à voler trop près du soleil, sans avoir d'ailes pour éviter la chute en plus de la brûlure suprême de cet astre de feu.

A présent, je dois accepter de vivre, tout en sachant qu'une personne que je ne connais pas ait pu me voir, dans un tel état.

~o0o~

Le vent souffle contre les murs de la maison. Il est téméraire aujourd'hui. Il me fait frissonner, alors que je suis sous la couette, bien au chaud. La force du vent n'est rien face au bonheur d'être dans des draps si confortables.

La porte d'entrée claque. La voiture devant la maison démarre. Dan s'en va au travail.

Et moi je suis dans ma chambre. Réveillé, des cernes sous les yeux, sûrement en raison de l'heure à laquelle je me suis couché. Car chaque soir, je veille à m'endormir après lui, juste... Juste pour être sûr.

Je reste un moment dans la chaleur de mes draps, dans la douceur d'un réveil en sécurité, dans les limbes d'un rêve qui me transportait loin d'ici.

Mais le moment est venu de me lever. Alors, je me redresse, grimaçant sous la fine douleur de mes membres endoloris.

Je descends lentement les escaliers, pour ne pas me faire plus de mal. J'arrive dans la cuisine. La table est en désordre. Alors, pour éviter sa colère je la range, dans le calme d'un corps qui souffre. Lorsque cela est terminé, je me permets de regarder dans les placards ce qu'il a à manger pour mon estomac qui crie famine de ne pas avoir pu manger depuis hier midi, étant rentré trop tard la veille.

Malheureusement, il va encore devoir crier un peu plus longtemps car les placards sont vides, et, je n'ai pas de quoi aller acheter quelque chose. Alors, je remonte, l'estomac vide et la tête lourde, pour aller prendre une douche chaude espérant que cela me sorte de cette léthargie qui, j'en suis sûr, n'est pas seulement dû à mon réveil.

Attendre ici serait trop dur pour un corps qui est en manque de nourriture et qui n'a aucun moyen de s'en procurer. Alors, j'enfile mes fidèles vêtements qui me tiennent chaud. Je passe le pas de la porte et j'enferme les clés dans l'intérieur de mon manteau, dans une poche proche de mon cœur. Je mets les mains dans les poches et je marche doucement jusque la plage. En arrivant, je jette un petit coup d'œil au bateau non loin d'ici où se trouvait ce garçon hier. Puis je détourne le regard face à moi, me dirigeant un peu plus loin que d'habitude, escaladant les rochers, dont celui où il s'assoit. Aujourd'hui il n'y est pas, alors je grimpe, et j'avance sur la ligne de gros rochers qui semblent fendre la mer ; eux en ont la force.

Notre fin était peut-être écrite ainsi. {L.S} ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant