Bullshit number 1

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- Tsukki ?

- Uh ?

- Hinata et Kageyama sortent ensembles.

- Pas trop tôt.

- Depuis le temps qu'ils se tournent autour, rie Yamaguchi.

- Ils sont vraiment pas vifs d'esprit ces deux-là.

Tsukishima leva les yeux de son livre et observa son ami. Ils étaient allongés dans le lit du blond. En cette fin d'après-midi orageuse, ils n'avaient rien accompli de leur vendredi soir. Ils s'étaient contentés d'être ensembles, leur présence était mieux que n'importe quelle occupation. Tsukishima lisait, la tête sur les genoux de Yamaguchi, tandis que celui-ci passait distraitement une main dans ses cheveux. Il enroulait ses doigts autour des petites boucles et faisait quelques tresses par-ci par-là. Il s'amusait aussi à masser le crâne du blond, disant que ça aiderait ses cellules grises à se développer.

Tsukishima se sentait terriblement bien, mais il ne l'aurait admis pour rien au monde. Il adorait sentir la chaleur de son ami sur lui qui avait toujours froid.

Il posa son livre sur le côté et se perdit dans la contemplation du visage de Yamaguchi, qui le fixait aussi. Son épis décrivait une courbe enjouée sur sa tête et son sourire timide fit rosir les joues du plus grand. Il détourna rapidement le regard vers autre chose, et, mon dieu, ses yeux se posèrent sur sa nuque. Là où des clavicules se sculptaient dans une peau bronzée. Tsukishima aurait aimer toucher cet œuvre d'art, il aurait voulu l'effleurer de ses mains, même si elles auraient été terriblement moites et maladroites.

Yamaguchi continuait ses massages crâniens tout en s'allongeant pour être dans une position plus confortable. Il poussa la tête de son ami afin qu'elle soit sur son torse et non sur ses cuisses. Tsukishima sentit son visage chauffer. Il plaqua ses paumes sur ses joues, d'un côté pour camoufler ça et de l'autre pour faire passer ses rougissements. Il jeta un rapide regard à son ami. Tadashi observait le plafond tout en continuant ses caresses. Ses mains quittèrent les cheveux blonds pour aller dessiner ses jugulaires et tracer la ligne de sa mâchoire. Tsukishima frissonna lorsque le brun lui saisit les poignets pour dégager son visage, tout cela sans un regard pour lui.

Le blond était en colère. Comment Yamaguchi pouvait faire des gestes si mignons sans même le regarder ? N'empêche que grâce à ça il n'était pas obligé de camoufler ses joues trop rouges. Les doigts de son ami parcoururent son visage et s'arrêtèrent sur ses lèvres. Là, son pouce effleura sa bouche, et Tsukishima, n'y tenant plus, releva la tête afin d'être dans la zone de visibilité de Yamaguchi. Il avait oublié son visage écarlate, alors il découvrit que celui de son ami l'était tout autant. De plus que leur nez n'étaient séparés que par quelques centimètres. Le blond pouvait sentir la respiration suave de l'autre contre ses lèvres. Il vit que Yamaguchi évitait son regard, oh tiens qu'est-ce que cette taie d'oreiller est intéressante. Regrettant immédiatement d'avoir mis fin aux caresses, et surtout d'avoir exposé ses joues rouges au monde entier, parce que Yamaguchi était le monde, il enfonça sa tête dans la nuque du brun. Il se sentait ridicule et tellement niais, mais autant aller jusqu'au bout, alors il saisit les mains de Yamaguchi pour les remettre à leur place, dans ses boucles. Le brun reprit doucement ses mouvements, cette fois le visage du blond fourré dans le creux de son épaule. Tsukishima était encore plus écarlate d'être dans cette position, mais au moins son visage n'était pas visible. Et il pouvait profiter librement des clavicules qu'il voulait tellement toucher quelques instants avant. Ses lunettes étaient pleines du buée, il ne distinguait plus très bien les formes autour de lui, mais ce n'est pas grave, car il ferma les yeux.

En primaire, on leur avait dit que leurs autres sens étaient amplifiés lorsqu'ils ne voyaient plus. Tsukishima pouvait grandement approuver cela désormais. Il avait conscience de la douceur de la peau de Yamaguchi, des formes de sa nuque, de ses doigts fins enfoncés dans sa chevelure. Il respirait à plein nez son parfum de lessive fruitée avec un mélange de la sueur de l'entraînement. Cela lui plaisait. Il pouvait aussi sentir le souffle du brun dans sa nuque à lui, ça lui faisait des chatouilles. Il savait que son ami respirait rapidement, sa poitrine s'abaissait et se soulevait à un rythme élevé.

Il entendit une voix chuchoter à son oreille.

- Tsukki...

- Mmh ?

- Viens.

Yamaguchi l'attira encore plus à lui et fit tomber leurs corps sur le côté. Ils étaient désormais allongés tous les deux, leurs jambes entremêlées. Tsukishima avait toujours la tête blottie dans la nuque du brun, et celui-ci continuait encore ses fameux massages. Le blond aurait aimé rester ici toute sa vie.

Alors, il bougea ses propres mains, et bien qu'elles ne soient glacées, il effleura le bout de ventre qui dépassait du sweet de Tadashi. Il sentit le corps de son ami se tendre au début, mais ensuite il reprit ses caresses et Tsukishima prit cela comme une invitation à continuer. Il posa ses doigts glacés sur la taille de son ami. Il attendit le temps qu'il s'habitue à la chaleur et l'autre à la froideur, puis pressa ses paumes contre son abdomen. Son ventre se soulevait et se rabaissait au rythme rapide de sa respiration. Tsukishima commençait à avoir aussi chaud aux mains qu'aux joues. Il avait toujours sa tête blottie dans le creux de la nuque du brun qui prenait un malin plaisir à tirer sur ses boucles. Le blond esquissa un grognement étouffé contre la peau du brun. Il décolla ses paumes pour remonter ses propres doigts le long de la colonne vertébrale de Yamaguchi à la façon d'une araignée. Cela eut pour effet de faire rire son ami d'un rire doux. Étant donné que ses mains étaient dans son dos, cela avait rapprochée leurs deux corps moites, ils étaient l'un contre l'autre dans un silence confortable. Tsukishima dessina la ligne de ses omoplates à l'infini. Il avait senti que l'entraînement avait tendu son ami à cause de ses services ratés et il ne voulait pas que Yamaguchi aille mal, parce que pitié, si Yamaguchi allait mal alors il n'avait aucune raison d'aller bien, lui, Tsukishima Kei.

L'effet de ses massages fut progressif. Au début, le brun stoppa les tremblements de son genou. Tsukishima savait qu'il était stressé lorsqu'il faisait ça. Ensuite, il arrêta de tendre ses muscles comme si il s'apprêtait à courir un marathon. Puis, il reposa complètement son poids contre Tsukishima. Tsukishima put sentir sa tête s'enfouir totalement dans sa chevelure et sa jambe tomber mollement sur sa cuisse. Tsukishima répéta son mouvement encore et encore. Ses doigts façonnaient la peau de Tadashi. Il pouvait sentir ses os, ses veines et le moindre muscle se contracter. Ainsi, les mains glissées sous son sweet, il était aux anges. Ou peut-être que Tadashi était un ange.

Il sût que Yamaguchi s'était endormi lorsque sa respiration devint si lente qu'il avait peur que chaque souffle soit le dernier. Mais chaque fois il expirait et Tsukishima savait que Tadashi ne mourrait pas pour le moment. Alors, il stoppa ses massages et laissa son esprit divaguer jusqu'à tomber dans les méandres du sommeil.

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1200 mots

Feels -Tsukkiyama-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant