Feels -Tsukkiyama-

Bullshit number 5

{Nda : de base ça devait être un OS, bon...}

Tsukishima n'était pas en train de mourir. Il était parfaitement conscient de ses actions. Il savait que la jambe de Yamaguchi contre sa cuisse pressait aussi légèrement son entrejambe.

Il était juste en train d'essayer de déterminer pourquoi son estomac faisait des putain de montagnes russes qui le rendaient inexplicablement hyper heureux. On lui avait donné des ailes, et même si il ne se dépêchait pas à poser ses lèvres sur celle de Yamaguchi, cela ne voulait pas dire qu'il n'allait pas le faire. Il était déterminé. Son unique but était désormais de passer la langue sur les petites blessures, de caresser les mèches aux reflects verts, de faire échapper un petit gémissement de la bouche de son ami. Tsukishima semblait souvent nonchalant, mais dès qu'il trouvait un objectif, rien ne pouvait l'empêcher de l'atteindre. Surtout pas les quelques molécules de dioxygène qui le séparaient de Tadashi.

Alors, il se dit que ce n'est pas grave si ses sentiments explosent, parce que Tadashi est près de lui et que tout se passera bien dans tous les cas. Il se sent ridicule de ne pas avoir fait plus tôt ce qu'il avait toujours souhaité.

Il se pencha encore un peu plus et ses lèvres rencontrèrent celle de son meilleur ami. Leurs nez se cognèrent, certes, mais un petit mouvement de tête suffit à les emboîter. Ils étaient maladroits, très maladroits. Mais c'était dans cette maladresse incessante qu'ils vivaient. Les mains de Tsukishima parcouraient le visage de Yamaguchi, sans savoir où s'arrêter exactement, parce que plus il découvrait de nouvelles options, plus c'était agréable. Il avait d'abord glissé ses doigts dans les longues mèches brunes, puis il avait caressé la lobe de son oreille gauche en descendant l'autre main dans sa nuque. À chaque fois qu'il explorait une nouvelle parcelle de peau, Tadashi laissait échapper un petit gémissement, qu'il essayait d'étouffer dans la bouche de son ami, mais qui s'entendait quand même. Les mains du blond faisaient des miracles sur son corps. Elles se baladaient partout, ça lui plaisait terriblement. Le brun décida d'en profiter aussi et glissa ses bras dans le dos de Tsukishima pour resserrer encore leur étreinte, parce qu'ils voulaient ne faire qu'un, parce qu'un baiser n'était rien sans les câlins autour, parce que ça faisait trop longtemps qu'il attendait ça.

Il embrassait Tsukki.

Ou alors c'était Tsukki qui l'embrassait. Il ne savait pas vraiment comment conjuguer ça, mais en tout cas c'était bon à en mourir. La bouche du blond se mouvait contre la sienne, pour l'instant elles étaient juste l'une contre l'autre, sans chercher à communiquer, mais c'était déjà assez, trop pour deux meilleurs amis aux sentiments incontrôlables.

Yamaguchi glissa ses mains dans le sweat-shirt de Tsukishima. Lorsqu'il les posa contre la peau froide, son ami se tendit, sûrement surpris. Il éloigna même un peu sa bouche de celle de Tadashi. Ils se regardèrent, les joues rougies et le souffle irrégulier. Le blond tenait encore le visage de son ami en coupe. De son pouce, il repoussa une petite mèche qui tombait sur le nez de ce dernier. Puis, il recommença à l'admirer. Yamaguchi avait peur d'avoir fait quelque chose de mal en posant ses mains là-bas, dans ce dos si élégant. Sans rompre le contact visuel, il alla timidement cogner son front contre celui de Tsukishima, l'air de dire « Hey, tout va bien ? ».  Celui-ci eut un sourire, un petit sourire, l'un de ceux qui arrivent lorsqu'on ne s'y attend pas, ceux qui font battre votre cœur plus vite, ceux qui éteignent la flamme du doute, ou au contraire, la ravivent de plus belle. Après avoir lancé cette expression tellement adorable à Yamaguchi, il se re avança, hésitant tout comme la première fois. C'était Tsukishima, Tsukishima ne voulait pas y aller tout le temps à fond, Tsukishima prenait le temps de réfléchir pour que toutes les chances soient de son côté. Mais Tadashi s'en fichait un peu des chances, lui il aimait bien foncer et la seule chose qui l'en empêchait était habituellement la peur. Sauf que là, avec Tsukki, il n'existait pas de peur. C'était juste eux et leurs sentiments, quels qu'ils soient.

Alors le brun coupa court à l'approche du blond et alla fracasser ses lèvres contre celles de son meilleur ami. Il ramena le corps de Kei près de lui, de sorte à ce que leurs corps se heurtent et que leurs hanches se cognent. Ça ne faisait pas mal, c'était juste terriblement, comment dire ? Le mot semblait trop impure pour sortir de la bouche d'un des deux, mais oui, c'était terriblement excitant. La violence de cette deuxième rencontre entre leurs lèvres fit que leurs bouches s'ouvrirent automatiquement, comme poussées par une force mystérieuse. Alors, leurs salives se mélangèrent et leurs langues s'envolèrent dans une valse endiablée. Tsukishima était fiévreux de désir. Ses mains bougeaient encore plus frénétiquement autour du visage de Yamaguchi. Il ne savait pas où les placer, il essayait donc à tous les endroits possibles et inimaginables. Ce fut lorsqu'il entourait totalement la nuque du brun de ses longs bras qu'il s'apaisa enfin. Cette position rapprochait toujours plus leurs deux corps fébriles et lui permettait d'onduler autant qu'il le pouvait contre Yamaguchi. Il était une vague, quand il s'éloignait c'était pour revenir encore, cogner ses hanches contre celles de son ami et sentir quelque chose monter en lui, un sentiment d'euphorie et de bien-être. Son désir était largement partagé, Yamaguchi, dépassé par la situation, ne pouvait que laisser échapper des gémissements de plaisir entre chaque baiser. Le blond maniait tellement bien son corps, s'en était frustrant. Il savait comment embrasser, c'était maladroit mais c'était bon. Il savait comme toucher Yamaguchi, il était dans une course effrénée pour découvrir chaque parcelle de sa peau, mais c'était bon aussi.

Tout était bon lorsqu'il s'agissait de Tsukishima.

Pour une fois, Kei savait un minimum ce qu'il faisait. Il embrassait Yamaguchi, sur la bouche. Et rien que pour ça, il aurait voulu s'enfermer dans sa chambre pour camoufler ses joues qui ne pourront plus jamais cesser de rougir. Mais pour le moment, il devait finir ça. Ça ne le dérangerait pas du tout. Il en avait juste marre de ressentir tout ça, c'était électrisant, il devait évacuer. Alors, il évacuait à travers ce baiser, mais ça ne faisait que tout amplifier. Fichu Yamaguchi. Il est trop désirable.

Comme si il avait lu dans ses pensées, le brun remit sa main dans le dos de Tsukishima en route. Il la fit descendre pour frôler ses hanches, Tsukishima frissonna de tout son corps, vibrant contre Yamaguchi. Celui-ci continua son voyage, dessinant les côtes saillantes de ses doigts agiles. Tsukishima était vraiment fins, ses nerfs lui envoyaient des décharges électriques, il voulait que les mains de Yamaguchi aille partout, sans s'arrêter. Il ralentit un peu le baiser, pour profiter de ce contact trop intense. Le brun poursuivit d'avantage, il visita les omoplates de son ami. Les muscles de celui-ci se tendirent de plus en plus.

Il pouvait sentir la précipitation qui habitait leurs deux corps. Ils se hâtaient, sans vraiment savoir jusqu'où ils iraient, et puis ils étaient meilleurs amis, ils ne pouvaient pas aller trop loin. Même si, comme l'avait dit Yamaguchi le jour d'avant, ils ne feraient que s'entraîner. S'entraîner à embrasser, c'était d'accord, parce que c'était tellement bon que le blond doutait pouvoir s'en passer. Mais si ils allaient plus loin, leur relation deviendrait... bizarre, et Tsukishima ne souhaitait rien de tout ça, c'était trop horrible de penser à ne plus être pareil avec Yamaguchi. Lorsqu'ils étaient ensemble, Tsukishima s'autorisait à être lui-même, mais si ils n'étaient plus amis, alors il ne serait plus jamais lui-même ?

C'était trop dur de réfléchir correctement avec les mains de Yamaguchi qui parcouraient habilement son dos et sa langue qui effleurait ses dents. Doucement, il décolla leurs bouches et regarda son meilleur ami dans les yeux. Ils essayaient désespérément de reprendre leur souffle.

- Tadashi...

Il ne parvint pas à en dire plus. Heureusement, le brun sembla comprendre.

- D'accord, tu as raison. Je pense aussi qu'on devrait arrêter. Mais on peut toujours rester comme ça.

Tsukishima était toujours surpris de la façon dont Yamaguchi devinait ce qu'il pensait, même lorsque ses joues étaient trop rouges et ses mots trop incompréhensibles. Quoique, le blond lisait aussi dans l'esprit du brun, donc d'un côté ils étaient quites.

Il enleva ses bras de la nuque de son ami pour les passer dans le dos de celui-ci et pouvoir enfuir sa propre tête dans la chevelure aux reflects verts. Il voulait dormir, d'un côté pour répéter la scène qui venait d'arriver dans ses rêves à l'infini.

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La fin de ce chapitre est bâclée, je suis désolé :/

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