Bullshit for fun 3

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Si vous suivez encore cette histoire voici un bonus que j'avais écrit il y a des mois, bonne lecture !
(C'est toujours super bancal, on s'en fout)

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Tsukishima attira le corps de Yamaguchi encore plus proche du sien, il voulait se fondre dans sa peau jusqu'à lui appartenir en entier, il voulait sentir son souffle dans le creux de sa nuque pour toujours, il voulait que les mains de Yamaguchi continuent de caresser amoureusement ses cuisses osseuses. Sa respiration était saccadée, il pensait mourir à chaque instant, puis en fait il revenait sur Terre pour décoller encore à chaque baiser, à chaque geste tendre et sensuel. Encore et encore et encore, pour toujours et à jamais, les hanches de Yamaguchi contre sa peau, ses os s'enfonçant dans sa peau pâle, les poils qui se hérissent de plaisir. Le désir qui monte, qui monte et les vêtements qui tombent par terre un par un, la lumière qui clignote, le carrelage froid qui regarde silencieusement, le plafond moisi qui fuit, le plic ploc de la pluie au loin, le foutu lit qui grince encore.

Les doigts qui parcourent la peau, qui traversent les endroits interdits. Les soupirs de soulagement au début, puis l'accélération du souffle en même temps que les gestes frénétiques et la tempête au-delà des murs. Le plaisir à son apogée, les yeux fermés pour savourer le moment, les baisers échangés à la va-vite parfois parce qu'il y a d'autres choses à faire autre part, et ceux échangés lentement comme un chuchotement dans l'espace, qui durent à jamais et qui hurlent plus fort que les violons. La symphonie des cœurs à l'unisson, qui battent l'un contre l'autre, les doigts qui glissent sur la peau humide, les nerfs qui transmettent toutes les sensations avec la plus haute précision, les gémissements étouffés par des baisers, jamais ne faire trop de bruits parce qu'on est quand même a l'infirmerie du lycée, « tais-toi. » « c'est pas de ma faute. » Yamaguchi n'avait qu'à pas retirer les vêtements, maintenant il faut qu'il assume les conséquences et embrasse Tsukishima pour le faire taire en même temps d'accélérer le mouvement de sa main, pendant que le blond tente de reprendre son souffle mais il ne peut pas parce que le plaisir lui monte à la tête et qu'il voit flou, et qu'il voit le visage de Yamaguchi qui est si beau et qu'il aime.

La fin enfin qui vient et embrase le silence. Le blanc comme le sang d'une innocence qu'on poignarde, d'un passage dans un autre monde, en face d'une autre vérité, d'un étalage de possibilité.

Réaliser ce qu'on vient de faire, s'allonger l'un face à l'autre pour reprendre ses esprits mais tout en restant dans les nuages parce que c'était si bon qu'il faudrait recommencer dès maintenant, les regards et sourires échangés prudemment au début mais qui finissent par se transformer en rires esclaffés de bonheur, et puis un peu pour se moquer d'eux-mêmes aussi. La pluie qui se calme en même temps que leurs respirations ralentissent, le lit qui se tait enfin, Tsukishima qui se tait enfin et redevient le garçon taciturne de d'habitude, mais pas trop quand même parce qu'il y a Yamaguchi qui le fait rire avec son visage bouffi et ses cheveux tout ébouriffés.

« C'était bien.

- Oui.

- Tu es doué de tes mains Tadashi, il faut l'avouer.

- Et toi c'est impossible de te faire taire. »

Haussement d'épaule.

Yamaguchi reprit :

« La prochaine fois, je te promets que tu pourras faire autant de bruit que tu veux.

- T'es con Yamaguchi. On est pas dans un porno.

- C'est toi qui a commencé avec tes soupirs à la limite du gémissement.

- Tais-toi.

- Fais-moi taire. »

Tsukishima se pencha et ses lèvres s'écrasèrent contre celle de Yamaguchi. Il le sentit sourire contre sa bouche. Tsukishima avait encore un peu de fièvre, il le savait, mais il se demanda si ce n'était pas mieux ainsi. Il avait trop chaud, puis trop froid, il frissonnait, mais il était avec Yamaguchi, tout allait bien.

- Tu dois avoir froid comme ça tout nu, dit Yamaguchi.

Et il rabattit la couette sur eux deux. Ils étaient enfermés dans leur univers, seul au fin fond des draps, partis trop loin dans le monde de la literie.

Tsukishima enroula ses jambes autour de celles de Yamaguchi. Celles du blond étaient bouillantes, mais il tremblait de fièvre, Yamaguchi avait un peu froid, mais la chaleur corporelle de Tsukishima aurait suffi à faire tourner trois sauna.

Yamaguchi souffla sur Tsukishima. L'air chaud caressa la peau du blond, et il cligna rapidement des yeux, le sourire aux lèvres.

- Viens plus près, ordonna Yamaguchi.

- Je n'attends que ça.

Tsukishima prit Yamaguchi dans ses bras, leurs cheveux se mélangèrent.

Feels -Tsukkiyama-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant