L'épouse Du Gouverneur

CHAPITRE 13

Jule attendait la réponse de son père en Sachant que ça pouvait changer tous ses plans mais il connaissait son père c'était pas un homme de ce genre.
- j'avais un audience au tribunal de grande instance ici même et à ma sortie j'ai eu un malaise dans ma voiture je ne sais pas comment c'est fait mais elle passait par là et m'a vu, elle m'a aidé, et m'a emmené à l'hôpital. Elle a été un véritable ange pour moi mais après avoir fini mes examens je ne l'ai pas retrouvé elle était partie. C'est après que je t'ai appelé et que tu m'as envoyé tala.
- j'ai juste aidé quelqu'un qui en avait besoin.
- mais fallait pas que tu partes je voulais tellement te remercier pour ce que tu as fait. Et voilà que je te revois. Dieu sait bien faire les choses.
- c'est elle ma fiancée... dit Jule qui s'était détendu.
- hasard ou destin? Dit monsieur Ndoye en entrant à l'intérieur.
Mata avait même oublié cet événement. Ce jour-là elle revenait de la banque c'est ce même jour qu'elle a rencontré Ousmane. Elle passait en flânant quand elle aperçu le monsieur qui essayait d'ouvrir la porte sans succès. Elle ouvre la porte et arrête un taxi avant de le conduire à l'hôpital car il était mal en point. Une fois que le médecin lui a dit qu'il se portait mieux elle est partie.
Jule lui craignait le pire, il est même allé jusqu'à croire que son père était un ancien client mais qui connaissait Makhtar Ndoye savait que il y a pas plus droit que lui. Il s'en est même voulu d'avoir penser ça de son père.
- je savais que j'allais te revoir et voilà que tu t'appretes à être ma belle-fille... dis Makhtar en tenant toujours la main de mata n'y croyant toujours pas.
- monsieur....
- je suis le père de ton futur mari alors pas de monsieur.
- papa alors. Ce n'est rien Je sûre que si c'était moi à votre place vous allez faire la même chose.
- tu as raison mais je vais te remercier quand même.
- quelle idiote je vous ai même pas emmené à boire.
Elle se lève et se dirige vers la cuisine puis reviens avec de l'eau et du jus. Oulymata s'assit aussitôt posé sur les jambes de mata. Jule était étonné par cette facilité qu'avait mata d'être apprécier par tout le monde. Il suffisait qu'elle parle ou justement qu'elle sourit pour changer l'atmosphère.
Il profite du moment où mata était partie dans sa chambre avec oulymata pour parler avec son père.
- que penses-tu d'elle?
- c'est toi qui va vivre l'éternité avec elle donc si tu vois chez elle des qualités qui te suffisent alors lance toi. Ce jour-là je suis sûr que plusieurs personnes m'ont vu mais y'a que elle qui s'est arrêté.
- elle est parfaite pour moi. Et je l'aime
- c'est l'essentiel. Ta mère viendra demain avec rokhaya.
- elle devait venir avec toi.
- je lui ai dit mais elle a des courses à faire.
- ha d'accord. Je vais appeler tala il sera content de te voir.
Après avoir appeler tala il se dirige vers la chambre de mata, il la surprend en pleine discussion avec sa fille. Oulymata était une fille qui s'adaptait à toutes les situations et on dirait qu'elle connaissait mata depuis longtemps.
- mes deux princesses.
- papa tati dis que je vais dormir avec elle....dit ouly à son père.
- et moi aussi je veux dormir avec vous deux.
- oui tati lui aussi il peut dormir avec nous?
- non il va dormir dans sa chambre. Il n'a pas besoin d'être surveiller...dit mata en lançant un regard à Jule.
- ha oui je suis très turbulent j'ai besoin de quelqu'un pour rester sage... répondit Jule en se jetant sur le lit et en profite pour faire basculer mata.
La présence de ouli a augmenté la bonne humeur dans la maison. Même pour aller au lit fallait que son père l'emmène de force dans la chambre.
Il a attendu après que son père aille au lit pour emmener mata dans le bureau.
- on fait quoi ....
Avant de terminer sa phrase, Jule capture ses lèvres. Il ne s'arrête qu'après l'avoir enivrer de plaisir. Mata avait toujours les yeux fermés, il pose alors un bisou humide sur son coup.
- tu étais loin on dirait?
- tes baisers ont un effet réparateur sur moi.
- savoir que ça te fais autant d'effets me motive princesse. Mon père t'apprécie bien.
- je l'apprécie aussi.
- merci pour ce que tu as fait pour lui.
- s'il te plaît arrêtez de me remercier je n'ai rien fait d'extra.
- je ne vais pas te mentir en une seconde j'ai cru que tu avais quelques choses à voir avec mon père.
- je sais.
- excuse moi.
- pourquoi tu t'excuses?
- pour avoir penser ça de toi.
- tu es sérieux? Si j'étais à ta place j'allais penser exactement ça ne t'inquiète pas Jule.
- je t'aime tu sais? Je t'aime énormément, je t'aime à un point que j'ai peur te perdre. Je ne veux pas avoir à vivre sans toi. Je ne veux pas être loin de toi. Je t'aime à un point que j'ai besoin de te protéger et de prendre soin de toi. Je t'aime à un point que je veux fonder une famille avec toi. Je t'aime Fatoumata.
- je t'aime aussi et je promets que chaque jour je te prouverai mon amour.
La sincérité et la communication sont les bases de la relation. Si on veut garder son conjoint on ne devrait rien lui cacher et si on communique toujours y'aura jamais de mal entendu.
Le lendemain mata s'est levé très tôt pour préparer le petit-déjeuner pour son beau-père. Ce dernier la trouve entrain de dresser la table.
- bonjour ma fille.
- papa bien dormi?
- oui merci.
- café ou quenqueliba?
- café noir s'il te plaît.
- tu mange sucré ou salé? Demande-t-elle à son beau-père.
- je vois que Daba est passé par là.
- hé oui. Quand elle te prépare le petit déjeuner tu oublie tous tes problèmes. Vous avez une fille merveilleuse.
- elle est comme sa mère. Leur plus grand défaut est qu'elles posent beaucoup trop de questions.
- ha Daba c'est pour les questions qu'on la paie.
- et sa mère aussi. Elle est assistante sociale toutes leur vie elles la passent à régler les problèmes des autres.
- c'est une charmante famille que vous avez.
- et ta famille elle est où?
- bonjour
Sauvée par le gong, Jule apparaît juste au moment où mata avait besoin de lui.
- bonjour Souleymane.
Mata lui sert le café avant d'aller réveiller ouli. Elle la laisse prendre son bain puis l'aide à s'habiller.
Daba lui avait dit qu'elles allaient déjeuner ici, elle et sa mère. Donc dès le retour de mati du marché, mata décide de cuisiner. Ne voulant pas la lâcher d'une semelle, ouli a pris place dans la cuisine pour l'aider. On dirait qu'elle voyait chez mata la présence d'une mère qu'elle n'a jamais eu.
Après avoir fini, mata a pris une douche pour devenir plus fraîche. Elle tenait ça de nabou. Elle lui disait que après avoir cuisiner avant de servir il fallait se doucher et changer de vêtements. Savoir cuisiner c'est bien, savoir présenter c'est encore mieux.
Quand elle ressort de la chambre avec sa robe en wax, les autres étaient déjà là.
- bonjour maman... dit-elle en s'agenouillant devant elle
- lève toi ma chérie. Comment tu vas?
- je vais bien et vous?
- sava alhamdoulilah.
- et moi on me salut pas? Demande Daba avec un air taquin.
- bien-sûr mon psychologue tu m'avais manqué.
- moi moi? Ou la psychologue?
- les deux.
Ensuite les hommes sont partis prier et à leur retour elle a servi le déjeuner.
Tala n'arrêtait pas de lui faire des clins d'œil et de lui dire que c'est délicieux.
- tu cuisine super bien... dis sa belle-mère.
- merci maman.
Elle ne cessera jamais de remercier nabou car si ce n'était pas elle , elle devrait compter sur la bonne.
À chaque compliment qu'on faisait à mata Jule n'arrêtait pas de sourire comme si ça lui était destiné. Mais être amoureux c'est sentir les joies et les peines de notre conjoint. Jule prenait leur relation trop au sérieux pour lui ça allait au delà de ce qui est visible. Il vie leur amour avec un autre regard, un autre aspect.
Comme à chaque fois qu'il venait ici, tala c'est occupé de préparer le thé. Il était en face de Jule et ce dernier n'arrêtait pas de lui envoyer des textes pour lui demander des infos sur la fille avec qui il sortait mais tala ignorait les messages.
Dans la soirée Jule a déposé mata chez nabou parce qu'elle devait passer la nuit là-bas.
- quand on se reverra tu sera ma femme.
- on va se revoir quand?
- demain bien-sûr pour la lune de miel j'ai tout préparé. Je t'ai dit de choisir et tu l'a pas fait alors j'ai choisi.
- je te fais confiance. Donc on part demain?
- on part après le mariage civil qui se passera lundi.
- d'accord vas-y alors.
- je t'appelle avant que tu dormes
Après le départ de Jule, mata rejoins nabou et ses amies du quartier qui étaient venu pour l'aider avec les emballages des gâteaux et autre mets qui doivent être emmener à la mosquée.
- touche à rien, dit nabou, va te reposer, une longue journée t'attend demain.
Elle n'insiste pas et va dans la chambre pour s'allonger un peu.
Depuis que la date du mariage a été prise elle n'avait pas tellement pensé à ce changement qui allait survenir dans sa vie. Elle n'a jamais eu de repère par rapport à ça. Si elle devait compter sur le mariage de sa mère comme exemple elle n'allait pas durer avec Souleymane.
Elle avait tout pour que son mariage réussisse, une belle famille aimante et surtout un homme adorable qui l'aimait. Quand ton mari t'aime il sera facile de surmonter les épreuves ensembles.
Le gouverneur était accompagné de son père, de tala et de ses deux autres amis Moussa et kalidou. Tandis-qu'ils allaient à la mosquée, habillée d'une robe blanche et un voile posée sur la tête mata était assise au milieu du lit de nabou. Cette dernière l'a donné un chapelet et des duaas à faire en attendant que le mariage soit scellé.
C'est Adama qui est venu dans la chambre pour la tenir au courant et en profiter pour lui donner des conseils.
- où qu'il soit ton père doit être fier de toi j'en suis sûr.
- j'espère bien qu'il l'est. J'aurai voulu qu'il soit avec moi en ce moment.
- il est dans un meilleur endroit. Ne cesse pas de prier pour lui et pour ton mari aussi. Je te demanderai aussi de prier pour ta mère afin que Dieu l'aide à Sortir de cette situation.
- je ne peux même plus dire que c'est ma mère. Pour elle je n'étais qu'un objet.
- et pour nous tu es précieux et pour Souleymane tu l'es encore plus de toutes les filles c'est toi qu'il a choisi alors sache que tu es importante pour nous.
- merci ça me touche vraiment. Merci pour tout ce que vous faites pour moi.
- tout ce que je veux c'est que tu reste dans ton ménage pour le meilleur et pour le pire. Le seul confident que tu dois avoir c'est ton mari et régler toujours vos problèmes en interne.
- d'accord je ne vais pas vous décevoir.
- je le sais déjà.
Quand le téléphone sonne il sort pour la laisser répondre en intimité.
- Fatoumata....
- Ndoye.
- attend depuis quand répond tu comme ça? Lui demande Jule
- depuis aujourd'hui.
- ça me plaît déjà tu viens quand?
- tu veux que je vienne quand?
- tout de suite si j'avais le choix mais tala va venir te prendre plus tard.
- d'accord.
- tu es devenue ma femme
- je suis ta femme.
- je suis ton mari.
- je suis ton épouse.
- je suis ton époux.
- je resterai toujours à tes côtés.
- je te garderai toujours à mes côtés.
- je t'aime.
- je t'aime aussi.
C'était comme dans un rêve, comme une chose longuement désiré et qui vient à nous comme un rêve devenu réalité.
Vers 21h talla est venu prendre mata.
- je sais que tu es impatiente de voir ton mari mais calmos rek.... dis tala à mata une fois dans la voiture.
- weuh j'ai fait quoi?
- tu es entrain de dire dans tes pensées' tala fais vite"
- ha parce-que tu lis dans mes pensées waouw.
- tu savais pas que je savais lire dans les pensées?
- je viens de l'apprendre.
En chemin, Jule a appelé deux fois mais tala n'a pas répondu. Quand il gare la voiture, Jule se précipite vers eux.
- hoho Jule fais nous doucement OK on vient d'arriver.
- suis pas là pour toi mais pour ma charmante épouse.
Il lui ouvre la porte et l'aide à sortir. Il ne l'a pas laissé marcher et l'a porté jusqu'à l'intérieur.
Tout le monde était dans le séjour et ils se sont tous levé à l'entrée du couple. Ils se sont mis à les féliciter et Daba les a pris en photo.
Jule souriait tout le temps comme s'il n'y croyait toujours pas.
Quand mata est allé dans sa chambre pour se déshabiller, il l'a suivi. Mata attendait qu'il parle mais le gars était là à la regarder.
- tu veux me dire quelques choses?
- non.
- laisse moi me déshabiller alors
- maintenant j'ai le droit de te regarder alors vas-y déshabille toi devant ton mari, suis ton mari n'est ce pas?
- je crois.
- tu crois?
Il s'est alors levé et s'est mis devant et d'un mouvement il tire sur la fermeture.
- voilà c'était juste ça non?
- merci.
Elle enlève la robe et se retrouve avec un cuissard et le soutien gorge. Elle porte rapidement une autre robe plus légère puis prend place à côté de son mari.
- tu prend tes affaires et on monte en haut...lui dis Jule.
- pourquoi?
- tu vas passer la nuit dans ma chambre.
- je préfère rester ici. Bonne nuit Jule
Au lieu de lui répondre il éclate de rire.
- parce-que moi j'ai le temps de dormir tu crois? Dormir kay tu vas pas le faire viens on y va.
- wa vas-y je te retrouve là-bas.
- jamais je te connais. Tu vas attendre que je parte pour fermer la porte on y va ensemble et on ira Toujours partout ensemble.

À Suivre....