31. Héritage passé et futur

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Et voilà le premier chapitre de la semaine !
Vous avez sûrement remarqué que ça s'était un peu accéléré avec la fin de l'exploration, le voyage... Et là, un moment que ceux qui ont joué au jeu attendent peut-être ! J'espère que ça vous plaira :D

On n'est plus très loin de certains moments assez badass aussi. Un peu de patience, vous le regretterez pas !

En attendant... bonne lecture :D

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Lexa

Je voulus évoquer ce qui s'était passé, ou plutôt ce que j'avais ressenti. Enfin ressenti... un grand vide et ce plaisir à voir Phidias se tortiller et crier de douleur. Clarke m'arrêta, elle voulait surtout m'en faire sortir. Elle m'emmena dans la chambre, restant presque collée à moi pour s'assurer que je ne perdrais pas l'équilibre. Ma lignée m'avait permis de la rencontrer, et malgré sa réticence première, elle m'avait offert son amour. Avions-nous fait tant de bonnes choses pour avoir une telle opportunité ? Une telle chance ?

Je m'excusai de l'avoir salie. Les éclaboussures sur son jean me rappelèrent ce que je venais de vivre. Allais-je garder des séquelles ? Autre qu'un pseudo traumatisme ? Allais-je garder une part de lui ? Aimer la violence comme lui ? Aimer infliger autant de souffrances ? Aimer voir saigner mes adversaires ou ennemis ? J'avais, moi aussi, été salie, différemment, certes, mais son empreinte était toujours là. Allait-elle disparaître ?

Clarke me fit taire de nouveau quand je fis part de ce que Deimos ressentait. J'étais perdue dans mes doutes, dans les sensations de mon... du frère de Kassandra. Une main sur mon visage me fit relever la tête, des yeux bleus remplis d'inquiétude et de tendresse me sondèrent. Comment pouvais-je la regarder en face après ça ? Je ne savais même plus où je me situais. À force de garder mon regard rivé au sien, je finis par retrouver mes propres sensations, je me perdis dans ses yeux. Un sourire m'accueillit avant qu'elle ne m'offre sa main et me demande de la suivre.

Dans la salle de bain, elle retira mes vêtements avec beaucoup de précaution, elle se déshabilla aussi et m'attira dans la douche. Elle me garda simplement contre elle, et tout explosa soudain, je pleurai contre elle. Je voulais oublier ce que j'avais pu ressentir, chasser les images de ce pauvre Phidias de ma tête, de la torture que je lui avais infligée. Mes larmes, l'eau chaude, et la douceur de Clarke me lavèrent de toutes ces horreurs.

Nous restâmes dans la chambre pour ce qui restait de la journée, de la nuit et nous ne nous levâmes que tard le lendemain. J'avais sombré dans un sommeil qui ne semblait plus vouloir me laisser partir. Tout le monde semblait inquiet à propos de moi mais ils virent que j'étais déjà plus apaisée. Anya voulut se moquer et je l'empêchai de terminer sa phrase avec une tape sur la tête.

Nous parlâmes donc de notre voyage en Grèce, de ce que nous avions à faire pour tout préparer, et il ne fallait pas tarder, car Basim était à mes trousses. Aléthéia l'avait dit, Layla avait confirmé qu'il était l'Illicite. À peine quelques jours plus tard, Clarke et moi étions à l'aéroport pour rejoindre notre destination.

Raven nous avait loué une superbe maison sur les hauteurs de Santorin. La vue y était magnifique. Tous les matins, je me réveillai pour voir cette mer que je connaissais si bien. Enfin, que Kassandra avait connu. Le vent qui transportait cette odeur si particulière et ce goût salé me rappelaient ces moments où, par les souvenirs de mon ancêtre, j'étais sur l'Adrestia pour rejoindre divers points de cette contrée. Je ne pouvais que sourire en repensant à tout ce que Kassandra avait vécu. Elle avait eu des moments douloureux, mais ces instants sur son navire étaient un véritable bonheur.

Clarke m'interrogea sur les raisons de mon sourire constant et je lui partageai alors mes ressentis. Elle plaisanta à une de mes « phrases bidons », comme les appelait Anya, voulant savoir si je tenais ça de la porteuse d'aigle ou d'Ezio. Le moment tourna vite en séduction « façon Renaissance italienne », et j'imitai alors mon autre ancêtre. Je devais bien admettre que le coup du baiser surprise contre le mur était plutôt efficace.

Le dernier héritage de la Première LameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant