18. « Je peux toujours l'aimer en silence. »

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Hey :D :D
Voilà la suite, juste un mot vite fait : pas taper ! C'est interdit !
Bonne lecture !

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Clarke

Lexa sembla bien s'amuser lors de cette soirée. Anya raconta ses histoires, et même si j'en connaissais déjà quelques-unes, je ne pouvais que trouver ça toujours aussi drôle. Depuis quelques jours, je me sentais plus légère. Comme après cette soirée chez les trois colocataires, je sentais ce poids commencer à disparaître. Et je devais bien reconnaître que Lexa n'y était pas pour rien.

L'anecdote d'Anya concernant son ami qui avait vomi sur les pompes de leur directeur m'avait fait éclater de rire. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas eu autant envie de rire. Anya et sa clique étaient vraiment des tarés ! Évidemment, Raven ne put s'empêcher de me dire que je n'étais pas vraiment mieux. J'avais eu aussi mes moments de « gloire », si on pouvait appeler ça comme ça. Mais ce mec était un tel connard aussi ! Il avait cherché tout ce qu'il lui était arrivé ! Sans compter que tous les autres voisins ne le supportaient pas plus que nous. Personne ne nous avait jamais rien dit concernant nos petites vengeances ! Et pourtant, certains des voisins nous avaient prises la main dans le sac à quelques occasions, avaient juste souri ou carrément ri et avaient fait comme s'ils n'avaient rien vu. C'était peut-être gamin, en y repensant, mais nous avions eu, Raven et moi, de sacrés fous rires avec nos conneries !

Elle s'empressa de raconter le coup du seau. Je n'étais pas forcément très fière de ce coup-là, c'était quand même gonflé et dégueulasse. Ma meilleure amie oubliait bien vite qu'elle n'était pas vraiment mieux placée, elle en avait fait de belles aussi. Et je préférais ne pas développer sur le coup de la poignée de la portière. En m'en souvenant, j'en étais presque écoeurée. J'en avais ri, bien sûr. Toutes les conneries de Raven finissaient par me faire rire. Même si c'était aussi...

Comme elle avait une bien trop grande gueule, elle me rappela les fois où j'avais perdu mes clefs à des endroits improbables, ou les blagues que j'avais faite et que j'avais oublié. On se disputait comme autrefois, comme des gamines. Ces disputes étaient tellement courantes avant, on ne faisait que ça, ou alors elle me cherchait avec ses sous-entendus sexuels continuels ! Quelle époque. Ça me manquait. Elle ne manqua pas non plus de mettre en avant mon côté « violent », avec Julia... Celle-là ! Quelle sale hypocrite et traîtresse ! Je l'avais vue le jour-même, en train de rire avec un débile profond de l'université - c'était à se demander comment il avait fait pour arriver là, d'ailleurs !- J'étais déjà suspicieuse, cette fille ne m'avait jamais inspirée confiance. Je m'étais plus ou moins cachée pour observer discrètement. Et outre quelques gestes qui pourraient démontrer une potentielle intimité, ce furent surtout ses paroles qui me mirent hors de moi. Elle se fichait totalement de Raven, elle l'utilisait sans en avoir rien à faire.

J'avais dû aller me calmer en marchant plusieurs heures pour éviter d'aller la voir et de lui coller mon poing en pleine figure ! Et sur qui je tombais en rentrant ? En train de faire les yeux doux à ma meilleure amie et de lui dire à quel point elle était incroyable et blablabla. Sale conne. Je n'avais pas hésité bien longtemps et elle avait volé de chez nous. Elle avait surtout eu de la chance que je me sois calmée entre temps, j'aurais pu la jeter par le balcon ! Anya me félicita pour mon attitude et je ne pus que rire, imaginant le carnage que notre trio aurait pu faire à l'époque !

Raven se jeta sur moi, comme elle en avait souvent l'habitude et j'acceptai sans problème. Je me doutais bien que me retrouver plus rieuse devait lui faire plaisir, après tout ce qui s'était passé.

Le sujet dérapa quelque peu quand Octavia fit savoir que nous étions des Assassins. Évidemment, balancé de but en blanc comme ça, difficile de ne pas penser que nous n'étions qu'une bande de dégénérés qui butaient les gens au hasard. Elle s'expliqua un peu plus, sans entrer dans un historique qui aurait pu durer de nombreuses heures. Je ne doutais pas que tout serait mis à disposition pour Lexa, pour qu'elle comprenne tout. Nous en vînmes donc à notre fuite, à Nasrin. Anya avait l'air de savoir, Raven s'excusa, mais difficile de lui en vouloir. Je n'en parlais pas, j'évitais le sujet comme la peste, ça soulevait forcément des questions. Au moins, je n'aurais pas à « revivre » tout ça, quelqu'un s'en était chargé et je pouvais penser à autre chose.

Le dernier héritage de la Première LameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant