24. « On the road again »*

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Lexa

Je dus rassurer Clarke, qui s'inquiétait encore de mon état. Je l'interrogeai sur mes vêtements. Enfin, ce n'était même pas les miens. Pourquoi je portais un short de sport aussi large ? Je fus un peu gênée d'apprendre qu'elle m'avait déshabillée pour poser des sondes et qu'elle m'avait mis ces vêtements amples pour faciliter le passage des tuyaux. Ce n'était pas vraiment de cette façon que j'avais imaginé qu'elle me verrait nue pour la première fois. Elle m'assura qu'elle n'y avait pas vraiment prêté attention, trop concentrée dans son rôle de médecin. J'en étais un peu soulagée. Elle ajouta qu'elle avait été trop angoissée, de toute façon. En partie de ma faute. Quoi que... je n'avais pas franchement prévu d'être « séquestrée » par Basim.

Elle ne voulut pas entendre mes excuses et me fit comprendre que je n'y étais pour rien et qu'elle ne m'en voulait pas. Elle qui avait déjà perdu Finn, me voir ainsi n'avait pas dû être facile. Il fallait que je les prévienne tous, d'ailleurs mais plus tard. Je voyais qu'elle semblait encore me détailler pour être sûre et certaine que j'allais bien. Et je vis sa fatigue. Ma main trouva sa joue, je caressai doucement sa peau. Remarquant les cernes sous ses yeux. Quand je voulus savoir si elle avait dormi, elle me répondit qu'elle l'avait fait, à côté du siège de l'Animus, prétextant qu'elle devait veiller sur moi.

Je comprenais que le fait de devoir veiller sur moi, à ce moment, l'avait maintenue loin de ses peurs, peut-être, mais elle ne pouvait pas passer son temps à s'épuiser ainsi ! Elle plaisanta à une de mes remarques. Je finis par la soulever et la porter jusqu'à sa chambre. C'était à moi de veiller sur elle, maintenant. Une fois dans le lit, elle s'installa dans mes bras, là où elle devait être. Je ne sus pas vraiment d'où me vint cette phrase, mais ma « déclaration » la laissa sans mots. C'était plutôt bon signe. Elle finit par s'endormir contre moi. Et je ne tardai pas à en faire de même.

Je fus réveillée par la sensation d'un corps contre le mien. Elle n'avait pas bougé, moi non plus : elle était toujours dans mes bras. Je souris à la vision mais décidai de me lever. J'avais besoin de prendre une douche. Ça détendrait un peu mon dos qui avait dû supporter un temps un peu trop long dans le siège. La douche chaude me fit du bien, je me séchai rapidement et remis les vêtements que je portais la veille. Je n'avais aucun autre vêtement. Lorsque j'ouvris la porte, je tombai sur une Clarke très inquiète.

Elle s'était réveillée dans un lit vide et avait cru qu'elle avait rêvé tout ça. Je soupirai intérieurement, j'aurais dû y penser. Je la taquinai gentiment, pour faire passer son trouble mais elle me prit totalement au dépourvu avec le baiser qu'elle me donna. Il était plein de... passion et d'envie. Elle s'en excusa. Mais je n'en étais pas désolée. Elle pouvait bien recommencer quand elle le souhaitait. Elle me fit remarquer qu'après mon séjour dans les limbes et mon opération, il fallait être prudente. Toujours soucieuse de mon bien-être. C'était à mon tour de veiller au sien.

– Clarke ? Est-ce que tu aurais autre chose que ça...; je lui montrai ce que je portais. Elle eut un petit sourire moqueur.

– Ça te va très bien.

– C'est un peu large. Ça va finir par tomber et je vais me prendre les pieds dedans. J'aurais l'air fine le nez par terre.; elle éclata de rire. Imaginant certainement la scène.

– Un spectacle à ne pas louper.; je penchai la tête sur le côté.; Sers-toi dans mes affaires.; je m'approchai d'elle et la pris dans mes bras.

– Comme ça, je porterai ton odeur. Excellente idée.; elle souffla.

– Tes ancêtres déteignent bien trop sur toi.

– Comme si ça te dérangeait.; je m'écartai pour la regarder dans les yeux, son regard confirma ma réponse.

– Qui sait ?

Le dernier héritage de la Première LameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant