Chapitre 1

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7 mois plus tard.

Le monde avait repris son train de vie habituel.

Les « disparus » avaient repris leurs marques et aucunes menaces mondiales n'avaient été détectées depuis la bataille contre Thanos. Les retours ont été troublants pour tout le monde, et on ne pouvait s'empêcher de vivre dans la peur que ce malheur se reproduise.

Les Avengers, enfin de ce qu'ils en restaient, avaient tous pris des chemins différents, essayant de se reconstruire une vie à peu près normale. Après tout, ils avaient tous mérités une retraite.

C'était dans un grand hôtel de luxe que de nombreuses personnes erraient dans les couloirs.

Il était tard le soir, l'ambiance était silencieuse mais apaisante. Les services de restauration étaient clos mais quelques personnes trouvaient le plaisir à prendre un verre sur les sofas. Dans les couloirs, on entendait des rires de personnes plus ou moins alcoolisés et leurs accoutrements laissaient penser qu'ils revenaient tout droit d'une réunion d'affaire.

Alors que l'hôtel accueillait une ambiance de soirée, l'un des murs craqua et emporta un homme dans le trou qu'il avait laissé. L'assaillant sorti de sa cachette et tua toute personne dans son champs de vision, sans exception. La sécurité arriva rapidement mais fut aussitôt à terre par les lancés de couteaux. L'homme au visage masqué attrapa le cou d'un inconnu qui passait malencontreusement et l'étrangla d'un regard froid avant de le lâcher.

Alors qu'il observa sa victime au sol, l'assaillant sentit un regard sur lui et détourna ses yeux vers une femme qui l'observait.

- Hey.

L'homme pointa son arme sur elle tout en avançant lentement, d'un pas lourd et déterminé.

La jeune femme ne bougea pas, comme si elle savait ce qu'il allait se passer.

- ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu. Tu m'avais manqué.

La femme acquiesça un léger sourire. Pourtant ses yeux étaient remplis de désespoir. Au fond d'elle, elle savait. Et il savait. Mais elle voulait tout de même tenter.

- Bucky.

L'homme avança encore, arrivant à sa hauteur, toujours l'arme pointée sur sa cible. Celle-ci soupira avant de baisser ses yeux vers le sol.

- Fais-le. Tu es fait pour ça.

Le soldat resta un instant confus, détournant ses yeux sur le côté et appuya sur la détente.

Quelques secondes plus tard, il révéla enfin son regard sur la jeune femme qui avait un énorme trou ensanglanté entre les deux yeux. Elle se tenait toujours devant lui mais sous une autre apparence. Son visage était effrayant, pâle, et étrangement vide et gris. Ses cheveux noirs enveloppaient son visage creux, appuyant sur l'allure qu'elle avait. L'homme cligna plusieurs fois ses yeux, réalisant qui il venait de tuer.

- C'est pas grave. Je t'aime.



Bucky Barnes se réveilla en sursaut dans sa chambre.

C'étaient les nièmes cauchemars qu'il venait de faire. Lui qui aurait cru que cela allait s'atténuer, voir arrêter, il avait eu tort.

Le lavage de cerveau qu'il avait vécu ne lui avait libéré que d'une partie de son passé. Mais les souvenirs sont toujours là, les traumatismes sont toujours présents.

Sa respiration revenait petit à petit. Son passé le hantait encore et le revoir en train de tuer des innocents ne pouvait pas l'apaiser. Non, il n'était pas tranquille.

C'était comme cela que vivait à présent James Bucky Barnes, dans le quartier de Brooklyn.
Après avoir retrouvé son meilleur ami âgé d'à peu près 80 ans, l'ancien soldat de l'hiver avait compris que celui-ci était retourné dans le passé pour vivre la vie qu'il méritait, aux côtés de Peggy Carter. La vie paisible qu'il méritait.

Depuis ce jour, ils se sont quittés et ne sont plus jamais entrés en contacts.

C'était comme cela que l'homme se retrouvait chez une psychologue quelques fois dans la semaine. Les autorités voulaient s'assurer qu'il ne se remette pas à... s'en prendre à qui que ce soit.

- Faites-vous toujours des cauchemars ? Lui demanda la psychologue.

Bucky sortit de ses pensées soudainement, beaucoup trop de choses occupaient son esprit.
Tandis que le soldat prit un moment à prendre une décision sur la réponse qu'il allait donner, il répondit finalement :

- Non.

- Pendant tout ce temps, je savais que vous mentirez.
L'homme ne répondit pas, de toute manière, il ne voulait pas se confier à cette dame.

C'est alors qu'elle s'empara du stylo autrefois accroché à son carnet, et commença à écrire quand Bucky souffla.
- Non sérieux ? Arrêtez avec ce carnet, c'est malsain.

- Vous ne parlez pas, j'écris.

Voyant que la femme était têtue, l'homme finit par se confier.

Il avait récemment rayé un nom sur son carnet de repentir, ayant respecté les trois règles que lui avait imposées la psy : Ne pas faire quelque chose d'illégal, ne faire aucune victime et se présenter en tant que James Bucky Barnes, n'étant plus le soldat de l'hiver.

Mais en réalité, il faisait toujours des cauchemars. Cette « méthode » ne l'aidait pas. Cela ne faisait que de remuer le passé et ses remords.

- Un jour vous parviendrez à comprendre et à accepter que certaines personnes veuillent vraiment vous aider et vous leur ferez confiance.

- Je sais faire confiance.

Cette histoire de confiance lui fit directement penser à Victoria.

À cette fameuse personne en qui il eut une totale confiance et qui l'a énormément aidé.

À cette femme extrêmement jeune et courageuse qui n'a pas cessé de se battre malgré son passé et ses problèmes.

Une personne qui a su rester debout quand tout s'écroulait autour d'elle. Et qui a surtout su aider ses proches à ne pas s'écrouler à leur tour. C'était Victoria Greene.

- Je peux avoir votre téléphone ?

L'homme soupira avant de lui passer l'objet. Tout ce qu'il voulait c'était sortir de cette pièce.
- Vous n'avez même pas 10 contacts. Et vous avez ignoré les messages de Sam, ainsi que de nombreux appels datant de quelques mois.

En vérité, Bucky ne savait pas à qui appartenait ce numéro. Il avait répondu une seule fois mais n'avait rien entendu au bout du fil. Il a essayé de chercher le numéro sur internet mais sans résultat.

- Vous n'avez appelez que moi cette semaine, c'est triste.

En lui jetant le téléphone, la femme continua de s'en prendre à lui.
- Il faut retisser les liens James, vous êtes seul.

Alors qu'elle continua de se défouler, l'homme se contraria, faisant sortir le fameux carnet une seconde fois.
- J'essaie de faire des efforts ok ? C'est nouveau et à part le peu de calme passé au Wakanda avec....

Il n'eut prononcé son nom qu'il continua.

- Je n'ai pas arrêté de me battre durant 90 ans et...

- Alors qu'est-ce que vous voulez maintenant ?

- Être en paix.
- connerie.

L'homme fronça les sourcils, elle était vraiment mauvaise comme thérapeute.
Elle était censée l'aider, mais à part lui dire qu'il finira ses jours seul dans son enfer personnel s'il ne changeait pas, cette situation n'avançait pas.


Back to fight (fanfiction Bucky Barnes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant